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Des News En Séries, Le Blog
4 février 2014

Sea Of Fire [Pilot Script]

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SEA OF FIRE

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Jenna Bans (Desperate Housewives, Grey's Anatomy, Off The Map, Scandal). Adapté de la série danoise Vuurzee. Produit par Laurie Zaks (Castle), Todd Lieberman (La Proposition, Fighter, Clones) & Rob Golenberg (Betrayal). Pour ABC, ABC Studios, Sony Pictures Television, Mandeville Films & Television, VARA. 64 pages. 

A Serenity Falls, petite station balnéaire du Midwest, tout semble aussi paisible que le lac qui dort en son sein. Mais lorsque trois adolescentes apparemment sans histoires s'illustrent dans un film pornographique maison, le calme fait place à la tempète. Le destin de leurs familles et de leurs amis est brisé, tandis que l'une d'entre elles disparaît mystérieusement. L'agent du FBI Leah Pierce est dépêchée sur place pour la retrouver et prêter main forte au shérif local dans son enquête. Un à un, ce sont tous les secrets de la communauté qui sont révélés au grand jour... 

Avec Jennifer Carpenter (Dexter), Jack Davenport (Smash, FlashForward, Pirates des Caraïbes), Jeffrey Nordling (24, Desperate Housewives, Once & Again), Christina Chang (Nashville, 24), Michael Trucco (Battlestar Galactica), Isabelle Cornish (Puberty Blues), Keir Gilchrist (United States Of Tara), Amanda Detmer (What About Brian), Lilli Birdsell... (casting en cours)

 

   Chaque année, tel un marronnier, le retour de Twin Peaks est évoqué dans les médias, un fantasme collectif qui n’aboutira probablement jamais et c’est sans doute mieux ainsi. Pour se consoler, les créatifs américains inventent en parallèle de nouveaux concepts qui ne font que décliner à l’infini l’idée de la petite ville mystérieuse, pleine de secrets, dans laquelle survient un meurtre atroce qui va tout bouleverser. Et à chaque fois, on est tout excité mais on se retrouve avec des séries tièdes, pour ne pas dire mauvaises. Je pense instantanément à Happy Town il y a quelques années sur ABC, mais ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres. Il est toutefois particulièrement parlant ! Ce qui manque en général à ces projets pour qu’il puisse ne serait-ce que pouvoir prétendre être de la même trempe que le show culte de David Lynch, c’est des personnages fascinants, d’excellents acteurs pour leur donner vie, un humour singulier, un goût pour l’étrange et la bizarrerie, un sens aigu du glauque, une certaine liberté et puis… David Lynch tout simplement ? En 2014, c’est Sea Of Fire qui porte d’ores et déjà sur elle l’étiquette "Nouveau Twin Peaks". Est-ce au moins justifié ?

   Oui… mais non. Peut-être que pour les standards danois, Sea Of Fire est ce qui se rapproche le plus de Twin Peaks, mais les américains en ont vu d’autres. Si je devais comparer ce projet à d’autres séries, je dirais que c’est un mélange entre The Killing US –dont on disait déjà qu’elle empruntait à Twin Peaks- et Pretty Little Liars. Et pas seulement parce qu’il y a de la pluie et des jeunes filles qui se textotent des saloperies. Le premier acte du pilote est franchement accrocheur. La suite l’est presque autant, plus classique mais efficace. Le shérif, père de famille paumé, reçoit une lettre anonyme lui indiquant l’adresse d’un site internet : threelittlekittens.com (j’ai checké : le site existe, mais il y est vraiment question de chats !). Il y découvre une vidéo dévoilant sa fille et deux des amies à demi-nues dans des positions lascives, aguicheuses… elles s’embrassent, font l’amour à la caméra… bon, parce qu’on est sur ABC faut pas déconner, la scénariste Jenna Bans précise dans son script : "we go into extreme close ups both to titillate and dodge our good friends at BS&P (broadcasting standarts & practices)". Coquine ! Les plans des ados en chaleur reviennent quand même à plusieurs reprises dans ce premier épisode, notamment à la fin, comme des images subliminales cauchemardesques. Les premières scènes sont ainsi très oppressantes et plantent bien le décor, de même qu’elles présentent efficacement les personnages principaux, répartis en trois familles. On ne peut pas dire qu’ils soient dans l’ensemble très excentriques, mais ils ont pour sûr des qualités indéniables afin de nous offrir du bon soap comme on aime avec mensonges, trahisons et coups de folie.

   On a d’abord la femme du shérif, autour de laquelle le cliffhanger du pilote tourne d’ailleurs –lequel n’est pas aussi choquant que je l’aurais espéré- qui a souvent des absences, ce qui conduit à quelques situations embarrassantes et cocasses, mais qui est surtout franchement dépressive. Elle a justement déjà tenté de se suicider, les marques sur son bras pouvant en témoigner. Elle a de nouveaux coups de sang à revendre ! Et puis sa fille, Merel, est la garce typique, prom queen, qui cache bien son jeu derrière son visage d’ange. Elle a beaucoup de choses à se reprocher, et nombreuses d’entre elles nous sont pour le moment cachées. Elle assume en tout cas pleinement son film amateur et promet de recommencer dès que l’occasion s’en présentera ! La famille de la disparue est quant à elle très religieuse et pour cause : le patriarche est le Révérend du village. Un homme bon, qui croit en la sagesse de ses enfants mais qui ignore clairement tout de leurs agissements : entre sa fille Jane plus que portée sur la chose et son fils qui fricote avec… avec un autre garçon… qui se trouve être le copain… de sa sœur ! Oui, c’est super tordu et c’est ce qui est extrêmement prometteur. La  matriarche est quant à elle très Bree Van de Kampesque, toujours obsédée par les apparences. Je suis moins emballé par la troisième dynastie, dont les contours sont moins définis : la mère est la doctoresse du village, le père est quasi-absent, le fils est drogué et dealer et un peu bi sur les bords –il taille en tout cas une pipe à un garçon pour le détendre- et Sonya a visiblement eu une aventure avec son prof de littérature –ce sont toujours les profs de littérature vous avez remarqué ?- mais c’est de l’histoire ancienne. Il se trouve qu’il n’est pas que prof. Il est aussi cinéaste amateur…

   Au milieu de ce joyeux bordel débarque donc au deuxième acte l’agent Leah Pierce, interprétée par Jennifer Carpenter. Pourquoi a-t-elle accepté de rejouer Debra Morgan ? Je ne sais pas. Elle est dans sa zone de confort en tout cas. C’est une femme beaucoup moins vulgaire, elle est même un peu taiseuse, mais tout aussi directe. C’est le genre de personnage qu’on adore instantanément parce que 1/ On a forcément envie de savoir ce qui l’a rendue comme ça 2/ Elle simplifie les choses et rend l’enquête plus légère, plus fluide, étant donné que ce n’est pas forcément ce qui nous intéresse ici en premier lieu. Elle recadre aussi le shérif, qui a un gros potentiel de casse-couilles moralisateur. Bref, Leah Pierce n’est pas la digne héritière de Dale Cooper, mais on l’aime bien quand même.

   Sea Of Fire est entré immédiatement dans le top de mes plus grosses attentes de la saison des pilotes 2014. Ce premier épisode pose une véritable atmosphère, les bases d’un bon soap mystérieux et légèrement déviant, comme le Desperate Housewives des débuts, l’originalité et l’humour en moins (vu comme ça, ça fait beaucoup), et dévoile une belle galerie de personnages. Je les aurais voulus plus fous, moins stéréotypés, mais ils ont beaucoup de potentiel. Pas de révolution ici, mais du juicy.

NEXT : HIEROGLYPH, TIN MAN, THE MIDDLE MAN, CLEMENTINE, CONSTANTINE, HOW TO GET AWAY WITH MURDER, SENSE 8, SECRETS AND LIES, EMPIRE, AGATHA, COERCION, MADAME SECRETARY, STALKERS UNIT, AMERICAN CRIME, EXPOSED, FOREVER, RUNNER, RED BAND SOCIETY, IDENTITY, JANE THE VIRGIN, WARRIORS, THE ASTRONAUT WIVES CLUB, THE ODYSSEY, SALVATION, THE MYSTERIES OF LAURA, iZOMBIE...

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2 février 2014

Bad Judge [Pilot Script]

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BAD JUDGE

Comédie single-camera // 22 minutes

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Ecrit par Chad Kultgen (The Incredible Burt Wonderstone). Révisé par Adam McKay (Saturday Night Live, Légendes vivantes) & Chris Henchy (Kenny Powers, Very Bad Cops). Produit par Will Ferrell (Kenny Powers, The Spoils Of Babylon) & Anne Heche (Men In Trees, 6 jours 7 nuits, Ally McBeal). Pour Universal Television & Gary Sanchez Productions. 33 pages.

Juge respectée à la Cour pénale, Rebecca Wright mène le soir et le week-end une vie de débauche, de post-adolescente pas du tout farouche, alors qu'elle a passé la quarantaine. Tous les hommes sont fous d'elle, mais sa peur panique de l'engagement l'empêche de faire autre chose que de jouer avec eux... avant de les jeter ! Elle aimerait bien se comporter enfin comme une adulte. Mais pas aujourd'hui, ni demain. En attendant, elle a un métier à exercer, malgré la gueule de bois et les coups de fil et SMS incessants de ses prétendants... 

Avec Kate Walsh (Grey's Anatomy, Private Practice)... (Casting en cours)

 

    Oui, le pitch que vous venez de lire est bien celui d'une comédie, et non d'un drama. Et je vais vous dire : c'est ce qui me retient de totalement m'emballer pour ce projet. J'aurais vraiment vraiment aimé que Bad Judge soit une dramédie judiciaire trashouille, un peu à la Ally McBeal, une espèce de The Good Wife de la drôlerie. J'aurais voulu ce pilote -et peut-être cette série- moins inconséquent. Que le tribunal ne soit pas qu'un décor, les accusés des presque-plantes vertes et l'affaire un simple prétexte pour faire deux-trois bons jeux de mots en attendant de passer à autre chose. Alors oui, le contraste entre Rebecca Wright la juge et Rebecca Wright la délurée est amusant, très amusant même, mais au bout du compte j'ai ressenti comme un goût d'inachevé, une frustration. Bad Judge aurait pu être plus ambitieuse que ça !

   Après vous avoir dit ce que la série aurait dû être à mon humble avis, voyons voir ce qu'elle est vraiment et ce qu'elle nous promet dans le futur en cas de commande. Elle est d'abord faite sur-mesure pour Kate Walsh, et ça c'est une formidable nouvelle. Si vous m'avez lu ici pendant des années, vous savez que je ressens beaucoup d'amour pour cette actrice, excellente dans Grey's Anatomy, bonne dans Private Practice, mais pas toujours utilisée au plus fort de son potentiel. Les histoires romantico-médicales dans lesquelles Addison Montgomery s'enlisait ne permettaient que rarement à Kate Walsh de véritablement se lâcher. Passé les premiers épisodes du spin-off, l'héroïne est entrée dans le rang, elle nous a amusé et ému, parfois agacé aussi (c'est inévitable sur 5 saisons), mais jamais fait rire aux éclats, d'aussi loin que je m'en souvienne. Le moment est venu ! Bad Judge est le parfait véhicule pour cela. Et je crois bien que c'est exactement pour cette raison qu'elle n'a pas hésité une seule seconde à s'engager sur le projet, au-delà du fait que c'est toujours très flatteur d'être courtisé de la sorte.

   Je ne suis pas un grand adepte de Will Ferrell, le producteur, et je ne connais pas bien son univers, mais j'ai le sentiment qu'on est ici dans un bon compromis entre ce qu'il fait pour le cinéma et pour le câble, et ce qu'il peut faire sur un network. C'est pas trash à mort, mais certainement plus qu'à peu près toutes les comédies actuelles de NBC, ABC et FOX réunies. Je mets CBS à part puisqu'on ne peut ignorer le goût de 2 Broke Girls et Two and a half-men pour les blagues de cul. C'est même leur fond de commerce. Dans Bad Judge, c'est peut-être un peu plus subtile. Ce n'est en tout cas pas une suite de blagues en dessous de la ceinture, mais plutôt une suite de situations embarrassantes et/ou grotesques qui, parfois, ont un rapport avec ce qui se passe en dessous de la ceinture. Notez bien la différence ! Mais l'héroïne n'est pas que folle -même si elle prend à part le témoin d'une affaire pour un relooking express; même si elle complimente un avocat pour son pantalon très très serré; si elle répond à ses SMS au lieu d'écouter les plaideroies; ou si elle fait de la batterie avec sa coloc' et meilleure amie Jenny, en chantant Diamonds de Rihanna;... non elle donne de bons conseils parfois aussi; et puis elle a un pote de 12 ans, dont elle a envoyé les parents en prison pour trafic de drogues et qu'elle héberge momentanément chez elle. Le lien entre les deux protagonistes est touchant, plein de tendresse. C'est une autre facette du personnage qu'il est agréable de découvrir, même si on espère qu'elle ne prendra jamais le pas sur ses excentricités. Ses rapports globaux avec le genre humain -que ce soit avec son mec, son autre mec, son assistant ou son patron- l'entraînent toujours dans des situations pas possibles pour notre plus grand plaisir !

   Bad Judge est une comédie fraîche, drôle, peut-être même un peu féministe sur les bords, qui mériterait amplement de voir le jour même si je ne vois pas bien ce que NBC pourrait en faire (mais c'est probablement l'effet que tous les projets de la chaîne me feront étant donné sa liste toujours plus longue de flops dans ce domaine, au moins c'est une tentative d'un autre genre). Et puis ce serait très triste de ne pas donner à Kate Walsh cette opportunité de briller encore, mais différemment ! Espérons donc que le jugement lui soit favorable... 

 

NEXT: A TO Z, ELLEN MORE OR LESS, DAMAGED GOODS, FITH WHEEL, GOOD SESSIONS, FRESH OFF THE BOAT, LIFESAVER, MARRY ME, OLD SOUL, ONE BIG HAPPY, LOVE IS RELATIVE, MISSION CONTROL, SELFIE, TAXI 22, SOBER COMPANION, THE MASON TWINS, THE MISTAKE, THE MONEY PIT, THE PRO, TOOKEN, TWO TO GO, CABOT COLLEGE...

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