Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Des News En Séries, Le Blog

10 décembre 2012

Once Upon A Time [2x 09]

81540522_o

Queen Of Hearts // 9 100 000 tlsp.

 81145712_o


 vlcsnap_2012_12_09_19h52m03 vlcsnap_2012_12_09_19h52m13

   Quelque part, cet épisode ô combien important de la saison 2 de Once Upon A Time, qui marque clairement un tournant, est décevant. Pas parce qu'il n'est pas bon, seulement parce qu'il nous offre pile ce que l'on attendait, ce que l'on avait imaginé, sans aller tellement plus loin. Il n'y a qu'une chose qui m'a surpris : le pouvoir d'Emma, jusqu'ici passé plus ou moins sous silence, qui refait surface au moment opportun. On a évidemment envie de savoir ce qu'elle est capable de faire, quelle est l'étendue de sa puissance... et si elle est la seule à pouvoir se débarrasser de Cora. M'est avis que c'est la réunion des forces d'Emma, de Regina et de Gold qui permettra de la vaincre. Individuellement, ils ne pourront rien faire. L'idée que trois ennemis, qui ne sont pas des saints, soient obligés d'unir leurs forces pour vaincre le Mal est alléchante et terriblement familière. Mais, aussi bonne soit Barbara Hershey dans le rôle de Cora -et elle l'est vraiment !- je n'arrive pas à la considérer comme l'adversaire ultime. Sans doute parce qu'elle a montré dans cet épisode un peu de son humanité : elle donne vraiment l'impression de vouloir aider sa fille et de l'aimer, et non de vouloir l'exterminer. C'est peut-être un leurre. En attendant, Rumple me fait beaucoup plu flipper qu'elle quand il est en colère ! Lui-même garde pourtant une part d'humanité. Je ne parle même pas de Regina : c'est sans aucun doute la plus humaine des trois ! Elle l'a encore prouvé ici en se résignant à accepter la demande d'Henry. Elle sait qu'elle ne pourra jamais rester dans sa vie en se comportant comme l'Evil Queen. La saison dernière, elle n'aurait pas réagi comme ça. L'adoucir était un gros risque, mais les auteurs s'en tirent très bien pour nous y faire croire, et sans la rendre ennuyeuse pour autant. Lana Parilla est toujours aussi bonne quelque soit la facette de la personnalité de son personnage qui est exploitée, au présent ou en flashback. Maintenant, j'ai hâte de la voir à nouveau face à Barbara Hershey et j'espère que cette fois, elle sera sans pitié !

   Hook a plus de mal à montrer sa part d'humanité pour le moment et c'est très bien comme ça. Sa perversité doit être accentuée s'il doit être un équivalent "non magique" de Rumple. Mais je m'attendais quand même à ce que la tension sexuelle entre Emma et lui soit exploitée un jour. Or, on se dirige actuellement vers tout sauf ça ! J'ai comme l'impression que Cora ne mourra pas au combat, mais lui rendra l'âme. Ce serait quand même dommage que cela arrive avant que Peter Pan et la Fée Clochette ne fassent leur apparition et ce n'est a priori pas prévu au programme dans les épisodes qui viennent. L'arrivée de Cora et Hook sur leur navire à la fin de l'épisode m'a plu, mais j'exige une explication solide... C'était en théorie impossible ! Après, ce n'était non plus un cliffhanger de dingue. Quant aux flashbacks expliquant la rencontre entre les deux compères et le début de leur collaboration maléfique, je les ai trouvés vraiment prenants et bien fichus. Cora, la reine de coeur ? Quoi de plus logique ! J'ai été moins convaincu par la façon dont Emma et Snow ont retrouvé le chemin vers Storybrooke. C'était à la fois trop rapide et pas assez. Trop parce que cela fait huit épisodes qu'elles galèrent et que tout est devenu très vite facile d'un coup, grâce au pouvoir d'Emma et aux talents de sa mère pour la bagarre; et pas assez parce qu'elles ont mis trop de temps à comprendre que l'encre sur le parchemin laissé par Rumplestiltskin était celle qu'elles recherchaient ! Ok, à leur place, j'aurais sans doute mis autant de temps. Mais je n'y suis pas et je suis sûr qu'elles sont plus malignes que moi. Et puis le fait que Rumple ait absolument tout prévu me dérange un peu aussi. Je n'ai pas non plus apprécié le fait qu'Aurora et Mulan restent à Fairy Tale Land. Non pas qu'elles soient devenues indispensables, loin s'en faut. Mais j'espérais qu'elles puissent le devenir en rejoignant Storybrooke. Vous me direz, vu ce à quoi servent Belle et Ruby (et Cendrillon que l'on ne voit plus), ce n'est peut-être pas la peine de s'encombrer de toutes les princesses de Disney. On sait bien qu'on les retrouvera à un moment donné de toute façon, mais avouons que leur quête de l'âme de Phillip ne nous passionne guère alors si ça doit se dérouler sans Emma et Snow en plus...

 vlcsnap_2012_12_09_19h53m00 vlcsnap_2012_12_09_19h53m42


// Bilan // La parenthèse (enchantée ?) de ce début de saison de Once Upon A Time semble s'achever avec cet épisode. Un retour "à la normale" est à prévoir par la suite, avec possiblement aussi un retour à la structure de la saison 1. C'est un peu inquiétant puisqu'elle donnait alors l'impression d'avoir atteint ses limites. Pour le moment, en tout cas, cette deuxième saison est de très bonne facture et l'on ne boude pas notre plaisir semaine après semaine.

Publicité
Publicité
9 décembre 2012

Dexter [7x 08, 7x 09 & 7x 10]

81003661_o__1_

Argentina // Helter Skelter // The Dark... Whatever

2 250 000 tlsp. // 2 120 000 tlsp. // 2 080 000 tlsp.

81145712_o // 71011094 // 81020333_o


 vlcsnap_2012_12_08_18h07m23 vlcsnap_2012_12_08_18h07m52

   Que le temps devient long devant un épisode de Dexter... Et voyez-vous, comme je traîne des pieds à voir les épisodes, j'ai accumulé du retard. J'ai voulu le rattraper en une soirée. La fausse bonne idée. Trois épisodes d'affilée : imaginez le calvaire. On ne m'y reprendra plus. En plus, je suis incapable de faire une critique cohérente, qui puisse faire état de la progression des intrigues, car je mélange un peu tout ce que j'ai vu. Dans le fond, ce n'est pas bien grave : les scénaristes aussi ont perdu le fil de leur histoire et multiplient les incohérences et les facilités. Ce dont je me souviens vivement, c'est qu'il se dégageait quelque chose d'intéressant du premier des trois épisodes. Il était beaucoup trop bavard, c'est certain, il ne s'y est même pas passé grand chose, mais les dialogues étaient soignés, remplis d'humour et de double sens. C'était l'un des points forts de la série à ses débuts, mais la tradition s'est perdue au fil du temps. Cela faisait longtemps que l'on n'avait pas eu un épisode aussi satisfaisant de ce point de vue-là. J'ai tout particulièrement apprécié la rencontre entre Dex et Isaak (dans un bar gay, confirmant au passage une théorie). Mais LA scène d'Argentina est celle où Debra avoue à son frère qu'elle a eu des sentiments amoureux pour lui. Ce n'était pas nécessairement la meilleure scène de Jennifer Carpenter depuis le début de la saison, car elle en a eu pas mal de fameuses, mais l'une des plus réussies sans aucun doute. Et puis je tenais à ce que cet aspect controversé de la saison précédente soit revisité d'une manière ou d'une autre cette année. C'était impossible de fermer les yeux dessus. Les auteurs s'en sont bien sortis. Du moins jusqu'à l'épisode suivant, dans lequel notre héros conclut que c'était une réaction logique et qu'il n'y a pas lieu d'en parler plus longuement. Un peu trop facile. J'aurais voulu le voir plus troublé. J'aurais voulu qu'il se pose lui-même des questions sur la nature de son amour pour elle... Tant pis. Il est de toute façon trop aveuglé par son Hananh, qui le rend vraiment très con. Plus encore que Lila et Lumen en leur temps. Sinon, le retour d'Astor et de Cody n'était pas une mauvaise idée. Malheureusement, ça n'a rien donné. On a dû se contenter d'un parallèle bancal entre les petites séances de fumette de la jeune fille et les activités criminelles de son beau-père, et de chamailleries agaçantes entre le cadet et son aînée. 

   Helter Skelter est un épisode pivot dans la saison qui, à quatre encablures du dénouement, bouleverse l'ordre établi dans le but évident de surprendre et d'éviter les remarques du style "la structure narrative est toujours la même, elle est sans surprise". Etant donné que c'est un refrain que j'entonne depuis trois ans, je me sens un peu responsable du bordel qui en a découlé. Oui, personne ne s'attendait à ce que Dexter et Isaak collaborent et encore moins que ce dernier rende l'âme aussi vite. A vrai dire, on ne pouvait pas s'y attendre pour la simple et bonne raison qu'il était inconcevable qu'Isaak puisse approcher Dexter de manière aussi répétée alors que la police et la mafia locale étaient à ses trousses. Ils auraient dû se retrouver dans une merde noire tous les deux. Mais non. Du coup, doit-on considérer que cette intrigue s'arrête là ? On ne retiendra que la prestaton impeccable de Ray Stevenson et le potentiel jamais vraiment exploité de son personnage. C'est toujours mieux que les "méchants" précédents, en même temps. Il ne faisait pas peur, mais il avait une prestance et des choses toujours très fines à dire. Debra et lui ont permis d'éviter un nouveau naufrage. Pendant ce temps, Quinn a continué à tirer les épisodes par le bas, accompagné d'un Batista toujours plus mou, toujours plus dispensable. Afin de garder un enjeu policier à la suite et à la fin de la saison, on a mis au Miami Metro un nouveau serial killer sur le dos, avec cette fois la variante de la pyromanie pour faire diversion. Dex ne nous a pas déçu : il a réussi à trouver son identité très rapidement et a ainsi pu mettre fin à ses activités tout aussi vite. C'était du remplissage pure et simple. 

vlcsnap_2012_12_08_18h08m31 vlcsnap_2012_12_08_18h05m50

   Et puis il y a Hannah. Ah Hannah... Je ne suis toujours pas sensible aux charmes d'Yvonne Strahovski. Je sais que c'est précisément ce qui en rend plus d'un indulgent quant à la qualité des derniers épisodes. Désolé, pas moi. Dans The Dark... Wathever, j'ai enfin ressenti un peu d'empathie pour elle. Et puis du mépris aussi. Son père était un connard fini, mais du genre de ceux qui ne sont même pas crédibles parce qu'on se dit que ça n'existe pas en vrai, des pourritures pareilles. N'empêche que la voir anéantie m'a touché. J'ai compris la réaction de Dexter, j'ai compris qu'à ce moment-là, il ait ressenti le besoin d'outrepasser le code d'Harry pour venger celle qu'il l'aime. Mais j'ai beau comprendre, ça me dérange quand même qu'il soit passé à l'acte. Je n'aime pas quand Dexter est amoureux. Je le disais plus haut : ça le rend bête. Il fait n'importe quoi. Il suffit de voir comment il a tué ce monsieur. Et que l'on n'essaye pas de nous faire douter de l'intelligence d'Hannah : bien sûr qu'elle a compris ce qu'il a fait ! Mais, plus grave encore : tout ce qui a été bâti autour de la relation Dex/Debra, le coeur de la saison, est balayé au fur et à mesure que la blonde prend de l'importance dans sa vie. L'une veut ajouter des règles au code, l'autre veut l'encourager à céder à toutes ses pulsions. Et qui pourrait franchement être #TeamHannah ? Personne, on est d'accord ? On la connait depuis trois épisodes, elle a encore tout à prouver, et on voudrait que l'on choisisse son camp ? NO WAY. La perspective, peu crédible il est vrai, d'un duo au sein duquel Debra commanderait les meurtres et Dexter les exécuterait s'envole peu à peu. Les auteurs veulent les opposer à nouveau, mais pour quoi faire au juste ? Je continue de croire que la seule chose qui pourrait sauver la série, c'est que Dex tue Debra dans le final, sentant qu'elle est sur le point de le trahir et de le livrer à la police. Sauf qu'il ne reste plus que deux épisodes après celui-ci, et je vois mal comment il pourrait en arriver là en si peu de temps, à moins d'un coup de folie. Si l'affrontement entre le frère et la soeur doit être tiède, je n'en veux pas. Et si Hannah s'en chargeait elle-même ?

   Pendant ce temps-là, Dexter est loin de s'imaginer que Laguerta est à ses trousses et qu'elle est désormais persuadée qu'il est le Harbor Bay Butcher. Normal : elle agit seule, ou presque, et on ne sait pas bien où tout cela va la mener. La mort est l'option la plus probable, pusqu'on imagine mal qu'elle se taise ou que Dexter finisse en prison à la fin de la saison, mais c'est une issue tellement facile et si souvent empruntée dans la série... Matthews va sûrement jouer un rôle important dans tout ça. On le connait assez mal, mais suffisamment pour savoir qu'il n'est pas fiable. D'ailleurs, on se demande un peu pourquoi Laguerta est allée se confier à lui. C'était bien pratique pour faire le lien et ainsi amener plus rapidement l'enquêtrice vers la vérité, mais ce n'est pas très logique et ça ne lui ressemble pas vraiment. Malgré leur passé amoureux tumultueux, je l'aurais davantage vu se confier à Batista, qui aurait eu l'esprit assez ouvert pour ne pas la prendre pour une cinglée et qui l'aurait vraiment aidée. Mais comme il n'existe plus aux yeux des auteurs... Heureusement pour lui, Dexter peut désormais compter sur le soutien de deux femmes. Laquelle des deux lui sera la plus utile pour le sortir des griffes de Laguerta ? 

vlcsnap_2012_12_08_18h05m30 vlcsnap_2012_12_08_18h08m46


// Bilan // C'est avec bien peu d'enthousiasme que je poursuis la saison 7 de Dexter. Elle avait pourtant si bien commencé... Les scénaristes ont enfin osé déstructurer la série, il ont réussi à nous surprendre, mais la surprise n'a pas toujours que du bon et, ici, elle se révèle plus décevante qu'autre chose. Plus que deux épisodes. Le dénouement est proche, le soulagement aussi.

8 décembre 2012

The Newsroom [Saison 1]

 vlcsnap_2012_10_01_22h16m44s159

Saison 1 // 1 950 000 tlsp. en moyenne

 61074943_bis


vlcsnap_2012_10_01_22h04m04s236 vlcsnap_2012_10_01_21h57m23s46

   Je pourrais passer des heures à vous dire combien je trouve The Newsroom brillante, combien la télévision avait besoin d'elle et combien je me languis de découvrir la deuxième saison dans quelques longs mois. Il n'y a rien de pire pour moi que d'écrire sur une série qui me laisse bouche bée à tous les épisodes. J'ai énormément de mal à voir ses défauts, ou d'admettre que ce que certains considérent comme des défauts en sont vraiment. Je déteste écrire sur ce que j'aime éperdument. J'ai par exemple toujours eu beaucoup de mal à coucher sur le papier toutes les sentations que Big Love m'a procuré. Et j'ai même été incapable d'écrire ma review de l'ultime épisode. Je sais que certains d'entre vous m'en veulent encore pour ça d'ailleurs et attendent... Je préfère vous le dire franchement : vous risquez de patienter longtemps. Je vais toutefois tenter de vous expliquer pourquoi The Newsroom est une grande série et pourquoi, si vous ne l'avez pas déjà fait, il est urgent que vous vous plongiez dedans. 

   D'abord parce qu'elle sent bon les années 90. Pas celles un peu miteuses des sitcoms bas de gamme, mais celles de The West Wing, de Urgences... du NBC de la grande époque qui savait allier divertissement et exigence. Le générique à l'ancienne rend d'ailleurs nostalgique. Aaron Sorkin a beau avoir acquis une notoriété mondiale ces dernières années grâce à The Social Network notamment, il "appartient" à la télévision. Il est l'un des plus grands créateurs et scénaristes de son histoire. Il a marqué son temps par son talent et son idéalisme, qui transpire de chacune de ses oeuvres. Il partage d'ailleurs cela avec un autre grand : David E. Kelley. Avec The Newsroom, il prend soin d'appliquer ses bonnes vieilles recettes à un univers qu'il n'avait pas encore exploré jusqu'ici, du moins pas de manière aussi frontale -même si Sports Night ou Studio 60 n'en étaient pas si loin- mais qui, clairement, le passionne à bien des égards. La chaîne d'information ACN est confrontée aux même problèmatiques que toutes les autres chaînes d'information dans tous les pays : comment faire de l'audience sans virer dans le sensationnalisme, surtout quand ses principaux concurrents n'hésitent pas à mettre les deux pieds dedans ? Comment vraiment informer les téléspectateurs sur des sujets qui ne sont pas glamours, voire prise de tête ? Sloan Sabbith (Olivia Munn) est la réponse parfaite : elle connait l'économie sur le bout des doigts et elle est resplendissante. On ne peut que l'écouter -et la regarder- avec attention. Mais je m'égare... L'équipe de News Night, menée par un charismatique Will McAvoy convaincu qu'il peut changer les choses, s'efforce donc soir après soir de traiter l'actualité avec intelligence et pertinence, quitte à bousculer les téléspectateurs et les invités. Toutes les rédactions aspirent sans doute à atteindre un tel degré de professionnalisme et d'éthique. Bien évidemment, c'est utopique. Bien évidemment, ça n'existe pas dans la réalité. Mais cela interpelle, cela fait réfléchir. The Newsroom nous bouscule nous aussi et nous oblige à regarder avec un oeil plus critique le flot d'informations qui nous parvient chaque jour que ce soit à la radio, à la télévision, dans les journaux ou sur internet. Je pense cependant qu'il y a un certain décalage entre ce qu'un public français ou plus globalement européen peut ressentir face à la série et ce qu'en pense le public américain. Je n'irai pas jusqu'à dire que l'on est chez nous plus exigents. Il suffit de regarder TF1. Mais peut-être que ce débat, on l'a depuis bien plus longtemps et que l'on est davantage en terrain connu, alors que paradoxalement, les chaînes d'information telles que LCI ou BFMTV ont moins d'impact chez nous que CNN ou FOX News n'en ont là bas... Le fait que l'actualité traitée dans The Newsroom ne soit pas inventée mais tirée de la réalité avec quelques mois de recul est un plus indéniable. J'ai redécouvert des faits qui ne m'avaient pas particulièrement interpellés à l'époque. J'en ai vu d'autres sous un angle différent. Cette série apporte énormément, rien que de ce point de vue là. Le traitement de la capture de Ben Laden était un moment très très fort.

vlcsnap_2012_10_01_22h02m27s31 vlcsnap_2012_10_01_21h58m10s27

    Mais une série d'Aaron Sorkin, c'est avant tout des personnages. Si les héros de The Newsroom ne nous intéressaient pas, le show ne fonctionnerait pas. On a besoin d'être impliqué émotionnellement pour ressentir cette frénésie qui traverse constamment les bureaux de la rédaction. Evidemment, Will est LE maillon fort. Il est celui qui nous fait le plus vibrer qu'il soit à l'antenne ou hors-antenne. Il est drôle, pour ne rien gâcher. Et soupe au lait. Et angoissé. Et en quête d'amour et de reconnaissance. Il est extrêmement attachant. J'ai tout particulièrement apprécié ses séances de psychothérapie auprès d'un David Krumholtz qui gagnerait vraiment à rester du coté du drama plutôt que se fourvoir dans des comédies moyennes voire médiocres. MacKenzie McHale est également une héroïne profondément attachante, parfois AllyMcBealienne. Elle est névrosée, tout le temps à la limite de l'hystérie (et ça ne fait que s'aggraver au fil des épisodes) et cela pourrait devenir franchement agaçant à la longue. Mais pour le moment, elle est juste parfaite. Emily Mortimer est impressionnante. Le duo fonctionne à merveille, dans leurs moments de vérité comme lors de leurs nombreuses disputes où l'on ne sait jamais quand s'arrête la limite entre le professionnel et le personnel. Le troisième personnage principal qui brille à chacune de ses interventions et qui force le respect, c'est Charlie Skinner, le boss de Will et MacKenzie. Il est toujours là pour les soutenir, quoiqu'il arrive. Sam Waterston a trouvé un rôle encore plus fort que celui qu'il a tenu pendant des années dans Law & Order. Les intrigues autour des dirigeants du grand groupe auquel appartient ACN, personnifiées par Jane Fonda et Chris Messina, figurent parmi les plus réussies. Ce sont eux les obstacles les plus dangereux à la liberté d'expression. Et ils viennent pourtant de l'intérieur...

   Au-delà du triumvirat, on a une rimbambelle de personnages secondaires, dont plein de reporters dont les visages nous deviennent peu à peu familiers mais qui doivent malheureusement pour le moment se contenter d'être des accessoires. Plusieurs têtes sortent quand même du lot, en particulier celle de Maggie Jordan, jouée par Alison Pill. Avec ses airs de personnage typiquement Shonda Rhimsien, elle m'a tout de suite plu. Mais en parlant d'elle, je suis obligé d'aborder le sujet qui fâche. The Newsroom a été beaucoup critiquée pour plusieurs raisons mais plus particulièrement pour sa tendance à virer dans le soap, notamment autour du triangle amoureux Jim/Maggie/Don (devenu rectangle en cours de route) qui aurait soi disant pris trop de place. Ce n'est pas mon sentiment. J'ai toujours trouvé que c'était une bouffée d'air frais bienvenue entre deux scènes très sérieuses. Jim et Maggie, à travers leur sens inné de la maladresse et de la dissimulation, m'ont souvent fait rire. Ils m'ont touché. Oui, ils prennent toujours les mauvaises décisions. Ils se cherchent et ne se trouvent jamais vraiment. Ce n'est pas d'une grande originalité, on a déjà vu ça des milliers de fois, mais c'est efficace jusqu'ici. Cela ne pourra juste pas durer indéfiniment. Mais oh, on n'en est qu'à la première saison ! Point trop d'impatience et un peu d'indulgence. Une autre critique qui a été faite à Sorkin : les personnages féminins seraient traités avec mysogonie. Elles passeraient toutes pour des folles alors que les hommes seraient plus posés. Moi, ça ne m'a pas frappé pendant le visionnage des dix épisodes. Maintenant que l'on pointe cela du doigt, je me pose des questions. Mais Sorkin a déjà créé par le passé des personnages féminins qui étaient très forts et qui n'avaient pas besoin d'hommes pour exister. C'est d'ailleurs ici le cas de Sloan, qui permet de rééquilibrer la balance. Alors je crois que c'est un faux procès... Le petit génie Neal (Dev Patel) est un peu plus en retrait, mais il sert de ressort comique et il est efficace. J'espère qu'en saison 2, sa personnalité sera exploitée avec moins de superficialité. Mais cela vaut de toute façon aussi pour Jim, pour Maggie, pour Don, pour Sloan. Ils ont besoin d'être approfondis, quitte à ce que Will et McKenzie passe un peu plus souvent au second plan. 

vlcsnap_2012_10_01_22h02m44s200 vlcsnap_2012_10_01_21h54m45s19


// Bilan // The Newsroom est une série d'une richesse et d'une intelligence incroyables, qui reste néanmoins accessible. Elle est à la fois un soap, avec ses histoires de coeur alambiquées, et un thriller où une information -la manière dont elle est obtenue, la façon dont elle est traitée, puis celle dont elle est reçue- peut vous faire vibrer d'un bout à l'autre de l'épisode et vous émouvoir. A ce titre, les épisodes 4 et 5, I'll Try To Fix You et Amen, sont deux chef d'oeuvres, deux des meilleures heures de télévision de la saison et au-delà même. Une très grande série est née cette année sur HBO.

7 décembre 2012

Tueurs En Séries [Sur le tournage de "Community", la nouvelle Websérie de Neil Patrick Harris...]

 121207100539275

 Annulations à tour de bras - "Necessary Roughness" et "No Limit" renouvelées - Un film avec les "Misfits" d'origine ? - Des adaptations du dernier roman de J.K. Rowling et du "Dôme" de Stephen King - La bande-annonce de la saison 2 de "Girls" - On répond à vos questions : "Game of Thrones", "Platane", les anciens des "Frères Scott" - Un calendrier très... sexy de "Walking Dead" - On était sur le tournage de "Community" - La nouvelle websérie de Neil Patrick Harris...

 

6 décembre 2012

Glee [4x 08]

81145486_o

Thanksgiving // 5 390 000 tlsp.

 72954593


 vlcsnap_2012_12_04_01h48m40 vlcsnap_2012_12_04_01h49m38

   A l'occasion de son épisode spécial Thanksgiving, les héros de Glee ne se goinfrent pas, attablés, comme le veut la fête traditionnelle américaine. Et surtout pas Marley, qui nous fait une syncope sur scène en guise de cliffhanger. Non, ils ont les sectionals à préparer et tenez-vous bien, ceux-ci ont carrément lieu dans l'épisode et déborderont sûrement sur le prochain ! Il n'y a plus de temps à perdre visiblement. C'est à la fois déconcertant et agréablement surprenant. Pourquoi faire traîner en longueur un événement qui n'en est de toute façon plus un ? Et puis les scénaristes ne s'en cachent qu'à moitié : c'est le prétexte idéal pour faire revenir les anciens, encore une fois, et ainsi créer des duos de coaching. Malheureusement, il y a tant de choses à caser en 42 minutes que l'idée est vite abandonnée. On ne verra pas du tout Puck travailler avec son frère, par exemple. Mais pour le coup, on ne s'en plaint pas. On les a déjà vus à l'oeuvre plus tôt dans la saison et ce n'était pas mémorable. J'attendais beaucoup de la paire Unique/Mercedes, mais les scénaristes n'ont pas daigné leur offrir la moindre scène ensemble. Il y a une raison bien précise à cela : toute l'attention était portée sur Quinn Fabray, que l'on n'avait pas encore revue depuis la saison dernière. Dianna Agron était rayonnante, telle que l'on aurait aimé la voir plus souvent dans les saisons 2 et 3. On ne saura pas grand chose sur ce qui s'est passé pour le personnage depuis son départ, mais j'ai comme l'impression que ce qu'elle raconte n'est pas vrai du tout. Je la crois très seule et toujours aussi torturée. On verra plus tard si mes soupçons étaient fondés. En attendant, face à son clône, Kitty -dont on explique habilement et avec humour les ressemblances avec son aînée, qui est en fait son modèle ultime- elle s'éclate, mais ce n'est rien à coté des amabilités échangées avec Santana, absolument jubilatoires ! Le trio Quinn/Santana/Brittany sur Come See About Me était fort agréable à l'oreille. Par contre, nous faire croire que les trois chanteuses se connaissent si bien qu'elles sont capables d'être synchros sans avoir répété, c'est vraiment se foutre de nous et des petits nouveaux du Glee Club ! Heureusement, on est habitué à ce genre d'arrangements avec le réel. C'est juste moi qui ai du mal à m'en accommoder, parfois. 

   La seule prestation qui m'a vraiment emballé dans cet épisode, mais vraiment vraiment, c'est le Wistle des Warblers. Et pourtant, je ne suis pas fan du nouveau chef de bande. La prestation suivante, celle de Sebastian, était très mauvaise en comparaison, et à peine correcte en réalité. Le problème, c'est qu'aussi talentueux puisse être l'acteur -et ce n'est pas une affirmation, juste une hypothèse- il respire la prétention et me donne seulement envie de jurer devant ma télé, pas de taper du pied. Le Gangnam Style était un passage obligé pour Glee puisque c'est LA chanson du moment -et je n'en reviens toujours pas- mais j'aurais préféré qu'on nous la case à une autre occasion que pour les Sectionals. Quel gâchis ! On notera qu'il fallait une chanson en coréen pour que Tina puisse se retrouver enfin sur le devant de la scène... No comment. Sinon, le titre d'ouverture, qui était un mash-up si j'ai bien compris, était sympa et bien choisi puisqu'il y était question de "Home". Et de la maison, Kurt et Rachel sont loin. Cette semaine, leurs aventures à New York manquaient de piquant, c'est certain, mais elles sonnaient juste. Le dialogue téléphonique entre Kurt et Blaine était touchant, tout comme la complicité entre le jeune homme et sa patronne. Le clin d'oeil à Sex & The City m'a réchauffé le coeur, comme si Carrie était passée, tel un fantôme, devant mon écran avant de s'évanouir dans la jungle New Yorkaise et d'atterrir, après un trip sous acide, dans un appartement rempli de bêtes étranges pour chanter Let's Have A Kiki des Scissor Sisters, mélangé à Turkey Lurkey Time, dans une vaporeuse robe à fleurs. Sinon, j'ai percé le mystère Blake Jenner : c'est le sosie de Steven R. McQueen (de The Vampire Diaries), mais avec la coupe -à l'ancienne- de Justin Bieber. Bizarrement, ça me le rend plus sympathique.

vlcsnap_2012_12_04_01h50m35 vlcsnap_2012_12_04_01h50m13


// Bilan // Glee bourre ses épisodes comme les Américains fourrent leurs dindes de Thanksgiving : avec entrain, gloutonnerie et sans se soucier du lendemain... jusqu'à l'écoeurement. Dans le fond, j'ai passé un agréable moment devant cet épisode mais, comme beaucoup d'autres, il était fouilli et pas très intéressant.

Publicité
Publicité
5 décembre 2012

The Vampire Diaries [4x 07]

81186257_o

My Brother's Keeper // 2 860 000 tlsp.

81020333_o


 vlcsnap_2012_12_04_00h03m13 vlcsnap_2012_12_04_00h02m44

   The Vampire Diaries va-t-elle finir par être irrécupérable d’ici à la fin de la saison 4 ? C’est vers ce chemin que la série se dirige et sans perdre de temps en plus, à l’image de l’intrigue de Jeremy, dont le potentiel a été gâché dans la précipitation. Il s’est transformé en chasseur de vampire impitoyable en l’espace de deux petits épisodes. Il était même ici déjà prêt à tuer sa sœur ! On l’encouragerait bien sur ce point, certes, mais quand même. C’était trop demander de prendre le temps de creuser la psychologie du personnage ? Je sais bien que c’est rarement ce que la série réussit de mieux, mais ça valait le coup d’essayer. Je suis quand même content que le jeune homme ait trouvé un confident en la personne de Matt. Leur amitié, souvent amorcée, n’a jamais vraiment été exploitée. C’est le moment. Il reste encore quelques humains à Mystic Falls et ça fait du bien de les voir se serrer les coudes. De là à faire emménager Matt chez les Gilbert… C’est la fausse bonne idée qui ne tiendra que trois épisodes tout au plus. De toute façon, cette belle entente sera bien vite gâchée par le nouveau triangle amoureux qui se profile autour de l'innocente April.

   Les auteurs ne prennent d’ailleurs même pas soin de lui donner son heure de gloire lorsqu’elle gagne le prix de Miss Mystic Falls. On se contente de vagues réminiscences de la saison 1, lorsqu’Elena et Caroline étaient en concurrence pour le titre ; on ne créé aucun suspense autour du résultat, puisqu’on ne connait aucune autre participante ; et on montre à peine la jeune fille avec sa couronne. De toute façon, même ses supposés amis s’en fichent complètement de sa victoire. Ils ont d’autres chats à fouetter. J’espère que cette indifférence finira par provoquer en elle une envie de vengeance. Une bad April dans le futur ? Mais je n’y crois pas tellement. Après tout, tout le monde s’en contrecarre aussi de Bonnie, et elle est toujours là, gentille, serviable… inutile. Si, elle a été bonne à introduire le nouveau méchant du moment, le professeur Shane, mais ce pauvre homme n’a pour le moment absolument aucune envergure ! Et dire que je me plaignais des premières prestations de Klaus… Cela fait relativiser. Pour le moment, les auteurs n’ont pas trop l’air de savoir quoi faire de lui. Ou ils le savent  très bien mais attendent. Mais attendre quoi ? Malheur : Hayley est son alliée. Elle joue double jeu ! Je ne sais pas pourquoi, je la sentais bien cette petite. J’avais l’impression que son personnage avait le potentiel de grandir et de s’inscrire dans la durée. Maintenant, ses jours sont comptés. Tant pis. En tous cas, l’affaire des hybrides a l’air de vouloir enfin démarrer…

   Pendant que Caroline et Klaus assuraient tout le spectacle, avec de bons dialogues et une alchimie évidente entre les personnages, il fallait, comme d’habitude, se coltiner les scènes Damon/Stefan, Stefan/Elena et Damon/Elena, toutes plus ennuyeuses les unes que les autres malgré les efforts de Ian Somerhalder pour relever le niveau de jeu. Tout à coup, on a enfin cru voir le bout du tunnel grâce au truc que l’on attendait tous depuis… fiou… bien trop longtemps : l’accouplement de Damon et Elena. Ils se sont donnés du mal pour nous y faire croire, les acteurs, les scénaristes et le réalisateur. Et même si la méfiance est toujours de mise quand il s’agit de ces deux-là ensemble, ça fonctionnait ! Et puis bim bam boum patatra, on nous sort le rebondissement le plus con de la série à ce jour : en fait, Elena n’agit pas de son plein gré –bah non, elle n’est pas fun, ça se saurait depuis le temps !- elle est sous l’emprise de Damon, comme les hybrides sont sous l’emprise de Klaus. Tout est fichu. Cela dit, ils ont eu la décence de tout gâcher tout de suite et non d’attendre le prochain épisode. On se console comme on peut. 

 vlcsnap_2012_12_04_00h05m01 vlcsnap_2012_12_04_00h06m03


// Bilan // Entreprise de démolition de The Vampire Diaries en cours. Les travaux avancent bien. Fin estimée : mai 2013. 

3 décembre 2012

Grey's Anatomy [9x 07]

81186242_o

I Was Made For Lovin’ You // 8 950 000 tlsp.

81145712_o


vlcsnap_2012_12_03_21h19m41 vlcsnap_2012_12_03_21h19m19

   S’il y a bien un couple qui  est « fait pour être ensemble » dans Grey’s Anatomy, comme l’indique le titre de ce sympathique épisode, c’est à n’en pas douter Derek et Meredith, qui poursuivent leur rêve de vie à deux en se laissant surprendre par les hasards de la vie. Voilà que la jeune maman adoptive se retrouve enceinte ! La nouvelle est étonnante, presque miraculeuse, et j’avoue que les miracles dans les séries me dérangent toujours un peu car, dans la vie, ce ne sont que des chimères. Et les séries sont censées être le miroir de la vie. Oh, je vous vois venir… Non, pas toutes. Et Grey’s Anatomy n’est pas la série la plus réaliste qui soit de toute façon, même si on voudrait y croire (sauf quand il y a une bombe dans les parages, une fusillade ou un accident d’avion). N’empêche que cette grossesse me dérange un peu. Après, je comprends les scénaristes : que peuvent-ils bien raconter de nouveau sur les Shepherd s’ils sont heureux ? Eh bien les rendre encore un peu plus heureux ! Ils ont atteint ce degré-là de bonheur, et personne n’a envie qu’on le leur retire. Et puis ce n’est pas demain la veille que Derek va nous passionner, avec ou sans main en bon état de marche, avec ou sans Callie pour l’opérer… En parlant d’elle : le couple qu’elle forme avec Arizona est aussi une évidence et les retrouvailles de la petite famille à la fin de l’épisode faisaient vraiment plaisir à voir (même s’il a encore fallu fermer les yeux sur la laideur de leur petite fille). La chute d’Arizona était un moment fort, que j’aurais peut-être voulu voir se résoudre autrement que sur un fou rire, en tout cas sur le coup. Je l’aurais bien vue pleurer toutes les larmes de son corps sur le sol du bloc opératoire, avant d’en rire avec Callie en lui racontant. Le gimmick avec Heather et sa chaise roulante m’a bien fait glousser.

   L’évidence ne vaut pas pour tout le monde. On peut par exemple se poser des questions au sujet du futur mariage de Miranda avec Ben. C’est très amusant de la voir peu enthousiaste à cette idée. C’est très Bailey. Mais entre ça et le fait que l’on n’a pas vu Ben depuis un moment, je me demande si la cérémonie va réussir à nous toucher. On en est presque à un point où on s’en fout, en fait. Et ça ne devrait pas être le cas : c’est Bailey quand même ! A côté de ça, je reconnais volontiers que je lui dois mon plus gros rire de l’épisode, au moment où elle signifie clairement à Cristina, avec malice et un peu de moquerie,  qu’elle a changé et qu’elle s’intéresse aux autres maintenant, à ses élèves notamment. On notera d’ailleurs que le cas médical sur lequel elle a travaillé était touchant et a permis de mettre en valeur Shane, qui gagne à être connu j’en suis sûr malgré sa tête à claques ! D’évidence, il n’y en a plus tellement entre Cristina et Owen. Cela fait un moment que je suis pour la séparation pure, simple et définitive du couple. Cela fait longtemps qu’ils ont atteint un point de non-retour et je ne vois vraiment pas comment ils pourraient remonter la pente avec crédibilité. Et puis j’avoue que j’ai peur que les auteurs reviennent encore sur le non désir d’enfant de Cristina. Je redoute qu’ils fassent machine arrière à chaque instant. C’est une trop belle intrigue en l’état, il ne faut plus y toucher. Jamais. Mais je ne suis pas bête : je vois bien le petit stratagème qui est en train de se mettre en place dans l’atelier d’écriture. Le procès contre l’hôpital et contre Owen va se mêler à leur histoire d’une façon ou d’une autre. Reste à savoir si ce sera la goutte d’eau qui fait déborder le vase et noie les espoirs de Cristina, ou ce qui les réunira pour de bon…

   Je ne sais pas si consacrer tout un paragraphe à April et Jackson est bien mérité, ou bien sérieux. Je vais faire court : pourquoi ? Pourquoi nous avoir inventé cette histoire vue et revue de retard dans les règles, de crainte d’être enceinte, de déclarations enflammées et spontanées mais irréfléchies, puis de réactions opposées lorsque tout retombe et que la peur se dissipe ? Pourquoi ne pas avoir au moins tenté de surprendre en rendant April vraiment enceinte et en faisant douter les deux tourtereaux, chacun de leur côté, une fois l’euphorie retombée ? Je ne sais pas si ça aurait été franchement mieux sur le long terme, mais ça nous aurait changé un peu et on aurait peut-être ressenti un peu plus de compassion et pour l’un et pour l’autre… Ce couple qui était loin d’être une évidence au départ peine à le devenir. 

vlcsnap_2012_12_03_21h18m46 vlcsnap_2012_12_03_21h17m26


// Bilan // Si certaines intrigues n’ont pas pris la tournure que j’espérais, les autres continuent de me divertir et de me toucher bien assez pour que je ferme les yeux… pour l’instant. Mais gare aux redites, aux conclusions qui ne viennent pas et à l’ennui qui pourrait se profiler en conséquence.

 

2 décembre 2012

Revolution [1x 09 & 1x 10]

vlcsnap_2012_09_27_00h27m31s133

Kashmir // Nobody's Fault But Mine (Mid-Season Finale)

7 020 000 tlsp. // 8 540 000 tlsp.

44030376_bis


vlcsnap_2012_11_23_21h23m07s22 vlcsnap_2012_11_30_12h27m16s166

   Kashmir. On pourrait considérer cet épisode comme un épisode de transition, ou, pour les esprits les plus chagrins, comme un épisode de remplissage. Je ne le vois pas comme ça. Il est l'occasion d'approfondir encore un peu plus nos héros en les confrontant, à travers des hallucinations, à leurs plus grandes peurs et cela les rend forcément plus touchants pour nous qui avons parfois un peu de mal à nous attacher à eux justement. Cet épisode est donc nécessaire, voire même essentiel. D'ailleurs, c'est certainement un hasard, mais Last Resort a offert la semaine précédente un épisode partant plus ou moins du même principe, et a tout aussi bien réussi son coup ! Nora, la première à subir les conséquences du manque d'oxygène dans les souterrains, hérite de la vision la plus... la moins... bref, elle croit se faire dévorer par un alligator dans les eaux boueuses. Moi aussi j'ai très peur des crocodiles, alors je me suis senti concerné. Mais, au-delà de ça, on va dire que c'était surtout pour introduire la mécanique de l'épisode en nous faisant sursauter. Et puis le précédent épisode lui était dédié après tout. Chacun son tour. La vision d'Aaron est exactement celle que l'on pouvait imaginer, en rapport avec sa femme qu'il a abandonné. Emouvant. Celle de Charlie concerne son père mort, et c'est touchant là aussi, bien que redondant. Visuellement, le réalisateur n'a malheureusement pas fait preuve d'une grande imagination pour rendre ces scènes encore plus fortes. C'est à Miles que l'on doit les passages les plus intéressants et les plus palpitans, alors qu'il se retrouve face à un Monroe suffisamment séduisant par ses arguments pour qu'il envisage de quitter la Milice et reprendre ses bonnes vieilles habitudes. On se doute bien que c'est impossible à ce stade. Il n'y a absolument aucun véritable enjeu, mais ça marche quand même.

   A côté de ça, le retournement de situation en cours d'épisode concernant le personnage incarné par Reed Diamond n'est pas surprenant une seule seconde. D'abord parce que l'acteur est abonné à ce type de rôles; ensuite parce qu'on connait maintenant la formule de la série qui offre un nouveau méchant chaque semaine. Cela ne pouvait qu'être lui. Il apporte quand même un peu d'action là où l'ensemble est assez introspectif donc plutôt lent. Cela évite de sombrer dans l'ennui. Sans surprise, tous les figurants meurent les uns après les autres. Charlie est blessée, mais ce sera la seule conséquence de la bataille. Une conséquence sans grande importance en plus. Tous les personnages ont été à un moment donné écorchés et s'en sont vite remis. Du côté de Monroe, on écoute du Led Zeppelin, histoire de donner un certain cachet à cet épisode un peu spécial; et on rend Rachel encore plus badass que prévu. Le meurtre qu'elle commet de sans froid est glaçant. 

   Nobody's Fault But Mine. Je le craignais et c'est exactement ce qui s'est passé : en écrivant et en tournant cet épisode, les scénaristes de Revolution ne se doutaient probablement pas que la série partirait en pause pendant quatre mois. Résultat : on attendait un cliffhanger énorme, qui donne super envie de revenir, mais on se retrouve avec un cliffhanger seulement correct, qui m'a d'ailleurs fait penser à du Prison Break dans l'esprit. On en a eu d'autres aux épisodes précédents qui étaient plus forts. J'aurais presque préféré qu'il s'achève sur la confrontation entre Miles et Monroe, qui était clairement le point culminant de l'épisode, celui qui m'a fait retenir mon souffle quelques minutes. Justement parce que j'attendais qu'il se déroule quelque chose de très marquant, je croyais en la possibilité que Miles tue vraiment Monroe. J'y ai cru jusqu'au bout. Il était à deux doigts de le faire, mais les auteurs n'ont pas eu de couilles et ont préféré le laisser s'enfuir, beaucoup trop facilement à mon goût en plus. Sans cesse, on nous rappelle combien le héros a été impitoyable par le passé -Rachel s'en occupe cette semaine lors de ses retrouvailles émouvantes avec sa fille- mais on aimerait bien qu'il lui reste encore un peu de ça parfois. Idem avec Neville : là aussi l'affrontement était intense, mais tout ça pour finalement les enfermer dans un placard... Sérieusement ? Après tout ce qu'il vous a fait, vous auriez pu l'exécuter ! Je dis ça, mais je n'ais pas du tout envie de la série perde Giancarlo Esposito ou Kim Raver. Alors que David Lyons... Cela dit, honnêtement, il était parfait dans cet épisode et il n'avait pas Esposito pour lui faire de l'ombre dans des scènes communes; dans les flashbacks, il a même été très convaincant, notamment lorsqu'il se retrouve en larmes face à Billy Burke. Dommage que ces scènes-là étaient mal insérées dans le récit. C'est le seul reproche que je leur ferai. Si leur mission principale était de faire monter la pression et d'éclairer la relation complexe entre les deux personnages, alors c'est réussi. Ce serait arrivé plus tôt, on aurait même davantage apprécier les précédentes interventions de Monroe. 

   Encore une fois, Rachel s'est montrée impressionnante lors de l'évasion. Elle d'ailleurs buté Strausser bien comme il faut. Une dimension "amoureuse" a été ajoutée au personnage, puisque l'on sous-entend à plusieurs reprises qu'elle a eu une aventure avec Miles à une époque lointaine et que celui-ci tient encore beaucoup à elle. Je n'y avais pas du tout pensé avant, surtout que la série s'appuie assez peu sur les relations amoureuses (et tant mieux), mais c'est assez logique en fin de compte. Un triangle amoureux, avec deux frères... On en reparlera en temps voulu ! Nora a fait de la figuration dans cet épisode, ce que je regrette un peu. Charlie s'est montrée à la hauteur de Miles, à la hauteur de sa mère aussi. Le personnage a très bien évolué et je n'ai plus du tout envie de la frapper. Je suis conquis par l'actrice en plus. Aaron a eu son rôle à jouer avec la bombe, et c'était ma foi sympathique de penser à lui. Quant à Danny... on va lui donner le bénéfice du doute pour l'instant ! Maintenant qu'il rejoint le groupe, il va peut-être gagner en épaisseur. Mais j'avoue que ça ne m'aurait pas dérangé qu'il périsse au moment de l'évasion. Ironiquement, ça aurait eu de la gueule : ça fait dix épisodes que la bande le cherche et quand ils atteignent enfin leur but, il meurt connement. Ah ça m'aurait plu ça... et ça aurait donné un caractère plus événementiel à ce mid-season finale...

vlcsnap_2012_11_30_12h28m44s26 vlcsnap_2012_11_30_12h27m33s79


// Bilan // Revolution méritait de partir en pause prolongée sur un plus gros boom que celui-là. Preuve qu'elle a encore pas mal de chemin à parcourir avant d'être celle que l'on attendait depuis le début. Mais, au fil des dix premiers épisodes, elle a su se construire une mythologie simple mais intéressante, avec des personnages qui ont gagné en potentiel au fur et à mesure jusqu'à devenir attachants pour certains. Je suis optimiste pour la suite car le potentiel est enfin là. Suffit de le saisir pleinement maintenant ! En espérant que NBC n'ait pas tout gâché avec sa programmation controversée...

1 décembre 2012

Once Upon A Time [2x 08]

75525735

Into The Deep // 8  820 000 tlsp.

44030376_bis


vlcsnap_2012_11_29_22h13m14s236 vlcsnap_2012_11_30_10h39m10s78

   La mi-saison de Once Upon A Time approche à grands pas et cela se ressent indéniablement dans cet épisode rempli d'action où toutes les intrigues commencent à se rejoindre afin de passer à la vitesse supérieure au plus vite. Point de flashbacks, mais des allers-retours entre Storybrooke, Fairy Tale Land et NetherWorld très enthousiasmants, mais pas toujours très bien amenés. On se doutait bien que les rêves d'Aurora et d'Henry allaient permettre d'une manière ou d'une autre de faire passer des messages entre les deux mondes principaux. Pour autant, je ne m'attendais pas à ce que les deux protagonistes cèdent leurs places à Snow et Charming. Leur rencontre furtive et flamboyante était dans la plus pure tradition tragique du couple, avec tout ce que cela comporte de dialogues sirupeux, heureusement délivrés avec conviction par ses acteurs, l'impeccable Ginnifer Goodwin en tête. A ce jour, il s'agit de toute façon du seul couple pour lequel on ressent une véritable empathie. Ce qui est un peu gênant quand on y pense. Belle et Rumple n'en sont pas encore là, même si leur déjeuner hamburgers-frites était charmant le peu de temps qu'il a duré. J'ai toujours un peu de mal avec Charming, parce que les princes sont quand même super boring quoiqu'on en dise... Mais son sacrifice était en tout cas tout à fait digne de sa réputation ! Tout ça pour dire que, quand même, cette stratégie pour retourner à Storybrooke était un peu trop facile et bancale à mon goût, bien qu'elle ait de toute façon échoué. Je n'ai pas bien compris toute cette histoire de cellule, d'encre... je demande à voir ce que ça va donner dans le prochain épisode. Mais le plan de Cora a l'air de bien mieux tenir la route ! Et Mulan n'est pas (encore) dans ses pattes pour l'empêcher sans cesse d'avancer... Damn You Mulan!

   On le sait depuis le début de la saison de toute manière : l'arrivée de la vieille femme à Storybrooke est imminente. Le "comment", on nous l'explique depuis plusieurs épisodes. Et le "avec qui ?" laisse peu de mystère puisqu'elle n'a qu'un seul véritable compagnon de route à ce jour, bien que la capture du coeur d'Aurora change légèrement  la donne. Le Capitaine Crochet continue de ravir par son double jeu. On ne sait jamais vraiment de quel côté il va se placer, mais on suppose qu'il va surtout là où le vent lui est le plus favorable. Pour le moment, c'est auprès de Cora qu'il a le plus de chances d'arriver à ses fins. Mais ses quelques sentiments pour Emma pourraient l'adoucir à terme et le faire rejoindre son camp à elle. Une chose est sûre : il se retrouvera à Storybrooke quoi qu'il arrive ! Pendant que Cora se démènera face à sa fille, lui tentera de prendre sa revanche sur Rumplestiltskin. La bataille s'annonce épique ! Mais on sait d'ores et déjà qui va gagner, non ? C'est un peu ça le problème de cet épisode, et probablement du prochain : on s'amuse bien à voir les uns et les autres mettrent sur pied des plans, mais on sait pertinemment comment ça va finir. Dans les contes de fées, les méchants meurent toujours à la fin.

vlcsnap_2012_11_30_10h38m00s148 vlcsnap_2012_11_30_10h40m55s109


// Bilan // Grâce à des moments intenses pour une poignée de personnages -Snow et Charming; Cora et Hook- et beaucoup d'action dans tous les sens, accompagnée d'effets-spéciaux corrects, cet épisode tient en haleine et fait avancer l'histoire à pas de géants !

30 novembre 2012

Tueurs En Séries [Adieu J.R., Lana Parilla parle de "Once Upon A Time"...]

1211301017593

Au sommaire : - C'est la fin de "Merlin" - La saison 3 de "Sherlock" pourrait être repoussée - "Downton Abbey" perd l'un de ses membres - Chevy Chase quitte "Community" - "Bates Motel" se dévoile avec des premières photos - "Real Humans" bientôt sur Arte - On répond à vos questions : "The Walking Dead", "Baby Daddy" - La bande-annonce de "Chosen" avec Milo Ventimiglia - Zoom sur "Once Upon A Time" avec la méchante Reine Lana Parilla - Notre dernière rencontre avec Mr Larry Hagman, qui nous parle du nouveau Dallas aux cotés de Linda Gray, alias Sue Ellen...

 

28 novembre 2012

Glee [4x 07]

vlcsnap_2012_11_24_12h16m16s179

Dynamic Duets // 4 620 000 tlsp.

 44030376_bis


vlcsnap_2012_11_24_12h37m28s95 vlcsnap_2012_11_24_12h16m04s54

    Ian Brennan, le scénariste et réalisateur de cet épisode spécial "super héros" diffusé le soir de Thanksgiving aux Etats-unis, s'est fait plaisir et a réussi à nous en donner par la même occasion. Comme d'habitude, la subtilité n'était pas au rendez-vous, mais j'ai bien ri, j'ai chanté, j'ai tapé du pied aussi, alors j'estime que c'est déjà pas mal ! On a même eu droit au retour de Puck en prime, en train de galérer sur Hollywood Boulevard. C'était court, mais très révélateur de sa situation. Il ne perd pas espoir, mais il a quand même une vie de merde. Une bonne manière de contrebalancer avec les autres personnages de la première génération, qui s'en sortent tous globalement bien de ce que l'on en sait, ce qui n'est pas très réaliste quand on choisit une voie artistique comme la leur. Même Finn, désormais, est sauvé. Le Glee Club a redonné un sens à sa vie et il se sent investi d'une mission qu'il compte mener à bien. On ne croit pas tellement à sa soudaine intelligence, mais ce n'est pas bien grave puisque ses qualités de coeur sont celles qui sont les plus mises en avant ici. Son exercice pour que Ryder et Jake enterrent la hâche de guerre s'est en tout cas révélé pertinent. Une bonne occasion de les approfondir et de les rendre plus attachants, même s'ils ne parviennent toujours pas à effacer de nos esprits leurs aînés, qui ont vécu plus ou moins les mêmes tourments. Ce que j'ai préféré, c'est le traitement de la dyslexie, un sujet délicat à aborder, qui l'est d'ailleurs rarement dans la fiction. On sait maintenant ce qui différencie Ryder de Sam : l'un est dyslexique, l'autre pas (en tout cas pas officiellement). Ah oui, et Sam est blond. Chacun en concluera ce qu'il veut !

   Si l'épisode ne cherche pas vraiment à nous expliquer pourquoi, tout à coup, tous les personnages se mettent à porter des collants, des capes et des slips moulants -avouons que ce n'est tout de même pas commun- il réussit à détourner avec humour les codes du genre des films de super héros, en multipliant évidemment les références. Les choix de chanson sont adéquats. J'adore Holding Out For A Hero de Bonnie Tyler, et la chorégraphie de Marley et Kitty sur le morceau était époustouflante ! Je suis moins fan de leur intrigue commune, tant elle est glauque, mais elle est au moins suprenante. Elles méritent toutes les deux de grosses claques : Marley parce qu'il faut vraiment être idiote pour ne pas se rendre compte, dans une telle tenue, qu'elle est maigre comme un clou -ses os pointent dans sa combinaison !- et Kitty parce que son plan diabolique est plus dégueulasse que drôle. Dans un sens, je comprends qu'arrivé à la 4ème saison, les auteurs aient ressenti le besoin de crééer une peste de la pire espèce. Les précédentes se sont montrées trop souvent décevantes, Sue en tête. Je ne parle même pas de Quinn... Espérons que Kitty le reste jusqu'au bout et que ses méchancetés montent crescendo. Enfin une vraie ordure pour le simple plaisir de l'être ! Remarque, il y a Sebastian aussi, qui est pas mal dans son genre. Mais il apparait et disparait, on ne peut pas miser sur lui sur le long terme. Comme par hasard, il est de retour lorsque Blaine est à nouveau célibataire. Combien de temps avant que le jeune homme tombe entre ses griffes ? Le comeback des Warblers arrive à point nommé à l'approche des sectionals. Je ne suis pas particulièrement content de les retrouver, mais on sait que l'on peut toujours compter sur eux au niveau des prestations. Dark Side était effectivement très sympa et très à propos. Le nouveau chef de la bande ne m'inspire guère. Je ne le vois que comme un Blaine bis pour le moment. Il fait aussi penser à Jesse St James. Un mélange de talent et d'arrogance auquel Glee nous a trop habitués. A noter sinon que Blaine et Sam se rapprochent. Pas question de relation amoureuse éventuelle bien sûr, mais juste d'une amitié. Visiblement, Sam n'est bon qu'à ça : on l'associe à un personnage, puis à un autre, mais il n'existe jamais vraiment par lui-même. Leur reprise de Heroes de David Bowie n'était pas exceptionnelle. Ils ont eux les yeux plus que le ventre. Et puis bon, au bout d'un moment, trop de Blaine tue le Blaine. C'était la chanson de trop pour le petit chanteur posé sur ressorts. Le final sur Some Nights était enthousiasmant, justement parce que c'était l'occasion d'entendre un peu tout le monde (Tina notamment...) et parce que la prestation mettait bien en valeur la complicité grandissante entre les membres du Glee Club

vlcsnap_2012_11_24_12h46m25s90 vlcsnap_2012_11_24_12h44m46s123


// Bilan // Cet épisode est la preuve qu'avec un peu d'imagination, en partant sur un concept fort mais casse-gueule, Glee peut encore surprendre agréablement. L'absence de Rachel et Kurt ne s'est même pas faire ressentir, c'est un exploit ! Les nouveaux personnages gagnent une fois encore en profondeur. Malheureusement, rien n'y fait : on ne parvient pas à s'attacher véritablement à eux. Ils ne se distinguent toujours pas assez de leurs prédécesseurs...

27 novembre 2012

Les Revenants [Saison 1] : Le miracle a eu lieu !

20295019

Saison 1, 8 épisodes

 44030378

 Dans une ville de montagne dominée par un gigantesque barrage, le même jour, plusieurs personnes d’âges et de milieux différents, tous désorientés, cherchent à rentrer chez eux. Ils ne savent pas encore qu’ils sont morts depuis plusieurs années, qu’ils n’ont pas vieilli et que personne ne les attend. Déterminés à reprendre une place qui n’existe plus, ils découvrent peu à peu qu’ils ne sont pas les seuls revenants et que leur retour s’accompagne de dérèglements croissants. Et si ce n’était que le début d’un bouleversement plus grand ?


20208415

 Il n'y aura plus de mort, ni deuil, ni lamentations, ni douleur...

   On pourrait tout écrire, tout lire, tout dire, que ce ne serait pas assez. Les Revenants, c'est un rêve éveillé, merveilleux, inespéré. Celui d'une série française qui existe, qui vit; d'une fiction française qui revit. C'est un miracle. Mais c'est un cauchemar aussi, parce que c'est sombre, parce que c'est glauque, parce que c'est triste, parce que c'est douloureux. Mais c'est si bon de souffrir avec eux...

   Je ne parle pas souvent de séries françaises ici. Pas par choix ni condescendance, mais parce que ce qui s'offre à moi -ce qui s'offre à nous- ne me touche pas, ne me ressemble pas. Il y a bien eu Pigalle, la nuit, dans laquelle je me suis plongé avec gourmandise et fascination, avant que Canal + ne me retire l'objet du désir. Ou encore Clara Sheller, et son pote J.P., qui, d'une version à l'autre, ont su m'amuser et m'attendrir en m'avouant leurs petites manies, leurs gros défauts, en me confiant leurs troubles, en m'ouvrant grand leurs coeurs. Et j'ai vibré avec les jeunes héros de La vie devant nous, qui la mordait à pleines dents. J'ai cherché à apprivoiser les apprentis-prêtres d'Arte, mais ils m'ont déçu. Ainsi Soient-Ils. La noirceur de Xanadu m'a fait fantasmer. Mais ce que Les Revenants m'ont fait, aucune autre série française n'y était arrivée. Elle m'a pris aux tripes et ne m'a pas lâché. Son secret ? Elle n'en a pas qu'un. Elle en a plusieurs. Au moins trois, ou quatre... peut-être plus. Comme si elle avait tout compris.

   Ses héros d'abord, abîmés, cabossés. Touchés par la grâce. Vivants ou décédés. Qu'ils soient muets, décalés, illuminés, suicidés, dérangés, meurtriers... ils m'ont tous touché. Le plus impressionnant je crois, c'est que le coup de foudre a été instantané avec la plupart d'entre eux. Comment ne pas craquer pour la frimousse de Camille alors qu'elle débarque de bon matin dans son foyer où on ne l'attend plus depuis des années ? Comment ne pas partager l'incrédulité, et la joie et la souffrance mêlées, de sa mère, de son père et de sa soeur jumelle désormais plus âgée ? C'est assurément sur cette famille que le récit devait commencer, afin de nous faire comprendre, tout en douceur, ce vers quoi la série voulait nous amener. Vers l'intime. Vers le deuil impossible. Comment ne pas céder au regard de ce petit garçon perdu, paralysé ? Comment ne pas se prendre d'amitié pour celle qu'il considère comme sa fée ? Une femme sans joie, meurtrie, apeurée. Morte, comme lui ? C'est avec eux aussi que l'espoir renaît, que la vie reprend son cours alors que tout s'était arrêté. Comment ne pas trembler face à ce jeune homme qui éventre, qui dévore, qui tue ? Comment ne pas frissonner face à ce frère désemparé ? Ils nous amènent vers l'horreur, le désespoir, la solitude. Et cette mariée, abandonnée ? Et ce fiancé, qui a tout quitté ? Et ces flics, dépassés ? Et cette voisine, délurée ? Quelle galerie de personnages ! Quelle richesse d'emblée ! Et quels acteurs ! Des plus jeunes aux plus expérimentés, ils les habitent tous avec conviction. On pourrait tous les citer, sans exception. Je me contenterai de souligner la prestation au-delà du remarquable de Céline Sallette, qui hérite peut-être du plus beau personnage, du plus vrai; de tirer mon chapeau aux très convaincantes Yara Pilartz et Jenna Thiam, à qui, j'espère, l'avenir sourira; et de décerner à Clotilde Hesme et Pierre Perrier le prix du plus beau couple maudit de l'année. Fabrice Gobert a su créer avec son équipe des personnages qui existent, aussi bien à travers leurs mots qu'à travers leurs silences, et bien qu'ils soient confrontés à l'impensable, à l'extraordinaire, à l'inouï. Il n'y a pas de bonne série sans bons personnages. Les Revenants l'ont bien compris.

   Et puis il y a son atmosphère, si singulière et si familière à la fois. Référencée. Américanisée. Parce que Twin Peaks, à laquelle on ne peut s'empêcher de penser. Parce que le Lake Pub, parce que le Diner. Parce que Les 4400, auxquels on aimerait autant éviter de penser. Parce que Six Feet Under. Parce que cette ville à l'écart du monde, en autarcie. Parce que Lost.  Et puis malgré tout ce côté si français, parce que si dépouillée, si sobre, si introspective, si délicate. Cette poésie aussi : ce papillon qui s'envole, cette musique de Mogaï qui envoûte, qui enivre... et qui revient nous hanter, encore et encore. La religion, la foi, qui s'invitent à chaque pas. A la main tendue, ou ailleurs. Un refuge dans le refuge. Ce barrage, impressionnant, à l'histoire marquante, importante... décisive ? Ces forêts, ces animaux, ces routes, ces champs, ces maisons, en brique, en bois. Tout ça. Et plus encore. Et ce n'est pas trop. C'est juste ce qu'il nous faut. 

   Et puis l'autre grand secret des Revenants, c'est qu'elle n'a pas été écrite comme un film de huit heures, mais comme une série. Une vraie. De huit épisodes, et plus si affinités. Avec des ouvertures toujours scotchantes, qui vous donnent très envie de rester au-delà du générique (qu'elle a d'ailleurs fort beau). Avec des épisodes construits brillamment, remplis de rebondissements, de révélations, de surprises, même si l'on pourrait çà et là reprocher quelques lenteurs inutiles, quelques dialogues ratés, quelques lourdeurs, quelques redites. Les épisodes 5 et 7 sont en ce sens un peu moins captivants que les autres. Et des cliffhangers il y aussi, systématiquement. Et pas de ceux qui vous donnent vaguement envie de revenir. Non, de ceux qui vous coupent l'envie de vivre jusqu'au prochain. La saison suit une progression discrète, au cours de laquelle le mystère s'épaissit et le fantastique se fait une place de plus en plus grande, naturellement. Les questions s'amoncellent, les premières réponses tombent et séduisent, mais de nouvelles questions se posent... La saison s'achève sur un épisode grandiose, et la série embrasse alors pleinement sa destinée, quitte à déplaire aux plus impatients qui espéraient une conclusion. Les Revenants ne sont sans doute pas éternels, mais ils ont visiblement de quoi nous tenir en haleine, nous hypnotiser, pendant encore quelques années... jusquà ce que mort s'en suive. 

20317441

 Puis je vis un nouveau ciel, une nouvelle terre...


 Ils sont beaux nos Revenants. Ils sont d'ici, de là-bas et d'ailleurs. Ils nous remuent, ils nous amusent, ils nous bousculent, ils nous terrifient, ils nous bouleversent. Ils s'imposent à nous. Ils nous observent. Ils nous obsèdent. Ils nous passionnent. Quand ils s'en vont, ils nous manquent. Les Revenants, ne partez pas trop longtemps...

_________________

 

La bande-annonce :



26 novembre 2012

Mockingbird Lane [Pilot]

20302894

Pilot // 5 470 000 tlsp.

44030376_bis

 

What About ?

 Les Munster forment  une famille tout ce qu'il y a de plus monstrueux ! Herman, le chef du clan, ressemble à s'y méprendre à la créature de Frankenstein. Lily et Grandpa sont des vampires. Quant à Eddie, le fils, c'est un loup-garou ! La nièce,  pour sa part, est désespérément normale. Mais, à part ces petites fantaisies, ils sont des gens comme tout le monde...

Who's Who ?

 Drama créé par Bryan Fuller (Pushing Daisies, Wonderfalls, Dead Like Me). Réalisé par Bryan Singer (Heroes, X-Men, Usual Suspects, Dr House). Avec Eddie Izzard (The Riches, Treasure Island), Jerry O'Connell (Sliders, Preuve à l'appui, The Defenders), Portia De Rossi (Ally McBeal, Better Off Ted), Charity Wakefield (Any Human Heart), Mason Cook, Cheyenne Jackson, Beth Grant...

What's More ?

 Ce pilote, tourné en juin dernier (après la saison des pilotes officielle), n'a pas convaincu NBC; une première saison n'a donc pas été commandée. Toutefois, la chaîne l'a diffusé pour Halloween, une manière d'amortir un tout petit peu le coût de production qui se serait élevé à 10 millions de dollars.

So What ?

   La malédiction Bryan Fuller continue... et voyez-vous, je commence à me dire qu'il le cherche bien ! Après les échecs de Wonderfalls sur la FOX et de Pushing Daisies sur ABC, Mockingbird Lane, sa dernière tentative, est carrément morte-née sur NBC. Contrairement à plein d'autres pilotes produits chaque année qui ne sont pas mauvais mais qui, pour des tas de raisons que nous autres pauvres mortels ne pouvons pas comprendre, sont jetés à la poubelle, celui-ci a au moins eu la chance de voir la lumière du jour en une soirée d'octobre propice aux monstres et aux frayeurs. Quand est-ce que tu retourneras sur le câble, Bryan ? Tu te souviens que Dead Like Me avait réussi l'exploit de se décliner en deux saisons et un téléfilm sur Showtime ? C'était pas Byzance, mais c'était déjà ça. Ton style, ton écriture, ton univers, petit Tim Burton de la télévision, ils ne plairont jamais à un très large public. C'est terrible, mais c'est ainsi... Ton Hannibal, toujours pour NBC, peut d'ores et déjà trembler !

   Comme la majorité des sériephiles Français, je n'ai jamais eu la chance de voir la série originale The Munsters, diffusée aux Etats-Unis entre 1964 et 1966 et devenue culte là-bas grâce à ses multiples rediffusions. Mais je trouvais néanmoins le concept intéressant et original, même s'il plane au-dessus de sa tête l'évidente influence de La Famille Addams. J'ai été très déçu que NBC ne tente pas le coup, d'autant que, coté drama, le reste de son offre pour la saison 2012/2013 n'était vraiment pas alléchante. Cela représentait un véritable risque, c'est certain, mais, à une époque, elle savait en prendre et cela a souvent été payant. Cela dit, après avoir découvert le produit final, si je reste toujours persuadé qu'elle est passée à côté de quelque chose, je comprends mieux ses réticences. Visuellement, je n'ai strictement aucun reproche à faire. On sent que de l'argent a été dépensé, on est loin de l'univers carton-pâte mais délicieusement kitsch (et assumé) de Pushing Daisies. Cela a peut-être un peu moins de charme, mais saluons l'effort. La réalisation est à la hauteur des espérances. L'autre Bryan -Singer- a fait du bon boulot. Le directeur de casting, lui aussi, s'est bien débrouillé. Eddie Izzard est brillant, parfait pour le rôle; Portia de Rossi est resplendissante; Jerry O'Connell est enfin supportable, largement même; le petit Mason Cook s'en sort honorablement; et Charity Wakefield est une belle découverte à suivre de près. Bref, jusqu'ici, tout va bien ! 

   Non, le souci avec Mockingbird Lane est plus profond : c'est bordélique, pas aussi drôle que prévu, pas aussi touchant qu'espéré... et finalement pas aussi consistant et prometteur pour la suite qu'il aurait fallu. Pas assez efficace quoi ! Par exemple, je trouve que le pilote est trop centré sur le jeune garçon et la découverte de sa vraie nature. C'est logique que le sujet soit traité dès le premier épisode, mais en faire l'axe principal ? L'ouverture elle-même est un peu décevante. Il y avait sans doute mille choses à faire plus percutentes. J'aurais bien apprécié qu'on nous offre un cliffhanger en fin d'épisode également. Histoire  qu'une suite et une envie de revenir s'imposent à nous. Le coeur qui bat trop fort et qu'il faut remplacer était une belle idée en revanche, joliment mise en image. Ma plus grande déception vient des dialogues. Beaucoup de répliques sont bonnes, mais il y en a en contrepartie au moins autant de ratées. 

   Avec Mockingbird Lane, Bryan Fuller a sans doute eu les yeux plus gros que le ventre. Si la série est audacieuse, elle est aussi décevante à bien des égards. Une telle entreprise, mélangeant les tons et les genres, ne pouvait pas déboucher sur une réussite immédiate. Les Munster avaient besoin de temps pour s'installer, mais NBC n'en avait pas à leur offrir...

What Chance ?

   Est-ce que c'est vraiment mort de chez mort pour Mockingbird Lane ? Non, pas tout à fait. Selon plusieurs sites, NBC attendait quand même de voir l'audience avant de prendre une décision ferme et définitive. Près d'un mois plus tard, on est toujours sans nouvelle. Pourtant, pour un vendredi, réunir 5,2 millions de curieux n'est pas chose aisée, surtout avec une telle série. En plus, elle a permis à Grimm de marquer son record ! Le duo va très bien ensemble. Mais, entre la très probable baisse d'audience entre le premier épisode et l'éventuel deuxième, et un lancement de la production qui ne peut pas se faire tant que le tournage d'Hannibal n'est pas terminé, cela repousserait le retour de la famille à une date bien trop lointaine. Alors on va dire que c'est presque mort, et que c'est moche.

How ? 


25 novembre 2012

American Horror Story [2x 05 & 2x 06]

 vlcsnap_2012_10_27_23h04m52s96

I Am Anne Frank (Part 2) // The Origin Of Monstrosity 

2 870 000 tlsp. // 1 800 000 tlsp.

44030377 


 vlcsnap_2012_11_24_21h04m25s97 vlcsnap_2012_11_24_21h10m17s28

    Ces deux nouveaux épisodes d'American Horror Story marquent assurément un tournant dans cette saison 2 car, en plus de littéralement nous scotcher, comme les précédents, ils nous offrent les premières grandes réponses à nos questions et lèvent le voile sur le passé de plusieurs de nos héros. Dans un premier temps, il faut boucler l'histoire d'Anne Frank et nous ne boudons pas notre plaisir en découvrant qu'elle s'est imaginée cette vie d'ancienne martyre des camps de concentration pour mieux fuir celle de femme au foyer désespérée qui la rendait profondément malheureuse. Chacun a sa propre vision de l'enfer après tout ! Mais la comparaison est osée. Les petites vidéos flashbacks pour retracer son histoire façon films des années 50 étaient du plus bel effet, tout comme l'ensemble de la réalisation du premier et du deuxième épisode. Devenir mère, c'est ce qui a définitivement fait plonger Charlotte -c'est son vrai prénom- dans les abysses de la folie. Mais ce qu'il faut retenir, et c'est franchement dérangeant, c'est que c'est une lobotomie qui l'a sauvée. On pourrait s'offusquer et se dire qu'il n'y a rien de crédible là-dedans, mais le fait est que pour traiter la schizophrénie, par exemple, des études ont montré que cette méthode pour le moins barbare fonctionnait en partie pour 5 patients sur 18 ! Le résultat n'est pas assez probant pour préférer cela aux traitements médicamenteux et la plupart des pays du monde ont d'ailleurs interdit cette pratique depuis de nombreuses années. Il fallait que le thème de la lobotomie soit abordé cette saison, c'était un passage obligé, et les auteurs l'ont fait avec beaucoup d'imagination -déterrer Anne Frank, quand même !- et de pertinence. Franka Potente a habité ce rôle complexe avec conviction. 

   Dans The Origins Of Monstrosity, la nouvelle patiente du jour, qui n'en est d'ailleurs pas vraiment une puisque Sister Jude refuse de l'accueillir entre ses murs à cause de son jeune âge -c'est une enfant- vient contrebalancer efficacement le portrait qui nous est fait de plusieurs des personnages en insistant sur ce qui les a conduits à devenir si mauvais. Ils ont tous de "bonnes" excuses. Pas la petite Jenny. Elle est née diabolique et elle le restera. Sa petite scène avec Sister Mary Eunice, dont la mission en ce bas monde reste d'ailleurs très floue, était très réussie, à la fois dérangée et émouvante. La Diablesse explique que ce sont les moqueries constantes, les humiliations, qui l'ont poussée vers Dieu. Mais elle s'est rendue compte que ce Dieu n'existait pas puis Satan s'est emparé d'elle. Apparemment, il aurait d'ailleurs de plus grandes ambitions dans la vie que de diriger un hôpital psychatrique. Voilà qui est rassurant et intrigant. Une nouvelle ère s'ouvre selon ses dires. Une excellent manière de donner de l'ampleur à tout ce qui se déroule dans cet endroit. Et s'il s'agissait du début de l'Apocalypse, rien que ça ? Les flash forwards viennent toutefois nous rappeler brutalement et sauvagement qu'il y a eu une vie après Sister Mary Eunice et Briarcliff. Peut-être que le Diable a quitté à un moment donné le corps de la Soeur perverse pour habiter celui du déjà très monstrueux tueur en séries, lequel a survécu jusqu'à aujourd'hui... Cela resterait étonnant compte tenu de l'âge qu'il serait censé avoir. 

vlcsnap_2012_11_24_21h14m50s197 vlcsnap_2012_11_24_21h05m26s192

   En attendant d'en savoir plus sur ce qui relie ce passé effrayant à un présent pas plus glorieux, certainement dans les dernières heures de la saison, l'identité de Bloody Face nous est révélée aux deux tiers de I Am Anne Frank, plutôt qu'en guise de cliffhanger. Et c'est assez malin à vrai dire. A partir du moment où le Dr. Thredson parvient réellement à faire sortir Lana de Briarcliff, on se doute bien qu'il s'agit de lui. Dès lors, le but est de nous dévoiler petit à petit son vrai visage en nous plongeant dans une angoisse encore plus grande que celle de Lana car, contrairement à nous, elle ne se doute pas encore de ce qui va lui arriver ! A partir du moment où elle entre dans l'appartement de son "sauveur", la pression monte d'un cran  et le stress ne nous quitte plus. Zachary Quinto reprend alors les traits de Sylar (Heroes) en y ajoutant une dose de sadisme qui lui va, il faut bien le dire, à ravir. Le coup de la trappe dans son atelier des horreurs, c'était complètement dingue ! Dans The Origins Of Monstrosity, comme le titre l'indique, on nous raconte comment il en est arrivé là et l'explication principale, la seule d'ailleurs -l'abandon de sa mère- se révèle un peu décevante tant elle est classique. Heureusement, Quinto et Sarah Paulson sont parfaits et donnent du poids à chaque scène, chaque mot. Les scénaristes se rattrapent en se concentrant plus particulièrement sur le besoin viscéral de Thredson de sentir la chaleur si rassurante d'une mère au contact de sa peau. Cela débouche sur la vision éprouvante d'une Lana qui se fait têter les seins par son assaillant à la recherche d'un lait maternel qui n'existe pas. Fascinant, n'est-ce pas ? 

   Si Kit et Grace sont un peu en retraits dans ces épisodes, c'est pour laisser une place plus grande au Monseigneur Timothy, dont on regrettait jusqu'ici la timidité. De la part de Joseph Fiennes, il ne fallait pas s'attendre à des miracles. Son jeu est ici assez inégal. Quand il doit se mettre en colère, on n'y croit pas tellement. L'acteur ne sait pas faire. Quand il doit chuchoter et montrer sa vulnérabilité, ses faiblesses, c'est déjà plus probant. En tout cas, le personnage n'est pas aussi mauvais que le laissait présager les épisodes précédents. Il a péché par innocence, il n'a pas saisi la démesure de l'oeuvre d'Arden, ni la monstruosité de l'homme, mais il n'a jamais rien voulu de tout ça. Il est bon au fond. Il fait partie des victimes du Nazi, sauf que lui n'a pas encore été réduit en un bout de chair difforme, sanguinolent et purulent... contrairement à Shelley, dont on guette chacune des apparitions avec un certain plaisir malsain. Je comprends vraiment que Chloë Sevigny ait accepté le rôle. On connait son goût pour les personnages extrêmes. Après avoir interprété une mormone manipulatrice et une transsexuelle tueuse à gage, la perspective d'incarner cette "chose" devait être on ne peut plus réjouissante ! J'espère toutefois que l'on n'en restera pas là et que, d'une manière ou d'une autre, le personnage survivra. On en a encore beaucoup appris sur Arden, et je pense qu'il n'y a pour le coup plus grand chose à dire. Ses expériences prennent tout leur sens, si je puis dire. Il sous-entend que Timothy conserve un secret. J'ai hâte de le découvrir et je ne vois vraiment pas ce que ça peut être. A ce stade, tout semble avoir été fait ! Remarque, c'est peut-être un extra-terreste !

vlcsnap_2012_11_24_21h08m40s86 vlcsnap_2012_11_24_21h07m20s53


// Bilan // Après les questions, American Horror Story se lance dans les réponses. Cette transition délicate est globalement réussie à travers ces deux épisodes. Alors que plusieurs personnages se retrouvent désormais en dehors de Briarcliff, c'est une nouvelle phase de la saison 2 qui commence, un nouveau chapitre qui s'ouvre, plein de possibles, mais dont on ne peut imaginer une issue heureuse. 

24 novembre 2012

Red Widow [Pilot Script]

20108814

Ecrit par Melissa Rosenberg (Twilight). Adapté de la série néérlandaise Penoza. Pour ABC Studios et Endemol USA. 64 pages.

Marta Walraven voit sa vie bouleversée lorsque son époux, un parrain de la drogue, est assassiné par un rival. Cette femme au foyer de la banlieue de San Francisco se découvre une ténacité qu'elle ne pensait pas avoir. Décidée à tout faire pour garder sa famille unie et venger la mort de son mari, elle rejoint les affaires familiales, aux côtés de son père et de son frère. Alors qu'elle s'immerge dans le sombre milieu du crime organisé, Marta va mettre à l'épreuve sa propre force, ses ressources et sa détermination comme jamais elle ne l'avait fait auparavant.

Avec Radha Mitchell (Neverland, Silent Hill, Phone Game...), Lee Tergesen (Code Lisa, Oz, Desperate Housewives), Luke Goss (Blade, Hellboy II), Jaime Ray Newman (Veronica Mars, Eastwick, Eureka), Goran Visnjic (Urgences, Pan Am), Suleka Mathew (Men In Trees, Hawthorne), Sterling Beaumon (Lost), Erin Moriarty (One Life To Live), Clifton Collins Jr. (The Event), Anson Mount (Hell On Wheels, Crossroads), Wil Traval (Underbelly)...

__________

 

Selon UglyFrenchBoy

44030375_p

   Quels sont les clichés que l’on peut avoir sur la Russie ou la communauté russe ? La vodka, l’argent ou encore la mafia vous viennent rapidement à l’esprit ? Prenez ces éléments, agrémentez-les à une intrigue assez classique et vous obtiendrez Red widow. Le récit se situe dans la baie de San Francisco, un lieu ô combien original pour un drama. Cette situation géographique pourrait être justifiée pour des raisons, notamment, sociologiques, mais il n’en est rien : il semblerait (selon Wikipedia tout du moins) que la région n’a que très peu de personnes d’origine russe et encore moins de Colombiens, puisqu’il est question évidemment de méchants Colombiens... Je ne sais pas quelles communautés sont impliquées dans la fiction originale aux Pays-Bas, mais le travail d’adaptation par Melissa Rosenberg aurait pu nous dispenser de cet aspect.

   Passons ce détail. Nous avons donc d’un côté les « gentils mafieux », formant une « Bratva » aux yeux d’un flic un tantinet raciste, et les « méchants mafieux », des Colombiens. Non, Penoza n’a rien à voir avec un téléfilm avec Steven Seagal. Bien sûr, les membres de la famille russe ne sont pas tous des anges, l’un d’eux purge même une peine de prison, mais l’ensemble reste manichéen. Finalement, même si la fortune de la famille de l’héroïne vient de l’argent sale, ils veulent simplement vivre heureux et en sécurité sans faire de mal à autrui. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’héroïne souhaite que son mari (un Américain, donc aux intentions plus louables que sa belle-famille ?) quitte ce business pour commencer une nouvelle vie avec ses enfants. Mais il est trop tard...

   Inutile de crier au spoiler : le père meurt. Telle est la prémisse de la série. L’accident survient à la fin de deux actes assez denses qui présentent tant bien que mal les différents personnages et leur environnement. En dehors de Marta, aucun d’entre eux n’arrive à prendre vie, cantonné, dans le meilleur des cas, au statut de faire-valoir. En d’autres termes, si le téléspectateur n’est pas dans l’empathie pour l’héroïne incarnée par Radha Mitchell, je vois difficilement comment il peut suivre semaine après semaine la série. Je souhaite bonne chance à l’actrice pour arriver à tirer son épingle du jeu avec un script aux enjeux mal définis. Certes, le but est de mettre en scène une femme déterminée. Mais déterminée à quoi ? Sa naïveté lui vaut d’entrer dans un engrenage sans qu’elle n’en prenne vraiment conscience. Quête de vérité ? Vengeance ? Volonté de tourner la page ? Pas de réponse claire et précise à l’issue du pilote. Une chose est certaine, Marta est plus maternelle et terre-à-terre que Nancy Botwin et moins friquée et sociopathe qu’Amanda Clarke. Qui est-elle réellement ? Tel sera le seul et maigre enjeu des prochains épisodes.

_________

 

Selon Moi

61039229_bis 

   Vous vous souvenez de Missing ? Non, vous l'avez déjà oubliée ? Ce ne serait pas étonnant. Red Widow, par bien des aspects (son format proche de la mini-série notamment), m'y fait penser... en pire. Une chose est sûre : après l'échec de la série avec Ashley Judd, qui était efficace à défaut d'être subtile, je ne comprends pas bien comment ABC a pu s'engager dans ce projet. Ca ne marchera pas. Je n'ai strictement aucun doute là-dessus, peu importe la case qui lui est reservée d'ailleurs, que ce soit le jeudi 20h comme Missing, le dimanche 22h après Revenge -même s'il y a là aussi une idée de vengeance- ou le mardi 22h. Comme de plus en plus de nouveautés qui débarquent sur les networks, son plus gros défaut est de partir d'une idée sombre, ambitieuse, qui sonne très "câble", pour accoucher d'un produit pas super éloigné des téléfilms Lifetime tant les bons sentiments viennent tout plomber constamment.

   Ainsi, la fameuse "Red Widow" ne se montre pas particulièrement attachante dans ce pilote car elle se contente de subir. Seule la prestation de Radha Mitchell pourra donner de l'envergure au personnage, mais elle a du boulot. En réalité, lorsque l'on connaît le pitch de la série, on sait déjà ce qui va se passer dans tout l'épisode. La mise en place est un peu trop longue à mon goût. Il aurait fallu commencer directement sur la mort du père, quitte à revenir en arrière plus tard (dans le pilote ou dans la saison). Du coup, impossible de savoir à quoi vont vraiment ressembler les autres épisodes. L'exposition se termine à la dernière minute. Et après ? Marta va devoir remplir une nouvelle mission pour la pègre locale à chaque épisode ? Le grand patron va à chaque fois lui assurer que c'est la dernière, et mentira en fait comme un arracheur de dents ? Je m'ennuie déjà rien que d'y penser... On ne peut pas dire que les personnages secondaires, les enfants notamment, soient particulièrement prometteurs. On s'inscrit dans un schéma familial tout ce qu'il y a de plus classique, bien que ce soit des criminels. Red Widow peut parfois faire penser à Scoundrels aussi, une série d'été d'ABC avec Virginia Madsen, mais la différence principale était ce que cette dernière s'axait principalement sur l'humour, même si ce n'était pas très drôle au final. Ici, on se prend vraiment trop au sérieux, et en même temps on n'y croit pas du tout tant tout est caricatural, jusqu'aux noms des "méchants". Le seul espoir que j'ai vient de San Francisco. Je ne suis pas sûr que la série soit tournée là-bas, mais l'atmosphère des docks, pas si courante dans les séries finalement, lui permettra peut-être de se démarquer visuellement.  Bref, ce n'est pas avec Red Widow qu'ABC va relever la tête à la mi-saison. On suppose que ce ne sera pas non plus avec Mistresses. En gros : on mise tout sur Zero Hour (voir la critique) !

 

La bande-annonce : 



Publicité
Publicité
Des News En Séries, Le Blog
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 2 496 314
Derniers commentaires
Archives
Publicité