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Des News En Séries, Le Blog

7 juillet 2012

Mais que va devenir Katie Holmes ?

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   Cela fait maintenant une petite semaine que la nouvelle est tombée : Katie Holmes, la divine, a été libérée du joug de Tom Cruise et de ses amis scientologues en demandant -enfin- le divorce. Never too late, girl. Après Anne Sinclair et DSK, comme un grand éclair de lucidité semble traverser nos amis les stars. Les raisons de la séparation restent encore floues et vont faire les choux gras de la presse à scandales et de TMZ dans les prochaines semaines. Et il faut avouer qu'on s'en réjouit un peu. En attendant une interview confession, un livre, bref qu'elle fasse un peu sa Natascha Kampusch dans les médias, une question essentielle se pose pour qui a tendrement aimé Joey Potter pendant ses jeunes années : que va-t-il advenir de sa carrière ? Car si l'on considère que son mariage avec Tom Cruise l'a freinée dans son ascension, notamment lorsque l'acteur l'a empêché d'accepter certains rôles -parait-il- on peut aussi envisager l'éventualité que, sans lui, elle serait tombée dans l'oubli, comme de nombreuses stars de séries découvertes jeunes qui disparaissent ensuite de la circulation ou qui doivent se contenter de tous petits rôles au cinéma, ou de plus grands dans des direct-to-dvd et qui enchainent en parallèle les apparitions dans les séries policières en victimes ou meurtriers du jour. Il va falloir faire les bons choix maintenant, Miss Holmes. De la part d'un fan de la première heure, avec toute la bienveillance du monde, voilà ce que je te conseille Katie chérie : 

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- Aux dernières nouvelles, Tom Cruise aurait empêché Katie de participer à une réunion Dawson. Pourquoi ? Mystère. Toujours est-il qu'elle était partante, comme le reste de la bande qui l'a encore fait savoir récemment. Il ne reste donc désormais plus qu'un obstacle, et de taille, sous quelle forme doit-elle avoir lieu ? En téléfilm, comme Dallas, par exemple, l'a fait par deux fois ? Je suis farouchement contre. Le final était magnifique, parfait, l'un des meilleurs toutes séries et époques confondues. Il n'y a rien de plus à dire. Il ne faut plus y toucher. Ce serait forcément une déception, sans compter que Jen étant morte, on aurait certainement droit à des apparitions fantômatiques de Michelle Williams et ça, on n'en veut pas. Cela dit, Dawson l'avait fait avec Abby, qu'Andie voyait partout, mais elle avait la bonne excuse d'être folle. L'autre solution, moins événementielle, c'est de faire un documentaire avec les acteurs, les producteurs et les scénaristes qui reviennent tous ensemble sur l'aventure. Pas super excitant mais rien que pour la nostalgie, je prendrais volontiers. Aucune chaine n'est rattachée à un quelconque projet de ce style pour le moment mais je suis sûr que ça trouverait preneur. Ce serait évidemment plus simple si la WB existait encore. Et le monde serait plus beau. M'enfin...

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- Et puis il y a l'éléphant géant dans la pièce : Don't Trust The Bitch In Apartment 23. La comédie d'ABC lancée en fin de saison dernière comprend en son casting, pour ceux qui l'ignorent encore, James Van Der Beek, ce cher Dawson, dans le rôle de... James Van Der Beek ! Mais une version bien plus égocentrique de lui-même, et sûrement plus fun aussi. Après des années de galères, l'acteur revient sur le devant de la scène en dévoilant une nouvelle facette de son talent et un second degré qu'on ne lui imaginait pas forcément. En plus, il est devenu beau. Pas qu'il était moche avant d'ailleurs. Mais Dawson était unsexy à mort et, c'est bien connu, les hommes deviennent plus séduisants en vieillissant. Les femmes... bon disons que c'est une autre histoire. Je préfère ne froisser personne. Actuellement, du haut de ses 33 ans, Katie Holmes est au top de sa féminité. Et après avoir joué les jeunes filles timides puis les femmes mariées rangées dans le rôle de sa vie, elle est mieux dans sa peau, plus sûre d'elle. C'est ce qu'elle a en tout cas confié dans un entretien à paraitre pour le magazine Elle. Mais je m'égare... Ce que je voulais dire, c'est que Don't Trust The Bitch In Apartment 23 se doit d'organiser une réunion Dawson, et si ce n'est pas avec tout le monde en même temps, que Dawson et Joey se retrouvent enfin, au moins ! Les auteurs de la série n'auraient aucun mal à écrire des situations cocasses pour ce couple phare, j'en suis certain. Qu'on leur en laisse la chance ! Et puis c'est une excellente comédie, alors si ça peut faire parler un peu d'elle... Sinon, c'est une autre histoire, mais j'aimerais beaucoup que Michelle Williams vienne faire un coucou à sa meilleure amie dans la vie, Busy Philipps, dans un épisode de Cougar Town. Bien entendu, vu la pointure qu'elle est devenue, c'est sans doute un peu compliqué à organiser. Mais j'ai bon espoir... 

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- Est-ce que Katie est cuite au cinéma ? Certainement pas ! Dans son ensemble, sa filmographie n'est pas fameuse, surtout ces derniers temps. Jack & Julie étant le summum de ce qu'elle pouvait faire de pire. Mais elle a les capacités pour faire mieux. Encore faut-il lui en laisser la chance. Ce ne serait pas la première actrice talentueuse à qui l'on n'offre pas les bons rôles. Il y a quelques années, Katie aurait pu devenir une Katherine Heigl. Elle aurait pu enchaîner les comédies romantiques. Elle a choisi une autre voie. Mais son prochain film annoncé va dans ce sens : elle sera en couple avec Chace Crawford de Gossip Girl dans Responsible Adults. Ca sent le flop. C'est peu de le dire. Ce qu'il faudrait pour relancer sa carrière, c'est qu'un grand nom, prestigieux, lui fasse confiance. Et ensuite, le cercle vertueux pourrait commencer. Je l'imagine très bien dans un Woody Allen par exemple. Comme lui, elle est amoureuse de New York. Allez Woody, un petit coup de pouce ! Pour se diversifier, l'actrice pourrait aussi jouer dans un gros film d'action, de préfèrence du type blockbuster. Ce n'est pas là-dedans que j'aimerais la voir à titre personnel mais si ça peut rappeler au monde entier que son métier, ce n'est plus femme de Tom et mère de Suri, pourquoi pas ? Mais très honnêtement, je ne l'imagine pas faire une grande carrière au cinéma. Non, Katie Holmes est une enfant de la télé. C'est là qu'elle s'épanouira. Ne dit-on pas que les meilleurs rôles sont à la télé maintenant de toute façon ?

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- Et pour être plus précis, je ne pense pas que sa place -pour le moment en tout cas- soit dans une série du câble. Elle a déjà tenté le coup avec Les Kennedy, et ça s'est mal passé mais pour des raisons qui la dépassent. C'est une fille simple et douce, romantique. C'est l'image qu'elle a toujours véhiculé depuis Dawson. Elle doit absolument creuser ce sillon et rester dans un univers populaire, ce qui n'est pas incompatible avec une certaine forme d'exigence. Elle serait la parfaite actrice pour incarner une héroïne trentenaire dans une nouvelle série d'ABC ! Et je parle bien d'un drama et non d'une sitcom. Elle se débrouille aussi dans ce genre, comme elle l'a prouvé récemment dans How I Met Your Mother, mais ce n'est pas la comédie qu'elle a dans le sang. Par exemple, je l'aurais bien imaginé au sein du casting de Pan Am la saison dernière. La tenu d'hôtesse de l'air lui irait à ravir. Katie Holmes dans Once Upon A Time, ce serait super aussi et, pour le coup, c'est faisable. Mais j'avoue que je ne vois pas bien quel rôle de conte de fées elle pourrait endosser. Dans les séries à venir à la rentrée, j'avoue qu'aucune ne semble lui convenir. Il y a bien Mistresses, mais c'est un flop annoncé et le casting est de toute façon bouclé depuis longtemps. Si je me tourne vers d'autres chaînes, ça se complique. Hors de question qu'elle aille faire un tour sur CBS, sauf si c'est pour rencontrer la Good Wife ! Là, je dis oui oui oui ! Elle allierait la qualité à la popularité. Un arc de plusieurs épisodes, ce serait le pied. Sur FOX, elle peut toujours retrouver Kevin Williamson le temps d'un épisode ou un arc de sa nouvelle série The Following. Elle évoluerait dans un univers plus sombre que d'habitude, ce pourrait être intéressant. Et par pitié, pas de Gossip Girl sur la CW ou quoi que ce soit d'autre, hein ! Du coté du câble, j'ai beau cherché, je ne vois pas une série qui pourrait l'accueillir. Ou alors ce serait quelque chose de très surprenant, genre Sons Of Anarchy. Pourquoi pas mais ça a peu de chance d'arriver. De toute façon, je le répéte : il lui faut un nouveau projet bâti autour d'elle, dont elle serait le personnage principal. Et n'oublions pas que Katie chante et danse plutôt bien. Elle l'avait d'ailleurs admirablement prouvé lors de sa venue dans Eli Stone. Katie dans une série à elle pour la saison 2013/2014 ? On croise les doigts ! Katie, on t'aime.

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6 juillet 2012

Tueurs En Séries [Episode du 6 Juillet 2012]

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Au sommaire : Au coeur de la saison 4 d'"Engrenages" - Lana Parrilla nous parle d'Ursula et de "La petite Sirène" dans "Once Upon A Time" - "Bref", c'est fini ! - Vague de renouvellements ("Dallas 2012", "Rizzoli & Isles", "Rookie Blue", "True Blood", "The Newsroom"..) - les anciens showrunners de "Lost" Carlton Cuse et Damon Lindelof ont de nouveaux projets - le trailer de Black Dynamite !

 >> CLIQUEZ ICI POUR VOIR L'EMISSION <<

5 juillet 2012

Longmire [Pilot]

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Pilot // 4 150 000 tlsp.

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What About ?

Walt Longmire, le charismatique et dévoué shérif du comté d'Absaroka dans le Wyoming, est veuf depuis une année. Accablé par le chagrin, il a laissé son équipe se débrouiller sans lui durant plusieurs mois. Avec l’aide de sa nouvelle adjointe, Vic, il trouve la force d’aller de l’avant, reprenant goût à son travail et reconstruisant sa vie, pas à pas. Il est même prêt à se représenter pour un nouveau mandat face à Branch Connally, un jeune adjoint très ambitieux mais sans grande expérience. Heureusement, Longmire peut compter sur le soutien indéfectible de son vieil ami, un indien répondant au nom d’Henry.

Who's Who ?

Drama créé et adapté par Hunt Baldwin et John Coveny (Trust Me, The Closer) d'après l'oeuvre de Craig Jonhson. Avec Robert Taylor (Matrix, Vertical Limit), Katee Sackhoff (Battlestar Galactica, 24), Bailey Chase (Damages, Saving Grace), Lou Diamond Phillips (Stargate Universe, La Bamba, A l'épreuve du feu), Cassidy Freeman (Smallville, The Vampire Diaries)...

So What ?

   A l'heure actuelle, la chaîne câblée américaine A&E n'a pas d'identité bien définie en matière de série, si ce n'est qu'elle a tendance à donner la parole à des héros et non des héroïnes : The Glades est un jolie réussite en terme d'audience, une version légère et plus artisanale des Experts: Miami, sympathique donc mais encore et toujours policière; Breakout Kings, assez fun et maline, n'aura pas duré plus de deux saisons, ce qui n'est pas si mal pour une série à la base rejetée par la FOX après un pilote qui avait pourtant beaucoup plu aux panels test; The Cleaner et The Beast étaient absolument infâmes et le public s'en est visiblement rendu compte; et puis il y a eu la mini-série Bag Of Bones adaptée de Stephen King, passée inaperçue l'année dernière. En attendant Bates Motel, l'ambitieux projet de Carlton Cuse (Lost) sur la jeunesse du célèbre serial killer de Psychose, A&E a lancé cet été et avec un certain succès Longmire Visuellement, c'est aussi soigné que du AMC, les décors du Wyoming aidant grandement. Dans le fond, en revanche...

   Sous ses faux airs de western moderne, Longmire est malheureusement une série policière, elle aussi. Mais pas comme les autres, et pas seulement. Le rythme est beaucoup plus lent que dans un cop show classique, le meurtre (celui du pilote en tout cas) est présenté avec simplicité et ne résulte pas d'une complexe affaire de moeurs pleine de rebondissements improbables. L'enquête se déroule "à l'ancienne", sans faire appel à la technologie d'aujourd'hui -le héros n'a même pas de téléphone portable pour tout dire- dans une ambiance "cool". Le duo formé par Walt Longmire et sa partenaire Victoria Moretti est assez conventionnel mais il n'est pas parisité par une éventuelle attirance. On pourrait même dire qu'ils fonctionnent plus comme un père et sa fille. En espérant que ça dure. Victoria ne manque pas d'humour et insuffle une énergie nécessaire, de même qu'une certaine forme de modernité. Je la revois encore être obligée de faire fondre de la neige à l'aide d'un sèche-cheveux. On fait avec les moyens du bord, là-bas au coeur de la campagne américaine. Ce premier épisode prend le temps de présenter son personnage principal, qui n'est pas facile à aimer au premier abord parce qu'il n'est pas particulièrement expressif, ni bavard. Il n'a pas tellement l'air d'aimer les autres non plus, voire le genre humain dans son ensemble, et la plupart des rapports qu'il entretient sont conflictuels, que ce soit avec sa fille ou avec ses collègues au sein de la police de sa petite bourgade, laissant supposer des querelles intestines et des jeux de pouvoir auxquels il n'a certainement pas envie de s'adonner mais qui seront au centre des préoccupations de la saison, apportant des éléments feuilletonnants à développer au-delà des investigations individuelles. La mort de sa femme l'a profondément meurtri, ce qui est explicité avec beaucoup de pudeur au cours d'une très belle scène où il doit annoncer lui-même la mort de la victime de l'épisode à l'un de ses proches. C'est à partir de ce moment-là que l'on commence à ressentir une véritable empathie à son égard et que l'on se dit que passer quelques temps à ses cotés ne nous ferait sans doute pas de mal. Sans être impressionnante, la distribution est convaincante.

   Avec ses grands espaces et son héros réel, détruit mais solide, Longmire offre une alternative profondément simple et humaine au paysage saturé des séries policières actuelles. Elle manque peut-être un peu d'ambition, mais elle intrigue et touche.

How ? 

 

4 juillet 2012

True Blood [5x 03 & 5x 04]

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Whatever I Am, You Made Me // We'll Meet Again 

4 660 000 tlsp. // 4 540 000 tlsp.

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   Après un épisode 3 assez navrant tant il ne s'y est rien passé de concret, juste un enchaînement de scènes sans lien, souvent sans consistance et sans conséquences et des flashbacks de Pam ennuyeux à mourir pour couronner le tout -mais une apparition de Tina Majorino très amusante- True Blood a repris du poil de la bête avec sa 4ème pièce de la saison, la plus aboutie à ce jour et, sans contestation possible, la plus émouvante aussi. La série n'a jamais vraiment su me toucher, en dehors de la mort de Granny, son souvenir qui a longuement hanté Sookie, puis celle de Godric. Disons que ce n'est pas ce qu'elle maîtrise le mieux. Mais là, quand même, j'ai eu une gros pincement au coeur lorsqu'Eric a "libéré" Pam de son emprise. C'était rudement bien joué. On avait tous compris depuis longtemps l'importance du lien qui les unissait et, en cela, je ne parviens toujours à trouver les flashbacks pertinents, même si l'on comprend bien qu'ils étaient surtout faits pour nous éclairer sur la "naissance" de Pam. Et  nous préparer à sa mort en fin de saison ? Le thème des "makers" est au centre de ce début de saison, c'est le seul qui se dégage d'ailleurs à travers plusieurs intrigues et il est riche de sens. Il métaphorise la relation entre un enfant et son géniteur, qui devient lui-même géniteur à son tour un jour, et c'est par essence quelque chose qui nous touche tous, qui nous parle tous, quelle que soit notre histoire. C'est profondément humain. Grâce à Pam, la transformation de Tara se fait en douceur, d'une certaine manière. Et c'est plutôt agréable à suivre jusqu'ici, en évitant soigneusement les redites avec  celle de Jessica.

   Une Jessica qui se fait par ailleurs relativement discrète ces derniers temps, ce qui est forcément dommage, et dont la relation avec Jason en est à une vague tentative d'amitié. La "rechute" du jeune homme dans les bras d'une ancienne enseignante n'était pas une grande idée et je me demande vraiment où les auteurs veulent en venir... Que va-t-il advenir de Jason ? Peut-il devenir un garçon rangé ? Va-t-il se tourner vers les hommes (ce qu'une partie du public de la série souhaite vivement depuis... depuis le début !) ? Mystère... Sa petite virée avec Bellefleur dans le night-club très cabaret des fées-catins était tout à fait réjouissant en tout cas. Il trouvera peut-être le grand amour là-bas s'il devient un client régulier mais, après sa sortie précipitée, pas sûr qu'on le laisse y remettre les pieds de sitôt ! Il est pourtant grand temps que True Blood développe sérieusement sa mythologie féérique. Cela passera peut-être par Jessica justement, puisqu'elle a eu un contact -visuel- avec un monsieur-fée. La révélation sur la mort des parents Stackhouse ne fait pas l'effet escompté -que je suppose puisqu'elle a été placée en cliffhanger- certainement parce que l'on savait très bien -comme dans Vampire Diaries d'ailleurs- qu'on y reviendrait à un moment ou à un autre et que tout n'était pas aussi simple qu'on avait voulu nous le faire croire... Qui a tué papa et maman ? Les possibilités sont multiples à ce stade. Le plus dramatique serait que ce soit Bill, bien sûr. Eric ? Mouais. Presque trop évident. Russell Edgington ? Trop bricolage pour raccrocher les intrigues les unes aux autres... Si vous avez des propositions, n'hésitez pas ! Sinon, la Sookie bourrée m'a bien fait rire, surtout quand elle s'est mise à fredonner une chanson très à propos; je me suis moins éclaté lorsqu'elle est tombée dans les bras d'Alcide mais on savait de toute façon très bien que cela allait arriver. Autant que ce soit maintenant et pas dans 5 épisodes ! L'évolution des sentiments de Bill à l'égard de Sookie est toujours assez intéressante, même si l'on imagine très bien la finalité, qu'elle intervienne à la fin de cette saison ou plus tard...  Les aveux d'Alcide aux parents de Debbie ont permis d'offrir une deuxième scène émouvante à l'épisode, mais dans une bien moindre mesure évidemment. 

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   La fascination est toujours grande à partir du moment où les scénaristes se penchent sur l'Autorité, en grande partie grâce à un Christopher Meloni impeccable, qui a bien fait de s'enfuir de New York Unité Spéciale pour revenir à quelque chose où il peut davantage laisser parler sa créativité, comme à la grande époque de Oz et même au-delà. La Salome qui l'accompagne est pas mal non plus dans son genre, mais elle ressemble peut-être un peu trop à toutes les autres femmes charismatiques que la série a connu jusqu'ici. Je n'arrive pas encore bien à définir ce qui la différencie des autres. Il y a sûrement quelque chose pourtant. La petite bande fonctionne très très bien en tout cas et, pour le moment, s'en sort facilement mieux que les Maryanne et autres grands méchants de chaque saison. L'union fait la force  La désunion aussi apparemment. On entend beaucoup parler de Russell Edgington mais il tarde un peu trop à mon goût à pointer le bout de son nez. C'est-à-dire que je m'attends tout le temps à le voir débarquer dans n'importe quelle storyline. J'ai même cru que les deux anciens militaires allaient tomber sur lui dans leurs recherches. Et ça n'aurait pas été de refus ! Je ne lis pas les romans True Blood mais si cette histoire en fait partie, il me semble que les scénaristes auraient pu largement ne pas l'adapter. A moins qu'elle prenne plus tard une importance insoupçonnée ? Non parce que pour le moment, c'est mauvais mauvais mauvais. Et plus ça va, plus la perspective de voir Scott Foley nu comme un vers s'éloigne. Le désarroi voire la dépression me guettent rien qu'à cette horrible pensée. A part ça, il parait que Sam rôde dans les parages. Il me semble bien l'avoir croisé en effet mais j'ai tout de suite oublié quand, comment et pourquoi... 

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// Bilan // Une fois débarrassée de ses nombreuses intrigues parasites, comme c'est presque le cas dans l'épisode 4, la saison 5 de True Blood tient plutôt bien la route. Elle est bien partie pour ne pas être la plus mauvaise...

3 juillet 2012

Anger Management [Pilot & 1x 02]

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Charlie Goes Back To Therapy (Series Premiere) // Charlie And The Slumpbuster

5 470 000 tlsp. // 5 740 000 tlsp.

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What About ?

Charlie est un thérapeute pas vraiment orthodoxe, spécialisé dans la gestion de la colère. Fort du succès de son cabinet privé, il organise chaque semaine des sessions de groupe et part également faire des consultations bénévoles aux détenus d'une prison d'Etat. Côté vie privée, il doit jongler entre sa propre thérapeute (qui est un peu plus que ça), son ex-femme et sa fille de 13 ans atteinte de troubles obsessionnels compulsifs...

Who's Who ?

Créé et développé par Bruce Helford (The Drew Carey Show, George Lopez). Adapté du film Anger Management (Self Control). Avec Charlie Sheen (Mon Oncle Charlie, Hot Shots), Selma Blair (Sexe Intentions, Allumeuses !Hellboy, Kath & Kim), Shawnee Smith (Saw, Becker), Daniela Bobadilla (Awake), Noureen DeWulf (Hawthorne), Barry Corbin (Les Frères Scott, The Closer),  Derek Richardson (Men In Trees), Brett Butler (Une maman formidable), Michael Arden...

So What ?

    J'ai beau retourner la question dans tous les sens, je ne trouverai pas meilleure entrée en matière : oui, je n'ai pas trouvé Anger Management, la nouvelle sitcom de Charlie Sheen, totalement nulle et je le vis bien. J'irai même plus loin : avant de regarder le pilote, j'étais persuadé que je m'arrêterai là et, après l'avoir vu, non seulement j'ai eu envie de regarder le deuxième -et je suis passé à l'acte- mais en plus je me demande si je ne vais pas terminer la saison (qui ne compte que dix épisodes heureusement). Ce qui me dérange le plus là-dedans, ce n'est pas tant d'avoir souri et ri par moment devant ces deux épisodes mais surtout de donner l'impression que j'ai de la sympathie pour la terreur d'Hollywood alors que j'en ai pas la moindre. Peut-on apprécier une série dont on déteste l'acteur principal ? Apparemment oui, tant que les autres membres de la distribution valent le coup et que l'écriture suit à peu près, et c'est le cas ici.

   J'adore Selma Blair et je dois dire que son personnage dans Anger Management est assez amusant, même si on la voit peu. En même temps, rien que pour elle -et un peu pour Molly Shannon aussi- j'ai suivi l'intégrale Kath & Kim il y a quelques années. Ce n'est donc pas une bonne excuse. Shawnee Smith ? Dans le rôle de l'ex-femme du héros, elle est convaincante et possède une bonne alchimie avec Sheen. D'ailleurs, à peu près toutes les combinaisons (avec sa thérapeute, avec sa fille, avec ses patients) fonctionnent. Preuve qu'il n'est pas si mauvais, le bougre. Il est dans son élément. Sa prestation est assez paresseuse, tout comme la plupart de ses répliques, mais il a de la présence et un timing comique resté intact depuis ses mésaventures. Le problème, c'est que le personnage est navrant. C'est un beauf, qui a visiblement obtenu son diplome en psychologie dans une pochette surprise. C'est un double du Charlie de Mon Oncle Charlie en somme, et je crois que c'est totalement assumé en plus. Il est tout autant porté sur la chose et le fait que la série soit diffusée sur FX permet un peu plus de liberté de ce point de vue-là. On le voit dans les deux épisodes : une blague sur les préservatifs dans le premier qui ne serait sans doute pas passée sur CBS et une femme à demi-nue (enfin complètement dans l'histoire mais pas pour nous à l'écran) dans le deuxième. Heureusement, tout ne tourne pas autour du sexe et je note à ce jour qu'il n'y a eu aucune référence à un quelconque rot ou à un quelconque pet. Le niveau est donc légèrement plus élevé, même si c'était facile !

   Dès le pilote, on sent que la production veut bien nous faire comprendre que l'univers de la série ne se limite pas au salon où Charlie organise ses thérapies et à sa cuisine. Les décors sont nombreux et sont autant de directions vers lesquelles aller par la suite :  il y a aussi la chambre de sa fille, la maison de son ex-femme, le bar du coin, le cabinet de sa thérapeute et meilleure amie et plan cul régulier, la prison où il exerce de temps en temps... De plus, il a pas mal de patients réguliers, qui offrent à ce jour les passages les plus marrants avec des one-liners efficaces. Il suffit aux scénaristes de piocher parmi eux pour maintenir l'intérêt au fil du temps et même en ajouter.  En cas de succès -et c'est bien partie pour- ils vont avoir besoin de toute cette matière car FX a l'intention d'en commander... 90 épisodes supplémentaires ! Coté réalisation, on est dans de la sitcom multi-camera tout ce qu'il y a de plus classique. On aurait pu espérer de la part de FX une petite prise de risque en utilisant plutôt le format single-camera mais je suppose que c'est beaucoup plus confortable pour Mr Sheen de n'avoir que quelques heures de tournage par semaine... 

   A coté de Louie ou même de Wilfred -que je n'aime pourtant pas du tout- Anger Management passe vraiment pour une ringarde sur FX mais, dans sa ringardise, elle sait être efficace et nous refaire Mon Oncle Charlie -le but de l'entreprise finalement- avec un peu plus de dignité. Pour la crise de rire, il faudra repasser. Mais pour passer un moment thérapeutiquement agréable, vous avez sonné au bon cabinet.

How ?

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1 juillet 2012

"Lignes de Vie" Vs. "Talons Aiguilles et Bottes de Paille"

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Amies d’enfance, Chloé et Justine, 38 ans, mènent deux existences très différentes : la première est une ambitieuse journaliste célibataire, l’autre une femme au foyer épanouie. Tout bascule le jour où Yann, leur amour de jeunesse, réapparaît après 20 ans passés en Argentine. Cette arrivée inattendue va bouleverser leur quotidien et les amener à dresser un premier bilan de vie… Mais d’ailleurs, pourquoi Yann est-il revenu ?

Vs.

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Quatre femmes que tout sépare héritent d'un domaine près de l’océan. Afin de toucher l’héritage, elles devront travailler ensemble dans l’exploitation agricole du domaine… Ne se sentant pas l’âme paysanne, elles décident de transformer une partie de l’activité en spa. Outre la difficulté de s'accommoder les unes aux autres et d’empêcher leurs passés respectifs de leur mettre des bâtons dans les roues, elles découvriront qu’un mystère angoissant plane sur le nouveau "Salon des Dunes"… Menaçant même leur existence…

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   Les années précédentes, c'est avec deux séries estampillées ados mais regardées surtout par des adultes, Coeur Océan et Foudre, que France 2 occupait ses matinées estivales. J'avais une certaine tendresse pour la deuxième, essentiellement parce qu'elle était jolie à regarder, amusante et que l'aspect mystérieux voire fantastique sur lequel l'intrigue principale reposait me rappelait les meilleures séries jeunesse australiennes des années 90 type Océane, Chasseurs d'étoiles, Les maîtres des sortilèges et j'en passe, qui étaient à mon goût de vraies petites réussites. En 2012, l'objectif de France 2 est très clair : séduire un maximum la ménagère, quitte à laisser les plus jeunes de coté, celle qui regarde à 9h du matin depuis 15 ans Amour, Gloire et Beauté et qui se délecte des aventures des habitants du Mistral de Plus Belle La Vie chaque soir. Je ne pense pas que les deux nouveautés soient vouées à devenir quotidienne toute l'année, même si elles venaient à marcher, mais elles fonctionnent en tout cas exactement de la même manière, en utilisant les mêmes ingrédients. Ca va de l'air du générique, ridicule mais facile à retenir, entêtant -mais qu'est-ce qu'Elodie Frégé est venue faire là-dedans ?- en passant par les habituels secrets de famille, retours aux sources, amours contrariés... qui ont aussi fait le sel des sagas de l'été qui n'existent plus aujourd'hui. A ce petit jeu-là, Lignes de Vie se débrouille quand même un peu mieux que Talons Aiguilles et Bottes de Paille

   Je n'ai vu qu'un épisode de chacune d'entre elles et j'imagine bien que c'est sur la longueur, au fur et à mesure du développement et de l'attachement aux personnages, qu'elles se révéleront vraiment comme tout bon soap quotidien, mais les prémices de Talons Aiguilles, bien qu'un peu plus originaux que ceux de Lignes de Vie, sont plus qu'invraisembables. Et pour cause : il faut à tout prix réunir toutes ces femmes qui n'ont pas grand chose en commun en l'espace de 20 minutes et tuer la vieille dame. Tout va très vite et le résultat est forcément peu convaincant. Le pire étant que l'une d'elles, la plus jeune, se fait passer pour une autre suite à un accident de voiture et il se trouve que cette autre -insupportable le peu qu'on la voit- est une célébrité. Certes, la mamie est sénile mais de là à ne pas du tout reconnaître la petite fille alors qu'elle dit bien avoir suivi son parcours et découpé des photos d'elle dans les journaux... On ne demande pas à ce type de série d'être hyper réaliste mais juste de ne pas se foutre de nous. Les actrices sont plutôt pas mauvaises dans l'ensemble, et ça c'est une bonne surprise. Il y a quelques passages amusants, quelques dialogues réussis. L'idée de n'avoir que des femmes au coeur de la série est intéressante, c'est ce qui la rend un peu spéciale. Au niveau des décors, ils auraient pu trouver mieux. Ce petit bout de campagne n'a pas l'air particulièrement mignon. 

   Dans Lignes de Vie, un plus grand soin est apporté aux paysages et à la réalisation mais les fautes de goût s'accumulent malheureusement vers la fin : un ralenti d'un ringard extrême, puis un flashback très mal introduit à l'aspect repoussant. Les vacances de l'amour avaient les mêmes et ce n'est pas un compliment que je fais là ! Le gros point fort de la série, ce sont ses acteurs. Pour des raisons que j'ignore, j'aime bien Diane Robert depuis longtemps. Depuis Studio Sud je crois, pour ceux qui s'en souviennent. Elle a aussi joué dans Sous le soleil. Je la trouve bonne, aussi crédible dans le drama que dans la comédie, et son jeu est fluide, naturel. Face à elle, Delphine Rollin se débrouille très bien aussi. J'avais apprécié son personnage dans Les Invincibles, assez éloigné de celui qu'elle interprète ici d'ailleurs. Quant à l'homme du trio, il est incarné par un acteur au nom imprononçable : Jean-Charles Chagachbanian. Il sort tout droit de Plus Belle La Vie et Julie Lescaut. Il a ce qu'il faut pour charmer la ménagère. La dynamique de la fine équipe est installée très rapidement. On évite soigneusement dès le pilote de trop jouer sur la rivalité sous-jacente entre les deux amies, dont on sait évidemment qu'elles sont secrétement amoureuses du monsieur (enfin l'ont été mais le sont restées). Celui-ci, bien entendu, cache un lourd secret, ce qui donne inmannquablement envie de revenir pour le découvrir. On a l'impression de déjà savoir tout ce qui va se passer par la suite tant l'ensemble manque d'originalité mais, après avoir vu Talons Aiguilles, on se dit que la simplicité ne fait pas de mal. 

    Si je devais regarder l'une de ces deux nouvelles séries de France 2 -ce qui n'est de toute façon pas possible même si je le souhaitais, quoiqu'il y a le replay mais enfin... n'exagérons pas- je choisirais Lignes de Vie. Plus fraîche, plus amusante, plus simple. Mais Talons aiguilles a peut-être plus de potentiel sur la longueur. Elle est plus proche d'un Plus Belle La Vie. Je ne souhaite pas à la chaîne de se planter avec elles en tout cas. Elles ne feront pas avancer la cause de la fiction française, c'est certain, mais je préfère mille fois ça aux innombrables séries policières qui accaparent les budgets, pour des résultats de moins en moins probants en plus !

 Un extrait de Talons Aiguilles et Bottes de Paille (je n'en ai pas trouvé pour Lignes de Vie... France 2 fait tellement bien sa com...)

30 juin 2012

The Newsroom [Pilot]

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We Just Decided To (Series Premiere) // 2 200 000 tlsp.

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What About  ?

Les coulisses de l'émission "News Night", diffusée sur la chaîne d’information en continue ACN, alors que son présentateur vedette, Will McAvoy, un homme aussi talentueux que détestable, est en pleine controverse suite à des propos tenus en direct remettant en cause le rêve américain. Alors que son équipe a déserté, il se voit attribuer une nouvelle productrice exécutive avec qui il a un passif...

Who's Who ?

Drama créé par Aaron Sorkin (A La Maison Blanche, Sports Night, Studio 60, The Social Network, Le stratège...). Avec Jeff Daniels (Speed, Dumb & Dumber, Away We Go...), Emily Mortimer (Match Point, Shutter Island, Scream 3), Sam Waterston (New York Police Judiciaire), Thomas Sadoksi, Alison Pill (Harvey Milk, Minuit à Paris), John Gallagher Jr. (Whatever Works), Dev Patel (Skins, Slumdog Millionaire), Olivia Munn (Greek, Crazy Night, Perfect Couples)...

So What ?

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   Ce n'est ni l'endroit ni le moment pour targiverser sur le sujet -on en reparlera bientôt à l'occasion de mon bilan annuel- mais le pilote de The Newsroom, ô combien excitant, m'a rappelé combien cette cuvée série 2011/2012, tant sur les networks que sur le câble, a été meilleure qu'on ne le dit et très diversifiée. Il clôture en tout cas sur une très belle note les festivités. On n'en attendait pas moins du créateur de The West Wing, l'une des séries les plus intelligentes qu'ait connu la télévision américaine au cours de son histoire. Ce n'est pas moi qui le dit mais la ferveur populaire car, en ce qui me concerne, j'ai fait l'acquisition il y a un an ou deux de l'intégrale sans avoir encore eu le temps de m'y plonger, mes connaissances en la matière se limitent donc à la dizaine d'épisode que j'ai vus et qui étaient, il est vrai, très bons. Par ailleurs, je n'ai pas été totalement convaincu par The Social Network, dont Aaron Sorkin a signé le scénario, et je n'ai pas du tout été attiré par Le Stratège, auquel je n'ai même pas eu le courage de jeter un oeil. Autant dire que je n'étais pas conquis d'avance par The Newsroom. L'avantage cela dit, c'est que j'étais plus facilement impressionnable, n'étant pas habitué à la maestria du monsieur ! Aujourd'hui, je me retrouve dans une position délicate : je compte les heures avant la diffusion du deuxième épisode, je me lamente d'avance du petit nombre d'épisode que compte la saison 1, j'ai envie de reprendre Studio 60 là où je m'étais arrêté (c'est-à-dire après le pilote), j'ai déjà lancé le téléchargement des deux saisons de Sports Night et mon intégrale d'A la Maison Blanche me fait de l'oeil (on peut même parler de racollage) ! Les journées et les nuits d'un sériephile sont vraiment trop courtes...

   De bout en bout, ce pilote est brillant mais la scène d'introduction est un vrai petit chef d'oeuvre à elle toute seule et expose sans détour ce qu'est le propos fondateur de The Newsroom, sa raison d'être, de même que l'avis non dissumulé d'Aaron Sorkin à travers la voix de son nouvel héros : l'Amérique, c'était mieux avant. Je résume, bien entendu c'est plus complexe que ça. Clairement, les médias sont tout particulièrement visés parmi les reponsables de ce déclin. La suite de l'épisode, la majeure partie donc, comme un exposé au développement copieux -plus d'une heure- met en pratique cette problèmatique alors que l'équipe de "News Night" doit couvrir en temps réel une catastrophe pétrolière -réelle- qui vient de se dérouler dans le Golfe du Mexique. A partir de là, Sorkin est en roue libre, il est insatiable, il fait parler ses personnages plus que de raison, comme à son habitude, et on en veut toujours plus tant c'est enthousiasmant ! Les éclairs de génie se succèdent à la vitesse de la lumière, les acteurs -Jeff Daniels, Emily Mortimer et Sam Waterston en tête- sont au diapason. Il se dégage une force et une maitrise incroyables de l'ensemble. Est-ce que tout est parfait pour autant ? Non. J'ai du mal à le considérer comme une véritable faiblesse mais allons-y : The Newsroom ne serait-elle pas un peu ringarde dans la réalisation ? On aurait pu avoir exactement le même résultat dans les années 90 ! Le plus gênant étant la bande-son, les petites notes de piano à l'ancienne, donnant vraiment l'impression que rien n'a changé depuis A la Maison Blanche. Le générique, lui-même -qui a, certes, le mérite d'exister- ne pouvait pas faire plus dépassé non plus. J'ai plutôt envie de voir cela comme un retour à une époque pas si lointaine, synonyme d'un certain âge d'or, qui m'a rendu nostalgique sur le moment mais pas nécessairement triste. Sorkin reste fidèle à lui-même, comme un autre grand auquel je pense instinctivement, David E. Kelley, quitte à déplaire. Au-delà de ça, il faut avouer que les personnages secondaires n'ont pas toute la place qu'ils méritent dans ce premier épisode mais ce n'est que partie remise, il y a suffisamment d'amorces pour que chacun puisse par la suite nous réserver de bonnes surprises. L'assistante de Will a d'ores et déjà mes faveurs. Sans doute parce qu'elle aurait pu sortir tout droit d'un drama de Shonda Rhimes. Certains le verront comme un reproche, mais pas pour moi ! Mais je ne vais pas comparer Aaron Sorkin et Shonda Rhimes hein... Les relations, parfois intimes, entre les protagonistes promettent en tout cas de grands moments et de l'émotion (qui ne fait que poindre dans le pilote mais avec pudeur et classe). 

   Avec The Newsroom, Aaron Sorkin ne faillit pas à sa réputation de premier de la classe et rend une copie sans faute, bavarde mais pas indigeste, intelligente mais pas si élitiste que ça, drôle qui plus est, et osée. Ce n'est pas encore cette fois qu'il nous surprendra mais qu'importe : les séries qui nous donnent l'impression de nous instruire, qui offrent un réel point de vue sur le monde qui nous entoure, qui réussissent en même temps à nous divertir et à retenir toute notre attention sans faiblir avec des personnages forts et des acteurs brillants, sont rares et très précieuses. Chapeau l'artiste !

How ?

 

29 juin 2012

Tueurs En Séries [Summer Series Guide]

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Au sommaire : Un nouveau teaser de "Dexter" - Arthur H présente "H Man" - "Breaking Bad" façon Lego - Zoom sur les séries de l'été aux US : "Awkward" avec Ashley Rickards et Beau Mirchoff en interview, "Teen Wolf" avec Tyler Posey et Dylan O'Brien, "Damages" avec Ted Danson, "The Newsroom" avec Dev Patel, "True Blood", "Copper", "Political Animals", "Dallas"... - Rencontre avec un "Lascar"...

 

28 juin 2012

Girls [Saison 1]

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Saison 1 // 860 000 tlsp. en moyenne

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   En l’espace de dix –vraiment trop petites- semaines de diffusion, ce que vient d’accomplir Girls est rare, très rare. Sans faire l’unanimité, car c’est tout simplement impossible, elle est devenue LA série qu’il ne faut rater sous aucun prétexte, en tout cas quand on est un jeune branché, connecté, curieux et sériephile, car j’imagine qu’en dehors de cette sphère, Girls n’existe pas encore. Il lui faudra un peu de temps avant d’atteindre un public plus large, comme Sex & The City en son temps. Peut-être aussi qu’elle ne le touchera jamais et restera à l’état de bijou brut et confidentiel. Qu’importe ! Cela faisait très longtemps qu’on l’attendait, cette série qui nous raconte nous, les jeunes de 20 à 30 ans, coincés entre deux âges, qui ne sommes plus vraiment des ados –fini les maux de Hartley, Angela 15 ans, Freaks And Geeks, Dawson, Skins- mais qui auraient aimé le rester un peu plus longtemps tant la « vraie » vie fait peur. Les études qui ne débouchent sur rien, aussi longues et difficiles soient-elles. Les parents qui pèsent lourds et qui souffrent eux-mêmes de leurs propres névroses. Les amours qui vont, qui viennent, qui durent, ou pas. Le sexe. Cette chose si simple, si naturelle et pourtant si dure à apprivoiser. Ces amis sur qui l’on peut compter mais avec qui il n’est pas toujours aisé de cohabiter. Et puis tous ces rêves étouffés…

   Je mets au défi n’importe quelle personne appartenant à cette génération ou à la suivante de ne pas se reconnaître dans au moins une situation ou une réflexion de l’héroïne au cours de cette première saison. Il me semble que c’est impossible. Tant de choses sont dites et si bien dites, avec humour, sincérité, tendresse ET intelligence. La démarche de Lena Dunham était peut-être autocentrée à la base mais c’est en mettant un peu d’elle dans tous les personnages et un peu de nous tous aussi qu’elle a su créer cet espace de dialogue et de réflexion, de liberté aussi, vers lequel on converge tous, une fois par semaine pendant 26 minutes avec joie, excitation et un peu d’appréhension aussi. Si je devais citer un épisode qui m’a touché plus particulièrement, ce serait celui du retour d’Hannah chez ses parents, le temps d’un week-end. Il n’était pas seulement bien écrit et bien réalisé –c’est le cas de tous- il était aussi rempli de nostalgie. So 90s. Une bande son Dawsonienne –la série de Kevin Williamson a clairement été importante pour la créatrice, on sait se reconnaitre entre fans- a bien aidé. Il m’a transporté dans le petit village où j’ai grandi, ses rues que je connais par cœur, son ruisseau presque asséché, ses bars qui n’ont jamais existé… et puis ma chambre d’ado, ses posters, ses photos, ses secrets… ce sentiment de confort et de chaleur quand j’y reviens, de douceur aussi. Je me souviens que je rêvais alors d’habiter Paris, de vivre « la grande vie ». Aujourd’hui, ce souhait s’est réalisé, en partie. Je vis à Paris, je ne sais pas si je vis « la grande vie » mais je vis, même si c’est douloureux parfois, même si j’ai peur (car j'ai tout le temps peur... tiens, comme Hannah aussi). Paris, ce n’est pas New York mais lorsqu’Hannah se demande pourquoi la ville qu'elle a toujours convoitée et fantasmée semble ne pas vraiment vouloir d’elle, tant il est dur d’y rester, dur d’y survivre même, je ne peux que m’identifier et m’incliner devant Miss Dunham. Et à de maintes reprises, j’ai ressenti cette proximité. J’ai à la fois tout et rien en commun avec Hannah, Jessa, Adam et les autres. Je ne suis pas l’un, ou l’autre. Je suis un peu de tous à la fois. C’est ce qui fait la force de Girls, indéniablement. C’est une série qui se ressent et qui se vit, au-delà de l'écran.

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  Je n’ai pas nécessairement envie de rentrer dans le détail de chaque intrigue ni de décrire chacun des personnages.  Mais ce que je peux dire, c’est que chaque nouvel épisode est meilleur que le précédent, à part peut-être le 9ème, que j’ai trouvé un peu faible, et le final, qui ne m’a pas totalement séduit malgré d’excellents passages, et qu'une véritable addiction se crée au fil des épisodes; que la bande-son est merveilleuse et décomplexée, entre vieilleries qu’il fait bon de réentendre, nouveautés bobos branchouilles et classiques populaires récents (grâce à Girls, on entend du Britney Spears et du Beyoncé sur HBO !); qu’Adam est le garçon le plus fascinant de la télévision actuellement, tant il réussit à devenir attachant tout en se comportant comme un putain de asshole 80% du temps; que « la dynamique de l’échec », tout particulièrement chez Hannah, pourrait être déprimante si elle n’était pas traitée avec autant d’esprit et d’humour; que jamais le sexe n’aura été montré de manière aussi crue et organique dans une série à l’exception de Tell me you love me, déjà sur HBO; que Lena Dunham a les couilles de se montrer plus qu'à son désavantage; que Soshanna est l’excentrique la plus amusante du moment; que Jessa est une énigme qu’il nous tarde de percer; que ça fait plaisir de croiser des acteurs confirmés tels que Peter Scolari, Chris O’Dowd, James Legros, ou encore Kathryn Hahn dans une série encore toute jeune; qu’Andrew Rannells, dans le rôle de l’ex petit-ami gay d’Hannah, est absolument génial (et ça augmente mon excitation à l'idée de découvrir la comédie The New Normal à la rentrée, dont il fait partie); que cette saison 2, on l’attend déjà comme le messie et que savoir qu’elle est déjà presque tournée entièrement mais qu’elle ne sera diffusée que dans plusieurs mois est juste super rageant, sans compter que dix épisodes seulement c'est vraiment trop peu. 

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 // Bilan // Après cette première saison on ne peut plus enthousiasmante et marquante de Girls, Lena Dunham peut désormais l’affirmer haut et fort : elle est LA voix de notre génération. Merci à elle d’exister. Merci à HBO et à Judd Apatow de l’avoir repérée et de lui avoir fait confiance. On avait dramatiquement besoin d'une comédie comme elle par les temps qui courent. Et ces Girls-là sont là pour longtemps !

26 juin 2012

The Big C [Saison 3]

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Saison 3 // 479 000 tlsp.

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   Malgré toute la tendresse que j’ai pour The Big C, et Dieu sait que je l’aime cette série et ce depuis le premier jour, je suis forcé de reconnaître, la mort dans l’âme, que cette saison 3 n’était pas à la hauteur. Pas à la hauteur de mes espérances, pas à la hauteur de l’excellence de la première saison, pas à la hauteur de la deuxième non plus, même si elle-même était un peu moins bonne dans l’ensemble, pas à la hauteur de Cathy Jamison, pas à la hauteur de Laura Linney. Dans le fond, ce qui lui a manqué le plus, c’est de l’émotion. Le parcours de l’héroïne, par essence, est touchant, mais au cours de ces 10 nouveaux épisodes, je ne me souviens pas d’une scène vraiment bouleversante, d’une prestation de l’actrice qui m’a transporté… Il y a eu plein de bons moments, bien sûr, mais rien d’aussi fort. Beaucoup de comédie et peu de drama. Le dosage habituel, à 50/50, était bien plus intéressant. Je ne regarde pas The Big C pour rire comme une baleine. D’autres sont faites pour ça et s’en sortent très bien…

   Pour commencer, je trouve que ce n’était pas une bonne idée cette histoire de rémission. Cathy a passé la saison à ne pas se soucier de son cancer. On en finissait par l’oublier nous-même. Pour autant, on savait très bien qu’il allait revenir plus fort que jamais au final et c’est ce qui semble effectivement arriver. Je n’imagine pas la série se terminer autrement que sur sa mort de toute manière. C’est presque une promesse implicite qui nous a été faite dès le départ. Cancer incurable, ça veut bien dire ce que ça veut dire. L’intérêt de la série, c’est de raconter le parcours d’une femme qui apprend à vivre avant de mourir, avec tout ce que cela peut comporter d’erreurs, de souffrance et de joie. Qu’est-ce que Cathy a vraiment vécu cette saison ? Qu’a-t-elle seulement pu accomplir ? Elle a subi les paroles très dures de son fils, qui reste une sacrée tête à claque et qui a même réussi à foutre en l’air l’une des plus belles scènes de la première saison (lorsqu’il décide de revendre la voiture que sa mère lui avait offert); elle a dû épauler son mari dans sa quête de reconnaissance, qui nous a offert plein de bons moments d’ailleurs, mais Paul n’est pas le héros de The Big C, il a un peu trop occupé le terrain à mon goût avec « sa » Joy; elle a beaucoup traîné dans son bar fétiche, à boire et à s’inventer une vie; elle s’est fait un tatouage à la symbolique forte mais où en est-elle finalement dans son deuil, à quelle étape ? Le déni, c’est censé être fini. La colère aussi. Le marchandage ? Je n’en ai pas vu ici ? La tristesse ? Elle est inhérente mais on ne peut pas dire qu’elle soit si forte que ça chez elle. L’acceptation ? On en est loin ! J’ai un peu l’impression que la série est partie dans tous les sens, que les auteurs n’ont pas suivi le chemin qu’ils avaient tracé au départ. C’est dommage, ça manque de cohérence. Il est arrivé autre chose à Cathy cette année et c’était sans doute la pire idée qui soit : elle a désiré avoir un autre enfant, une lubie qui aurait pu être explorée le temps d’un épisode ou deux sans que ça me choque, mais l’embarquer dans une histoire si bancale en compagnie de ce couple terrible, c’était franchement sans intérêt. La conclusion était « drôle » mais complètement over the top. J’aime bien la fantaisie dont la série fait preuve parfois mais là c’était trop ! Pauvre Mamie Gummer, elle n’a pas été gâtée en plus !

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   La jeune actrice est l’une des innombrables guests que cette saison 3 a vu défiler. J’imagine que quand une série est acclamée par la critique comme c’est le cas de The Big C, certaines stars font des appels du pied pour y participer et si c’est ce qui s’est passé avec Susan Sarandon, je vois mal comment les producteurs auraient pu refuser. De toute façon, chaque invité pris à part était bon, c’est plutôt l’accumulation qui est devenue gênante et cette impression que ce sont les rôles qui ont été créés pour pouvoir accueillir Allison Janey, Tammy Blanchard, Victor Garber… et non l’inverse ! Ce n’est pas censé fonctionner dans ce sens-là. Et je ne pense pas que ce soit ce qui s’est passé avec Idris Elba en saison 1 ou Hugh Dancy en saison 2. Bref, Victor Garber m’a fait beaucoup rire, de même que l’ensemble de l’intrigue de Sean sur sa petite entreprise puis sur son ménage à trois. C’était un florilège de dialogues intelligents et piquants. Les délires d’Andrea dans la peau de son alter ego Ababou ont offert quelques respirations amusantes; j’ai moins aimé les questionnements spirituels d’Adam, traités trop à la légère, sans véritable profondeur; Joy a apporté de bonnes choses et d’autres un peu moins bonnes, mais c’était un plaisir de (re)découvrir Susan Sarandon dans ce contexte; Paul m’a agacé autant qu’il m’a touché, comme d’habitude j’ai envie de dire; et puis il y a eu ce Season Finale, assez réussi sauf sur la fin. Ceux des deux premières saisons avaient mis la barre très haut et là, j’ai eu l’impression que les auteurs s’étaient avoués vaincus d’avance. Ils savaient qu’ils ne pourraient pas faire mieux alors ils ont proposé quelque chose de plus classique, avec des enjeux amenés maladroitement. La fuite de Cathy n’a pas vraiment de sens, c’est juste une nouvelle expression de sa folie et de son déni, et la future possible tromperie de Paul rend le personnage franchement pathétique. 

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// Bilan // Avec un nombre d’épisodes moindre et des ambitions scénaristiques revues à la baisse, la troisième saison de The Big C gâche un peu ce qui avait été magnifiquement construit lors des deux premières saisons, tant dans les relations entre les personnages que dans le parcours « initiatique » de Cathy vers la vie. Les invités sont venus combler le vide, souvent avec brio, mais ils n’ont pas réussi à effacer l’amertume. Si la série devait s’arrêter là, ce serait une catastrophe, un gâchis énorme. J’ai pu me remettre de l’annulation de United States Of Tara car la conclusion était satisfaisante mais là, je ne pourrais pas. Showtime, please, déconne pas !

24 juin 2012

Baby Daddy [Pilot]

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Pilot // 1 650 000 tlsp.

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What About ?

Ben, une vingtaine d'années, découvre à sa grande surprise qu'il est papa lorsque son ex petite-amie dépose leur progéniture devant sa porte. Le jeune homme décide alors d'élever l'enfant avec l'aide de sa mère, de son frère, de son meilleur ami et d'une amie très proche, amoureuse de lui en secret...

Who's Who ?

Sitcom créée par Dan Berensten (Sabrina l'apprentie sorcière, The Nine Lives Of Chloe King). Avec Jean-Luc Bilodeau (Kyle XY), Derek Theler (90210), Chelsea Kane (Les Frères Scott, Jonas), Melissa Peterman (Reba), Tahj Mowry (Kim Possible)...

So What ?

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   Autant ABC Family est capable de nous sortir de temps en temps quelques perles en matière de dramédies, citons au hasard -ou pas- Bunheads (et ma critique que vous pouvez lire ICI), autant du coté des comédies, il y a encore du progrès à faire. Melissa & Joey ? Un remake non assumé de Madame est servie tout juste regardable. State Of Georgia ? Euh... Je m'étonne moi-même de me souvenir encore du titre. Baby Daddy ? Dans la même lignée ! Ce n'est pas que ce n'est pas mignon, parce que ça l'est quand on est sensible aux bébés, aux jeunes hommes et aux jeunes hommes qui tiennent des bébés dans leurs (gros) bras, c'est juste que c'est inoffensif, sans la moindre originalité et exaspérant de rires enregistrés. Puisque la comparaison est inévitable vu la proximité des deux points de départ, autant en parler dès maintenant : c'est un sous sous sous Raising Hope. Prenez toutes les qualités de la comédie de la FOX et inversez-les : vous obtiendrez Baby Daddy !

   Et puis soyons francs, y'a-t-il un seul acteur dans la troupe qui a la comédie dans le sang ? Jean-Luc Bilodeau, que je ne connaissais pas, est plus convaincant dans les moments de tendresse avec sa petite fille que lorsqu'il tente d'être drôle. Derek Theler est beaucoup trop grand par rapport aux autres, ce qui m'a obnubilé pendant tout le visionnage (on s'occupe comme on peut). A part ça, il joue bien le benêt mais le personnage en question, d'un classique, n'a su que me faire décrocher un sourire ou deux. Je n'ai rien à dire sur le petit sidekick. Il est pile dans son rôle, exactement là où on l'attend. On se retrouve donc face à un trio de héros tout ce qu'il y a de plus banal dans la comédie américaine. Coté femmes, la petite blonde, dont le seul fait d'arme est d'avoir été grosse dans sa jeunesse, s'inscrit dans le groupe comme Penny dans The Big Bang Theory. Elle est l'objet de convoitise des deux frères et on se demande franchement pourquoi car elle n'a rien d'exceptionnel à offrir visiblement : pas de personnalité forte, pas d'humour particulier, elle n'est même pas super jolie... Elle n'existe pas en fait. La mère est un peu tout l'inverse : quand elle est là, on l'entend et on la voit. Elle a une sacrée personnalité, la langue bien pendue, beaucoup d'humour, une pointe d'hystérie... Elle tire la série vers le haut même si le risque qu'elle devienne gonflante est à son maximum. Au-delà des personnages eux-mêmes, les situations dans lesquelles ils se trouvent sont tout à fait habituelles dès lors qu'un bébé entre en jeu dans une fiction. On n'échappe pas, par exemple, aux blagues sur les petits vomis sur l'épaule et les gros cacas dans la couche. Bon et puis l'attitude de la mère de l'enfant, qu'on ne voit malheureusement jamais pour faciliter la mise en place, frôle la folie : elle abandonne son bébé au pas de la porte de son père pour finalement lui signaler qu'elle veut le faire adopter. C'est totalement absurde. Pourquoi lui "donner" pour lui retirer aussitôt ? Mais ne rentrons pas trop dans les détails, ça n'a pas grande importance. 

   On a vu pire comédie la saison passée que Baby Daddy. Doit-on s'habituer pour autant à la médiocrité et, du coup, réagir positivement à tout ce qui est à peine moyen mais forcément mieux ? Des dernières tentatives en matière de comédies d'ABC Family, c'est en tout cas la moins mauvaise. Et c'est tout ce que je veux bien lui accorder. 

How ?

 

23 juin 2012

The Killing (US) [Saison 2]

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Saison 2 // 1 570 000 tlsp.

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   Jusqu'au bout, la version américaine de The Killing aura été incomprise et maltraitée par la presse américaine, ainsi que par les sériephiles ultra-connectés que nous sommes devenus. Je suis à peu près sûr que sans Twitter et l'animosité que cet outil formidable peut parfois propager à une vitesse hallucinante et dans le monde entier, la polémique n'aurait pas duré et la saison 2 n'aurait pas été condamnée avant même d'avoir commencé. Je pense aussi que les journalistes ont un gros problème avec Veena Sud, la créatrice et productrice de la série. Elle s'en est pris vraiment plein la tronche depuis un an et cet acharnement me semble plus qu'exagéré. Alors peut-être que c'est une femme détestable et qu'elle ne mérite que ça, hein. Mais son travail, lui, ne vaut pas une telle déferlante de haine à mon humble avis. On est quand même arrivé à un point où dans les interviews de plein de producteurs, les journalistes leur posent une question comprenant l'expression "The Killing effect" au sujet de leurs fins de saisons. C'est proprement hallucinant ! Le grand crime de la série aura donc été d'achever sa première saison sur un cliffhanger alors qu'on nous avait soi-disant promis une résolution à son terme, ce qui est totalement faux ! Un pur fantasme qui est devenu une réalité à force d'être répété partout. Et quand bien même, je ne vois pas depuis quand une saison doit absolument se terminer sur une résolution. La machine médiatique peut être redoutable quand elle est en marche... Mais en prenant un peu de hauteur sur cette incroyable injustice -qui a dû être violente pour toute l'équipe, des scénaristes aux acteurs, lesquels sont en plus excellents- que vaut vraiment cette saison 2 ?

   Pour vous prouver ma bonne foi, je vais vous avouer franchement que j'ai eu très peur en cours de saison de basculer du coté des haineux. Le doute n'a duré que trois épisodes, tout au plus, mais je me suis vraiment demandé si on ne nous prenait pas pour des buses à un moment donné. Il y a eu un ventre mou où l'enquête n'avançait plus du tout, où plus aucune piste sérieuse n'était envisagée et où on se disait que huit épisodes auraient été bien suffisants pour boucler l'affaire une bonne fois pour toutes. Mais, comme je l'avais dit dans mon bilan de la saison 1, tout l'intérêt de la série repose sur deux choses essentielles : ses personnages, tous intéressants et intrigants à leur façon, et son sens du réalisme. C'est ce qui l'a sauvée même quand elle était au creux de la vague. Clairement, cette enquête aurait pu être résolue par les Experts en 42 minutes. Ils auraient trouvé un poil de cul de Rosie Larsen dans les dents de son voisin et on aurait tous pu aller nous coucher sereins, satisfaits par le travail efficacement accompli   par ces super-héros des temps modernes. The Killing ne mange pas de ce poil là : Linden et Holder ne sont pas des génies, loin de là, ils font régulièrement des erreurs, ils font parfois fausse route malgré leurs intimes convictions, ils sont têtus et bornés -surtout Linden- mais ils la vivent leur investigation, nuit et jour. Obsessionnellement. Au point même où Sarah en devient presque folle. C'est d'ailleurs "amusant" de faire le parallèle entre son parcours et celui de Carrie (Claire Danes) dans Homeland, même si l'une sombre totalement alors que l'autre peut compter sur son co-équipier pour la faire garder les pieds sur Terre. Ce qui m'a le plus lassé et irrité, en fin de compte, c'est le surlignage au feutre jaune fluo de l'aspect "mauvaise mère" de Linden, toujours obligée de trimballer son fils d'un motel à un autre, incapable de lui promettre la sécurité et le confort dont il a besoin. C'était déjà bien assez présent en saison 1 pour ne pas insister à nouveau dessus en saison 2. En plus, l'occasion d'approfondir un peu plus la vie personnelle de Holder a été manquée, de ce fait. Le season finale nous promettait pourtant davantage de ce coté-là. Mais ce qu'on a gagné dans cette deuxième salve, c'est une réelle complicité et dynamique de duo. Je tiens en tout cas une dernière fois à redire toute mon admiration pour Mireille Enos -et ses pulls désormais célèbres- et pour Joel Kinnaman -que le cinéma cherche déjà à nous voler- parce que leurs performances, au diapason, ont été remarquables de bout en bout. 

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   A nouveau, le deuil des Larsen a été traité de manière très sobre mais différemment : Mitch a fui ses responsabilités, abandonnant mari et enfants pendant de longs jours. On aurait pu la détester pour ça mais comment lui en vouloir ? C'était sa manière à elle de dompter son chagrin, loin du regard des siens. Elle est revenue un peu plus forte. J'aurais aimé que ses errances nous soient montrées davantage, cela dit. Sa rencontre avec un sosie de sa fille n'était pas des plus subtiles, mais la prestation de Michelle Forbes a su balayer toutes les faiblesses. Stan, quant à lui, nous a entraîné dans des règlements de compte familiaux pas toujours passionnants et trop obscurs, mais lorsqu'il était avec ses enfants ou avec Terry, il se dégageait une intensité dramatique incomparable. L'une des toutes dernières scènes, lorsque les Larsen découvrent tous ensemble la vidéo réalisée par Rosie sur sa vie, ses rêves et ses espoirs, son amour pour eux, est l'une des plus émouvantes que j'ai vu cette année toutes séries confondues. Devant un moment de télévision comme celui-là, je ne regrette pas une seule seconde d'avoir passé 26 heures de ma vie à moi devant The Killing. D'autant que la résolution du meurtre m'a amplement satisfait. Je n'avais pas vraiment fait de pronostics en amont mais je n'aurais certainement pas parié sur ce coupable-là. Sur le moment et encore aujourd'hui en y réfléchissant, je ne vois rien qui pourrait être incohérent dans toute cette histoire. Les auteurs se sont très bien débrouillés. L'aveu de Terry était déchirant. La mise en image du flashback retraçant cet instant fatidique où tout a basculé -surtout le corps de Rosie dans le coffre de la voiture- était brillamment réalisée, de même que l'introduction du final nous montrant les dernières minutes de Rosie dans la demeure familiale. On ne l'avait finalement jamais vue aussi... vivante. Et elle rayonnait. Katie Findlay, son interprète, a de l'avenir.

    C'est lors de l'exploration du casino et de l'introduction de la réserve indienne à l'épisode 7 que la saison et surtout l'enquête ont vraiment commencé à décoller. L'aspect addictif de The Killing est alors revenu à 100% pour ne plus nous quitter jusqu'à la fin. Donc au moins la moitié de la saison aura été archi prenante ! Pas si mal pour une série qui n'était plus censée que nous décevoir ! Certes, les indiens ont été présentés comme de véritables ordures, ce qui m'a légèrement gêné dans le fond, mais c'était une excellente idée que de s'intéresser à cette communauté, si rare en fiction. J'ai tout de suite pensé à Big Love et Juniper Creek, et j'ai eu un gros pincement au coeur. Me manque... La grosse faiblesse de la saison 1 était sans nul doute l'association, parfois peu naturelle, de la sphère politique à l'affaire. Cette fois, elle a su trouver sa place de manière admirable. Les déboires de Darren Richmond à l'hôpital étaient un peu ennuyeux mais, lorsqu'il a repris sa campagne, d'abord sans grande conviction puis finalement avec vigueur, c'était brillant. Gwen et Jamie ont su trouver la place qu'ils méritaient depuis le début dans le récit, même si je ne suis pas totalement fan de la transformation de Jamie en psychopathe, un peu trop soapienne sur les bords, mais pas si soudaine puisque les épisodes précédents avaient su installer un climat de méfiance à son égard. On sentait que quelque chose clochait mais moi, ce que je pensais, c'est qu'il était carrément tombé amoureux de Richmond. Ce qui est de toute façon sous-jacent. Ses actes ne pouvaient être que motivés par l'admiration et l'amour, ou en tout cas une certaine forme d'amour, dévastatrice et dangereuse. Je n'ai pas détaillé le cas Gwen mais je me suis découvert une affection pour ce personnage qui m'avait laissé indifférent à la base. Tous les protagonistes ont donc gagné en profondeur. La série n'en est ressortie que plus riche et forte.

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// Bilan // Que ce soit pour sa première ou sa deuxième saison, The Killing US mérite toutes les louanges du monde. Elle possèdait un casting parfait, qui a su rendre attachants des personnages qui n'auraient pas dû l'être. Elle a eu l'audace et la capacité de bousculer le genre de la série policière avec un concept simple mais efficace, entraînant une certaine forme d'addiction. Merci aux Danois bien sûr, on ne les oublie pas. Ils sont pour beaucoup dans la réussite de la série, mais les Américains peuvent aussi se vanter d'avoir su l'adapter avec respect. Pourquoi je parle au passé ? Parce que la polémique a tué The Killing et qu'une saison 3 est très peu probable. Cette perspective est loin de m'horrifier cela dit : je trouve la fin de la saison 2 parfaite. Je ne suis pas sûr q'u'il y ait quoi que ce soit à ajouter, même si Linden et Holder, pour sûr, vont me manquer. Quoiqu'il arrive, je garderai en mémoire une douce mélancolie, pleine de gouttes de pluie, à l'égard de la série dans les années à venir. Car plus qu'une enquête, des personnages  ou des rebondissements, The Killing c'était une atmosphère unique. 

22 juin 2012

Nurse Jackie [Saison 4]

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Saison 4 // 550 000 tlsp. en moyenne

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   Cette année, Jackie Peyton n'a pas seulement laissé pousser ses cheveux -ce qui va bien mieux à Edie Falco entre nous soit dit- elle a aussi... évolué, changé... Oui, enfin ! Après une première bonne saison, une saison 2 décevante et une saison 3 catastrophique (j'en témoigne vigoureusement ICI), la dramédie de Showtime qui a tué United States Of Tara -je ne lui pardonnerai jamais- a enfin accepté de raconter autre chose sur son héroïne que ses habituelles jérémiades stériles et ses coups fourrés. Résultat : on s'ennuie beaucoup moins et on apprend à redécouvrir cette femme, toujours détestable par certains aspects mais nettement plus attachante au bout du compte. Tout est partie d'une prise de conscience, liée au choc de sa rupture avec Kevin qui a inévitablement conduit à des changements radicaux dans sa vie de mère, d'infirmière, de femme et d'addict. Le passage en rehab, bien que trop court à mon goût -ils auraient au moins pu y consacrer trois bons épisodes, depuis le temps que l'on attend ça- l'a libérée en partie de ses démons. Elle ne se drogue plus. Et, étonnamment, alors que la tentation a dû être aussi grande pour les scénaristes que pour le personnage, elle ne rechute pas une seule fois. Le cliffhanger de fin de saison pourrait tout à fait remettre cela en cause mais on n'en est pas là... La Jackie sobre est touchante car on saisit avec plus de clarté pourquoi elle est tombée dans cet enfer en premier lieu et pourquoi elle a si longtemps refusé de s'en sortir, au-delà du phénomène incontrôlable de l'addiction : parce que quand elle plane, elle ne ressent plus toutes ces émotions qui l'envahissent. Elle ne pleure plus. Et Jackie est une hypersensible qui n'a pas du tout confiance en elle et qui ne croit pas pouvoir se contrôler par elle-même. Elle (se) prouve pourtant tout au long de la saison 4, et malgré les tempêtes -le divorce, la pression à l'hôpital- qu'elle en est capable. La constante, quel que soit son état, c'est qu'elle est une bonne infirmière, excellente même. Un exemple pour tous ses collègues. Cela dit, ce n'est encore pas cette saison que les cas médicaux auront été marquants ou même intéressants. De mémoire, il n'y en a eu qu'un qui m'a plu, celui de la femme que tout le monde croit enceinte alors qu'elle ne l'est pas du tout, incarnée par Rosie Perez. Elle a apporté des dialogues intelligents et beaucoup d'humour le peu de temps qu'elle a passé dans les locaux du All Saints Hospital. 

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    Le lien qui s'est créé entre Jackie et l'ado Charlie, rencontré en cure, lui aussi touché par le même mal, a été assez bien exploité et c'était une excellente idée que d'en faire le fils du Dr Cruz, le nouveau boss de Jackie, donc son nouvel ennemi. Il n'aurait pas été inintéressant de nous expliquer plus en profondeur le comportement totalement désinvolte de celui-ci à l'égard de son fils, mais c'est peut-être quelque chose qui viendra suite à sa mort tragique. Cela dit, après tout ce qu'il a fait subir au personnel de l'hôpital et les humiliations qu'ils lui ont réservé en retour, je ne suis pas certain que ce serait très logique de le faire rester à son poste. Gloria était bien meilleure ! C'était d'ailleurs marrant de la voir redevenir une "simple" nurse mais elle m'a quand même moins fait rire que d'habitude et ça vaut, de toute façon, pour tous les personnages secondaires. J'ai l'impression que les auteurs n'arrivent pas à soigner et Jackie et sa troupe en même temps. C'est soit l'un soit l'autre. Cette année, c'était clairement elle. Zoey reste l'atout comique le plus efficace et on ne se lasse pas une seule seconde de ses excentricités. Sa colocation avec Jackie et ses filles était une brillante idée, parfaitement exploitée ! Sa relation amoureuse avec l'ambulancier a en revanche été traitée par-dessus la jambe. Je crois que personne n'a vraiment compris les raisons de leur séparation. Ce qui a super bien marché aussi, c'est le trio Jackie/O'Hara/Zoey. Par contre, j'ai été très déçu pour tous les autres : je ne parle pas de Thor ou de Sam, qui n'ont jamais servi à rien mais qui ont peut-être été encore plus inutiles lors de cette nouvelle salve, mais plutôt de O'Hara, à qui la grossesse n'a vraiment pas réussi comiquement parlant, du Dr Cooper, encore drôle de temps à autres mais beaucoup moins souvent, d'Eddie, plus  absent qu'autre chose, de même que Kevin, dont on a beaucoup entendu parler mais que l'on a peu vu, ce qui n'était pas si dérangeant que ça en soit, certes. Même la petite Grace n'a pas bénéficié de beaucoup de temps d'antenne mais, dans le dernier épisode, elle m'a ému. Ce sentiment de liberté retrouvé, partagé par la mère et la fille, était ennivrant. Le plus beau moment de la saison sans doute. Le plan sur le toit de l'hôpital à la toute fin, avec ce dessin géant de Jackie imaginé par "Jesus", avait une belle et forte symbolique. C'était d'ailleurs beaucoup plus convaincant que le parallèle hyper convenu naissance/mort, bien que l'émotion était présente là aussi.  

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// Bilan // J'avais bien failli ne pas me pencher sur la saison 4 de Nurse Jackie, encore dégoûté par la médiocrité de la précédente, mais j'ai finalement craqué et je ne le regrette pas : sans être exceptionnelle, loin s'en faut, elle a au moins permis de faire évoluer son héroïne et l'amener là où nous ne l'avions encore jamais vue. Une belle opportunité pour Edie Falco de changer un peu de registre et elle l'a pleinement saisie ! Malheureusement, tout cela s'est fait au détriment des autres personnages, condamnés à ne jamais vraiment sortir de l'ombre et à n'être que des accessoires comiques, souvent cassés. Avec le départ des deux créatrices et showrunners de la série, remplacées par un ancien de Dexter, la série va subir de nouveaux changements en saison 5. Fallait-il vraiment la renouveler ? J'ai comme un doute...

20 juin 2012

True Blood [5x 01 & 5x 02]

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Turn! Turn! Turn! (Season Premiere) // Authority Always Wins

5 200 000 tlsp. // 4 400 000 tlsp.

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   J'ai mis trois ans avant de comprendre et d'accepter True Blood. Je suis allé à peu près à contre-courant de tout le monde en préférant la saison 4 aux trois précédentes. Et ce n'était aucunement par esprit de contradiction, je vous assure. Du coup, aujourd'hui, alors que la série devient moins hype, que pas mal de fans commencent doucement mais sûrement à lui tourner le dos, que les audiences américaines se tassent, moi, je suis à fond. J'avais vraiment hâte de retrouver la série. Je ne peux nier que le Season Premiere a calmé mes ardeurs cela dit. Le récap' de la saison 4 en 2 minutes chrono m'a filé le tournis pour commencer. Ils devraient nous éviter ça, vraiment. Car c'est là que l'on se rend compte à quel point True Blood, c'est du grand n'importe quoi permanent ! Les gros défauts sautent aux yeux à ce moment-là, comme par exemple l'inutilité et le ridicule de certaines intrigues et/ou de certains personnages et ça ne met vraiment pas dans les meilleures conditions pour entamer une nouvelle salve. Indigeste. Mais je reconnais aussi que j'avais oublié la moitié des choses qui s'étaient passées, il faut donc croire que ce n'était pas totalement idiot.

   D'ailleurs, j'ai eu le sentiment que le début véritable de l'épisode était pile dans le même esprit : tout allait trop vite et il ne s'en dégageait aucune sorte d'émotion. Je pense surtout à l'après explosion de la tête de Tara. Je m'attendais à quelque chose disons... de plus sobre ! Je sais, demander à True Blood d'être sobre c'est comme demander à un clochard d'arrêter de boire : c'est tout à fait vain. On avait laissé Sookie et Lafayette effondrés la saison dernière. Là, ils étaient plutôt vaillants. Heureusement, Pam est ensuite arrivée et elle a sacrément détendu l'atmosphère, et en pyjama s'il vous plaît ! A ce propos, je suis très heureux que les auteurs se penchent plus profondément sur son cas mais les deux premiers flashbacks ne m'ont pas convaincu. Ce serait dommage de s'arrêter là -et totalement illogique- mais il ne faudrait pas non plus en abuser. Ca casse le rythme pour pas grand chose. Pour en revenir à Tara et sa transformation en vampire, je ne suis pas surpris le moins du monde. Les scénaristes s'en servent de punching ball depuis le départ, l'occasion était trop belle pour lui filer des coups supplémentaires. J'espère que l'approche de sa nouvelle condition sera un tant soit peu originale. On a déjà eu droit à une histoire similaire avec Jessica –très réussie en plus- et c'est un classique du genre, un passage obligé, qui devient franchement lassant à mesure que les séries de ce type se multiplient. Pour le moment, en tout cas, la Tara morte et assoiffée de sang n'est pas très différente de celle que l'on a toujours connue : toujours en colère contre le monde entier, mais avec des raisons encore plus légitimes de l'être...

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   Bien entendu, ces deux premiers épisodes, qui servent surtout à poser les bases de la saison, nous balancent quinze intrigues à la fois, quasiment une par personnage principal, ce qui fait qu'aucune n'avance véritablement, aucune n'est aussi approfondie qu'elle le devrait. C'est le reproche que l'on peut constamment faire à True Blood depuis le début et ça n'a fait que s'accentuer avec les années, à mesure que de nouveaux héros ont été introduits. Puis comme personne ne meurt, en plus... La virée de Bill et Eric à la Nouvelle Orléans occupe quand même pas mal de temps d'antenne, dont un gros morceau à la fin de l'épisode 2. C'est indéniablement ce qui provoque le plus de curiosité en ce début de saison. Les auteurs introduisent ainsi les membres de l'Autorité maintenant que Nan n'est plus de ce monde, incarnés, entre autres, par Peter Mensah et Christopher Melon. Ce dernier fait une entrée tonitruante et prometteuse, bien que son monologue soit interminable. Je suis ravi aussi de découvrir la Barb de Cougar Town sous un autre jour. Elle me fait déjà beaucoup rire, rien qu'avec ses expressions en arrière-plan. Le duo Bill/Eric fonctionne à merveille pour le moment. On se surprend à limite les préférer de mèche que l'un contre l'autre. En plus, Sookie n'est pas là pour nous gâcher le plaisir. On attend patiemment qu'Alcide mette le grappin sur elle car on se doute bien qu'elle ne va pas rester célibataire très longtemps et c'est actuellement le candidat le plus sérieux pour prendre la suite des vampires. L'arrivée de la "sœur" d'Eric se fait assez naturellement. Le fait qu'il y ait inceste passe comme une lettre à la Poste. D'une part parce que plus rien ne peut nous surprendre dans le show et d'autre part parce que HBO en a fait son fond de commerce depuis plusieurs années. Je crois bien que ça a commencé avec Six Feet Under, d'ailleurs. Hello, Alan Ball !

   Je vais vite passer en revue tout le reste : Terry nous gonfle déjà bien comme il faut avec ses traumatismes de guerre. Et, franchement, nous, tout ce qu'on veut, c'est que Scott Foley enlève le haut, et le bas, et tout le reste ! Vu qu'un triangle amoureux se profile avec Arlene en son centre, ça ne devrait pas tarder... On ne s'amuse pas tellement plus avec Sam et Luna, le pacte étant de toute façon d'une lourdeur extrême depuis son introduction. Plus de nouveaux protagonistes s'y mêlent, plus on s'ennuie ! C'est l'avantage de cette multiplication des intrigues : lorsque l'une d'elles nous emmerde, on sait que l'on va vite passer à la suivante. Voyons le bon coté des choses ! Bellefleur se fait assez discret, et son duo avec Jason fonctionne toujours à merveille au niveau des dialogues. Toutefois, ce n'est pas une grande saison qui s'annonce pour ce personnage a priori. L'histoire entre Jessica et Jason est nettement plus excitante. Le retour de Newlin m'avait laissé de marbre dans le final, mais c'est finalement assez amusant pour le moment. Est-ce que Jason va craquer ? C'est ce que l'on souhaite tous, mais je sens que l'on va jouer avec nos nerfs et cette affaire va mal finir, dans tous les sens du terme (pour Newlin et pour nous).

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// Bilan // Après un Season Premiere un peu faible en intensité et en enjeux, le deuxième épisode de la saison 5 de True Blood relève le niveau et se permet même, au passage, de ne pas avoir recours une seule fois au sexe pour ce faire ! Un exploit qui méritait d’être souligné : un bon épisode du hit de HBO sans cul, c’est possible. Mais on n’a pas forcément envie que ça devienne une habitude non plus, hein…

19 juin 2012

Revenge [1x 16 > 1x 22]

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Scandal // Doubt // Justice // Absolution // Legacy // Grief // Reckoning

7 320 000 tlsp. en moyenne

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   Au risque de donner l'impression de détruire un peu trop vite ce que j'ai aimé et encensé il y a encore quelques mois, laissez-moi vous dire que les sept derniers épisodes de Revenge m'ont déçu. Je n'ai plus ressenti la même exaltation au début de chaque nouvel épisode. Je n'ai plus eu non plus une envie furieuse de dévorer la pièce suivante. J'ai ressenti à peu près la même chose que lorsqu'une deuxième saison n'est pas à la hauteur de la première, mais au cours d'une seule et même saison cette fois ! Souvent, si une première saison est meilleure que les suivantes, c'est parce qu'elle a eu le temps de mûrir dans l'esprit de son créateur avant même qu'elle ne commence. Parce que c'est l'aboutissement d'une réflexion de plusieurs mois voire de plusieurs années. La saison 2, elle, se fait davantage dans l'urgence, tout particulièrement sur les grands networks. Il est impossible de prendre le recul nécessaire puisqu'il faut foncer et vite écrire la suite. J'ai le sentiment, ici, que Mike Kelley, la tête pensante de Revenge, avait imaginé son bébé jusqu'à la mi-saison, se disant sans doute qu'il avait de toute façon peu de chance d'aller au-delà -comme nous tous- et se contentant d'envisager quelques pistes en cas de commande d'une saison complète. Ensuite, il a tout simplement fallu improviser et s'adapter face aux réactions du public. Ce qui fait partie de son métier de scénariste, soit dit en passant. Mais c'est quelque chose que son équipe et lui ont eu du mal à gérer, malheureusement...

   Certains épisodes -ceux consacrés au procès tout particulièrement- et certaines intrigues même, censées permettre d'approfondir les personnages, ont surtout donné l'impression de faire du remplissage, et je pense notamment aux flashbacks de Victoria lorsqu'elle fricotait avec son peintre. C'était un peu ennuyeux et pas très flatteur pour James Purefoy, qui méritait mieux. L'épisode 20, se déroulant à 100% dans le passé, n'a d'ailleurs pas été à la hauteur de mes attentes, même si c'était l'un des meilleurs du lot avec du recul et qu'il permettait de relancer les enjeux à l'approche du Season Finale. Mais c'est la galerie de personnages secondaires qui a vraiment tiré cette fin de saison vers le bas, surtout en l'absence de Tyler et d'Amanda, deux ajouts qui avaient permis à Revenge de transformer l'essai. Ce n'est certainement pas sur Ashley qu'il fallait compter, la pauvresse étant une espèce d'allumeuse scénaristique : elle nous fait discrètement des avances, sous-entendant qu'elle est prête à passer à la vitesse supérieure à tout moment, mais elle finit toujours par remettre sa culotte. Au bout d'un moment, cela ne provoque plus que de l'indifférence. Mais je ne désespère pas de la voir montrer enfin son vrai visage en saison 2. Qu'elle l'enlève pour de bon, cette culotte ! Et qu'elle la jette dans la foule en délire ! "Les Pauvres", frère Declan et frère Jack, ne sont pas non plus du genre à assurer le spectacle au fin fond de leur bar miteux. Au début, on appréciait ces intermèdes dans le "monde normal" mais on s'en est vite lassé. Dans un soap, les gentils n'ont d'intérêt que lorsqu'ils deviennent méchants. Et quelque chose me dit que jamais les Porter ne pactiseront avec le Diable. Madeleine Stowe aura beau raconter à qui veut l'entendre qu'ils sont la caution sociale de la série et que, grâce à eux, Revenge offre un discours sous-jacent sur les inégalités de notre société, nous, tout ce qu'on veut, c'est nous amuser et nous évader, justement, de ce monde si cruel qu'est le nôtre. On veut que "les riches" souffrent, pour une fois. Qu'ils saignent...

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   Face à des personnages féminins forts, qui tiennent la série à bout de bras, les auteurs ont essayé de donner un peu plus de poids aux hommes, en particulier aux Grayson père et fils. Sans grand succès. Sur la toute fin, Conrad commençait à se muer en un adversaire crédible face à Victoria, et cela devenait urgent. Mais Daniel, lui, a eu beaucoup plus de mal à convaincre. Peut-être que la prestation de Joshua Bowman y est pour quelque chose. Il n'est quand même pas incroyablement charismatique. Mais, plus vraisemblablement, cela vient de sa tranformation un peu trop rapide de pion à joueur dans le grand échiquier des querelles familiales. A coté, Charlotte n'est bonne à rien. Son espèce de spin-off façon Gossip Girl complètement raté n'avait aucun intérêt. Cela me fait inéluctablement penser à feu Ringer et au personnage de Juliet Martin, assez sembable à Charlotte à la base mais qui est devenu petit à petit plus profond et gage d'excellents rebondissements. Le fait que la jeune femme soit la soeur biologique d'Emilie n'a absolument rien changé à l'affaire. Cette intrigue n'a pas (encore) été exploitée. Parmi les personnages réccurents, je suis assez fan de Mason Tradewell, incarné par Roger Bart. Il me fait penser à Elton John d'ailleurs, mais ça n'a rien à voir avec la choucroute. Fallait juste que je vous le signale ! J'ai bien aimé aussi le mystérieux "homme aux cheveux blancs", qui a permis de secouer un peu les deux derniers épisodes. La mise en scène autour de l'accident d'avion était, au passage, absolument parfaite ! Mais est-ce pour autant un bon cliffhanger ? Non. On sait très bien que Lydia va mourir -et on s'en fout complètement- et que Victoria va survivre, parce que c'est Victoria Grayson, quoi ! On ne la lui fait pas ! Elle a dû descendre de l'avion à la dernière minute, tout simplement, sentant le coup fourré. C'est excitant à l'écran, sur le moment, mais c'est finalement bien vide, quand on y repense.

   L'entrée de la mère d'Emily dans l'équation est bien plus intéressante même si, avec leurs gros sabots, les scénaristes ont gâché l'effet de surprise. Grosse pression maintenant pour trouver l'actrice qui aura une bonne alchimie avec Emily VanCamp, qui sera à la hauteur du talent de Madeleine Stowe et qui donnera envie à de nouveaux téléspectateurs de rejoindre l'aventure. Revenge change de case l'an prochain, et prend la place de Desperate Housewives. Il faut faire parler... J'aurais bien proposé Heather Locklear mais bon... je sais qu'il faut que je me rende à l'évidence : sa carrière est finie et elle n'intéresse plus personne. Sharon Stone ? Ok, ne rêvons pas (m'enfin après avoir fait Largo Winch II)... Mon fantasme absolu, ce serait Michelle Pfeiffer. Mais si elle accepte enfin d'apparaître un jour à la télé, j'aimerais autant que ce soit dans une série d'une plus grande envergure que Revenge. Marcia Cross ? Elle refuserait et il faut la laisser se reposer... Elizabeth Mitchell ? Tiens... Ce serait pas une super bonne idée, ça ? Et puisque j'en suis à extrapôler sur la saison 2 -car, à l'évidence, cette fin de saison 1 ne m'a guère passionné et ne m'inspire pas grand chose- j'aimerais vraiment qu'Emily devienne MAUVAISE. J'ai encore beaucoup de mal à digérer le sort qu'elle n'a PAS réservé à "l'homme aux cheveux blancs". Elle aurait pu le tuer, elle l'a laissé filer. Et le montage avec les images de son père et cette histoire de bonne conscience, ça m'a vraiment gonflé. Je ne demande pas qu'elle se transforme en Dexter non plus, je sais bien que la marge de manoeuvre sur ABC est limitée -encore plus à la suite de Once Upon A Time- mais sa vengeance va vite tourner en rond si elle ne met pas un peu la main à la pâte... 

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// Bilan // Avec Revenge, il semblerait que la vengeance soit un plat qui se mange... tiède !  Après un début de saison très convaincant et rafraîchissant, le soap moderne qui a créé la surprise a perdu de sa superbe, diluant ses meilleures idées dans un océan bien trop calme. Gare à la noyade lors de la deuxième vague...

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