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Des News En Séries, Le Blog
hbo
4 janvier 2012

Enlightened [Saison 1]

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 Saison 1 // 170 000 tlsp. en moyenne

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   Un jour comme aujourd'hui, je me dis que les enseignements d'Amy, l'héroïne d'Enlightened, me feraient le plus grand bien si je réussissais à les appliquer. Des touristes qui se traînent dans le métro, une petite vieille à qui l'on cède sa place et qui trouve quand même le moyen de se plaindre parce qu'on ne l'a pas fait dans la seconde où elle est entrée dans la rame ("Ah, enfin !"), une caissière mal baisée, des collègues mal embouchés, des voisins qui se sont crus seuls dans l'immeuble... il y a des jours où l'humanité entière semble avoir décidé de vous emmerder, des jours où on resterait bien sous sa couette... longtemps. Ces jours-là, il faut puiser au fond de soi pour trouver l'énergie nécessaire afin de garder le sourire, avancer sans se retourner et oser. Au cours des dix épisodes de la première saison d'Enlightened, c'est ce qu'Amy fait. Elle échoue souvent et alors ? Elle ne baisse jamais les bras, elle y croit toujours. Pendant combien de temps encore ? Je crois que je n'aurai jamais sa patience. My bad. Alors Enlightened c'est quoi au final ? C'est la lutte quotidienne d'une femme dans le monde moderne, de désillusions en rayons de soleil, de solitude en petit bout d'espoir.

   A chaque épisode d'Enlightened, son lot d'humiliations pour Amy. On pense parfois un peu à Valerie Cherish de The Comeback tant ses multiples déboires provoquent en nous embarras et pitié. La petite différence ici, c'est que la série ne se résume pas à ça et le but n'est pas vraiment de se moquer du personnage, ou alors juste un peu parce que parfois, il faut reconnaître qu'elle abuse pas mal. Laura Dern donne l'impression que ce rôle a été écrit pour elle (c'est peut-être le cas d'ailleurs, étant donné qu'elle en est aussi productice). Qu'elle ait son air de ravie de la crêche avec un sourire jusqu'aux oreilles ou une mine maussade voire un rictus de honte ou de colère qui gronde, elle est d'une justesse à tomber par terre et rend Amy infiniment touchante dans sa quête utopique de l'harmonie parfaite et du bonheur. Elle est si lumineuse parfois et si drôle malgré elle qu'elle en devient belle. Pas que Laura Dern soit un laideron à la base mais son drôle de nez et sa grande taille ne correspondent pas vraiment aux canons de beauté actuels, sans compter qu'elle n'est plus toute jeune. Merci encore à la télévision d'offrir à des actrices comme elle (ou Laura Liney, ou Edie Falco, ou Jessica Lange, ou Betty White...) de briller un peu plus fort. Je crois que ce que Laura Dern maîtrise encore mieux que son jeu, c'est sa voix (ce qui fait partie du jeu aussi me direz-vous) ! Les passages en voix-off sont de toute beauté. Je repense encore à ces mots lors d'un des épisodes les plus marquants intitulé "The Weekend" : "My First Love. My husband. My Heartbreak. My Pain. (...)" ou encore toute sa tirade sur les mères, dont elle rappelle qu'elles ont elles aussi été des enfants un jour et qu'elles le resteront toujours un peu. "Not Enough Good Mothers" était aussi un bel épisode. Une pièce entière a d'ailleurs été consacrée à la mère d'Amy, jouée par Diane Ladd, la vraie mère de Laura Dern dans la vie. Il répond à la question : "Mais que fait Helen de ses journées lorsque sa fille galère au travail ?". C'était un bouleversant discours sur le temps qui passe, la vieillesse, qui se résume parfois un peu à l'attente interminable de la mort... Helen n'est pas un personnage facilement attachant, on peut même dire qu'elle agit très souvent de manière détestable mais on comprend tout grâce à cet épidode et je crois même qu'on lui pardonne tout, aussi. L'amie d'Amy, venue tout droit de son camp de remise en forme hawaïen, n'était pas franchement agréable non plus dans son genre mais quel plaisir de retrouver Laura Dern et Robin Wright face à face à cette occasion ! Tiens, elle aussi mériterait sa petite dramédie. Elle était géniale !

   S'apparentant parfois à une comédie de bureau, Enlightened n'excelle pas autant dans ce domaine (dommage d'ailleurs que le final soit surtout centré là-dessus même si ça a un sens). Elle ennuie même un peu par moment, soyons francs, mais ce qu'elle dit sur le monde de l'entreprise est on ne peut plus vrai, avec tout le cynisme que cela comporte. Mais rien que de guetter les expressions du visage du collègue le plus proche d'Amy -un certain Tyler incarné par le créateur de la série lui-même, Mike White- vaut son pesant de cacachuètes ! C'est d'ailleurs un personnage qui mériterait d'être exploré plus en profondeur, sachant que la seule fois où les auteurs l'ont tenté, ils s'en sont sortis avec les honneurs ! C'est aussi, il faut bien le dire, un des rares proches de l'héroïne un tant soit peu sympa avec elle, qui semble réellement l'apprécier. Du moins au départ. Après... disons que ça se gâte ! L'ex-mari d'Amy n'est pas désagréable non plus au demeurant mais son comportement laisse vraiment à désirer. Dans quel état va-t-il revenir de sa cure (s'il va jusqu'au bout du moins) ? Impossible à dire. Et ce qui est cool, c'est qu'on aura la réponse car la série a été sauvée in extremis de l'annulation !

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// Bilan // Enlightened n'a rien de la dramédie typique à la mode ces dernières années : tour à tour sombre et désabusée, lumineuse et optimiste, reposante ET stressante, elle ne va jamais vraiment là où l'attend, s'autorisant souvent à prendre des risques, quitte à déplaire. Exactement comme son héroïne en somme. Elle n'est pas hilarante, mais pas déprimante non plus. Souriante souvent, un peu triste parfois aussi. Elle est hybride, différente, intelligente, juste. Elle est beaucoup de choses, si bien qu'une saison de dix épisodes ne suffit définitivement pas pour l'apprivoiser.

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10 décembre 2011

Hung [Saison 3]

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Saison 3 // 1 030 000 tlsp.

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    J'ai encore du mal à comprendre comment une série avec un pitch comme celui de Hung -pour les incultes, je le rappelle : les péripéties d'un quarantenaire bien monté qui se prostitue pour arrondir ses fins de mois- puisse ne pas connaître un plus grand succès. Alors que les deux premières saisons pouvaient bénéficier du soutien de HBO grâce au puissant lead-in de True Blood, la troisième a dû se contenter des scores plus modestes de Boardwalk Empire comme rampe de lancement. On comprend pourquoi la série est passée cette année à plusieurs reprises sous la barre du million. Autant dire qu'elle a bien peu de chances de survie mais, au fond, ce ne serait pas dramatique. Hung avait tous les atouts nécessaires pour devenir culte, un peu à la manière d'un Weeds par exemple, mais son potentiel n'a jamais été exploité à fond par les auteurs. La première saison était brouillonne, mais authentique voire poétique. On ne l'attendait pas du tout sur ce terrain-là, en évitant soigneusement le racoleur et le vulgaire. Cela n'a pas dû jouer en sa faveur malheureusement. La saison 2 était moins mignonne et encore plus brouillonne. Là, je dois dire que j'ai moi même failli laisser tomber. Mon seul attachement aux personnages m'a fait rester jusqu'au bout, et c'est celui-là même qui m'a motivé à regarder la troisième saison. Et j'ai bien fait...

   ... car c'est sans aucun doute la meilleure, en tous cas la moins foutraque -une impression pour la première fois que les scénaristes savaient où ils allaient- mais peut-être aussi la moins "jolie". Exit les enfants de Ray, qui se contentent juste d'apparaître mais qui n'ont plus la moindre intrigue à eux, et bienvenue à Jason, un nouveau mâle aux mensurations très avantageuses de partout qui va pousser notre héros à prendre enfin son destin en main (et pas que). Eh oui, la solution était finalement simple et évidente : pour le stimuler, il lui fallait un concurrent... de taille. Qui est d'ailleurs devenu au cours de la saison un collègue mais cette relation n'a pas vraiment eu le temps d'être exploitée compte tenu des événements. C'était en tous cas un soulagement de voir enfin la petite entreprise de Tanya et Ray fonctionner, réussissant même à fermer son clapet à cette chère Lenore (finalement trop peu présente). J'ai aimé voir Tanya en action, prodiguant ses conseils devant un auditoire pénétré. C'était bon de la voir enfin confiante, heureuse et un peu moins maladroite (parce que sa gaucherie devenait franchement lourde en saison 2). Sa poisse légendaire l'a bien vite rattrapée et il faut dire qu'elle est entrée dans la gueule du loup toute seule comme une grande en accordant sa confiance à Charlie, qui ne semblait pourtant rien avoir d'un honnête homme. C'est un peu à lui que l'on doit le mauvais Season Finale, qui ferait même un médiocre Series Finale...

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    Jessica, bien plus que Ray, a souvent obtenu les scènes les plus touchantes de la série et cette saison, ils les ont même partagées. Je pensais naïvement qu'il finirait ensemble au bout du compte. Il me semblait que c'était l'un des buts principaux de la série. La révélation sur les activités de Ray n'ont fait que les éloigner encore un peu plus et je trouve dommage qu'en cas de non-renouvellement de la série -fort probable- on s'arrête là-dessus. On va dire que "C'est le jeu ma pauvre Lucette". La "surprise" de Sandee à l'attention de Lenore -un coup de feu- est surprenante mais tout à fait dans l'esprit du personnage. Elle est folle et on peut d'ailleurs l'en remercier car elle a contribué à rendre la saison plus fun (ainsi que l'intrigue mettant en scène Ana Ortiz (Ugly Betty) dans la peau d'une flic nympho). En cas de saison 4, je ne m'inquiète pas une seule seconde pour la rousse flamboyante : elle n'est certainement pas morte. On a l'impression que Sandee lui tire dans les jambes. Peu de chance donc qu'elle se retrouve avec une balle entre les deux yeux ! Quand bien même, cela reste un cliffhanger bien décevant. Il n'implique aucun des personnages principaux. Ray et Tanya filent dans la nuit, heureux d'avoir sauvé de justesse Happiness Consultants après une drôle de négociation avec Charlie. Et moi, j'ai un peu l'impression d'avoir perdu mon temps ! Enfin pas tout à fait, on a quand même vu cette saison l'objet du désir : le sexe -enfin une bonne moitié pour être précis- de Ray ! Oh, c'était furtif et c'était sans aucun doute une prothèse voire une retouche numérique, mais c'était effectivement aussi impressionnant que promis ! On a donc pas tout perdu... 

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// Bilan // Plus piquante, plus fun, mieux maîtrisée mais moins poétique et moins subtile, la saison 3 de Hung n'a pas à rougir de ses performances. La série ne correspond toujours pas ce que l'on appelle "un bon coup" mais elle a de l'amour et de la passion à revendre ! Si HBO la renouvelle, j'en serais ! Si elle ne lui fait pas cet honneur, je m'en remettrais très vite. Hung n'a jamais atteint l'orgasme alors ce serait quand même dommage de ne pas lui en laisser la chance...

17 octobre 2011

Enlightened [Pilot]

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Pilot // 210 000 tlsp.

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What About ?

 Auto-destructrice de nature et colérique, Amy a décidé de changer suite à une révélation d'ordre spirituel qui l'a conduite à passer quelques temps à Hawaii dans une thérapie de groupes. De retour dans sa vie d'avant, elle est bien décidée à faire le bien autour d'elle et à trouver un équilibre pour enfin vivre...

Who's Who ?

 Créée par Mike White (un des scénaristes de Dawson et Freaks & Geeks) et Laura Dern. Avec Laura Dern (Jurassik Park, Blue Velvet, Sailor & Lula, Un Monde Parfait...), Diane Ladd (Primary Colors, Chinatown, Kingdom Hospital), Luke Wilson (La Famille Tenenbaum, La Revanche d'une Blonde), Sarah BurnsMike White...

So What ?

    Beaucoup de séries commencent par la fuite du personnage principal vers un nouvel ailleurs, effrayant par principe mais aussi et surtout plein de promesses. Il change de boulot, de ville, d'amis, de moitié... J'aime beaucoup ces points de départ-là, en général. Ils m'inspirent, ils me donnent de l'espoir, ils me rappellent que l'on peut tout recommencer et c'est parfois nécessaire, primordial, vital ? Dans Enlightened, pas question pour l'héroïne d'abandonner sa vie. Bien au contraire. Si elle la délaisse momentanément pour vivre une expérience nouvelle, c'est pour revenir plus forte, plus sûre d'elle et tenter, enfin, d'être heureuse. Elle recommence tout mais avec l'espoir de retrouver le même boulot, les mêmes collègues, dans la même ville, avec les mêmes amis, avec la même moitié... ? Ou une autre... nouvelle... ou ancienne... le coeur a ses raisons que les reboots ne connaissent pas. Rien n'a changé dans la vie d'Amy, les paramêtres sont les mêmes mais le dénominateur commun, c'est elle et elle, elle n'est plus tout à fait la même.

   Illuminé par Laura Dern -qui méritait bien sa série- ce pilote est une invitation au voyage d'abord avec quelques scènes trop courtes se déroulant à Hawaii et ne nous dévoilant qu'une infime partie du parcours initiatique traversé par Amy, mais néanmoins magnifiques, qui vous emportent... Quelques conversations à la chaleur d'un feu de bois, les cheveux au vent, l'embrun marin dans l'air; quelques méditations, les yeux fermés, le coeur autrefois serré ouvert et rempli; quelques brasses au fond des mers, au milieu des plantes, des poissons et d'une grande tortue, symbole de l'immortalité (de l'âme ?) et de la sagesse; quelques sourires; quelques larmes; un au-revoir puis un retour à la réalité, dur, triste. Alors que l'on pensait désormais notre héroïne invincible, la voilà qui flanche déjà. Mais elle se reprend, retrouve ses (nouveaux) esprits et poursuit sa belle bataille contre le cynisme, la méchanceté, l'hypocrisie... tout ce qui fait la laideur de notre monde. Une Ange du Bonheur Amy ? Une béni-oui-oui ? Non. Une femme qui croit, qui a la foi en quelque chose mais ne sait pas elle-même en quoi. Une femme qui croit en elle ? Une femme que je suivrais au bout du monde en tous cas, qu'elle soit au bord de la crise de nerfs -excellente scène d'ouverture- au bord de la plage -j'y suis un peu resté dans ma tête- au bord des larmes -émouvante lorsque sa mère fuit l'évidence et ses responsabilités- au bord du gouffre... Et je veux vous parler de cette robe jaune, du fantôme de Carrie Bradshaw, de la côte Ouest, de Los Angeles, de la voix de Regina Spektor, et de son piano...

   Enlightened est une série lumineuse, qui possède la légéreté de sa profondeur et qui ne sait pas elle-même où elle nous emmène mais qui a des choses à nous dire, des histoires à nous raconter, des personnages à nous présenter, à nous faire apprendre à aimer... Je crois en Amy. Ayez foi en elle vous aussi.

How ?

15 septembre 2011

True Blood [4x 11 & 4x 12]

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Soul Of Fire // And When I Die (Season Finale)

4 390 000 tlsp. // 5 052 000 tlsp.

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   Pardonnez-moi par avance, mais ma critique portera bien plus sur le final extrêmement réussi de True Blood, que sur le pénultième épisode, qui ne servait qu'à rallonger la sauce bien inutilement avec quelques idées ridicules en prime comme le soudain sacrifice de Bill et Eric, absurde, indigne des deux vampires; ou encore la partie de jambe en l'air d'Andy Bellefleur avec une fée. Il lui suffisait apparemment d'en niquer une -désolé- pour se libérer de son addiction et de sa médiocrité crasse. Dans le dernier épisode, sa déclaration fleurie à Holly était du plus bel effet. Elle était presque mignonne avec son costume... de fée. Tiens donc. Malheureusement, la ré-introduction des petits êtres féériques ne s'est pas poursuivie au-delà de ces passages anecdotiques. Ils avaient ouvert la saison de manière très surprenante, la logique aurait voulu qu'ils la referment... 

   La tradition a été respectée : la première partie du Season Finale a été consacrée à la clôture de l'intrigue de Marnie, comme autrefois avaient été réglés maladroitement les cas de René, Maryanne et Russell; puis la seconde partie a permis de se pencher sur chacun des personnages principaux en leur offrant à la fois une conclusion et une perspective d'avenir, ou pas. A ce petit jeu-là, certains ont été moins gâtés que d'autres. Parce que c'est Halloween, plusieurs morts reviennent hanter les vivants, à commencer par René qui conseille à Arlene de se méfier de son homme, de son passé trouble, et de son vieil ami incarné par Scott Foley, de retour en ville. Si les scénaristes prennent le chemin tout tracé, on apprendra en saison 5 que Terry a tué beaucoup de gens lorsqu'il été au front, et qu'il y a peut-être même pris du plaisir, tandis qu'Arlene tombera sous le charme du nouveau, succombera à ses avances et s'en mordra les doigts. Bref, ils ont plutôt intérêt à nous surprendre ! Si les choses se passaient ainsi, ce serait franchement sans intérêt. Déjà que ces personnages n'en ont pas beaucoup ! Sam a eu plus de chance : pour le moment, Luna, sa fille et lui vont pouvoir couler des jours heureux. Jusqu'à quand ? Je ne pense pas que Fortenberry lui causera de grands problèmes en tous cas. 

   Au cours d'une scène très juste, Jason a annoncé sa relation torride avec Jessica à Hoyt, et dans les moindres détails s'il vous plait. Il faut dire que la vampirette n'est plus du tout farouche. Je la cite : "Maybe next time we can try oral?" La messe est dite. Un grand bravo aux auteurs qui ont tout de même réussi l'exploit de nous faire croire à la relation entre Jason et Jessica alors qu'on ne pouvait qu'espérer ardemment qu'elle retrouve la raison et se remette ainsi avec Hoyt. C'est avec une certaine culpabilité que je m'avoue vaincu : Jessica + Jason = Love Forever. Ouais ouais, carrément. L'arrivée chaperon-rougesque de Jessica dans les bois était superbe, digne d'un film classé X quatre étoiles. Ne cherchez pas ici de l'ironie : il n'y en a pas. Au milieu de tout ça, le retour de l'illuminé Steve Newlin nous importe peu. Mais passer après Crystal au niveau des intrigues merdiques de Jason qui ne ménent absolument nulle part ne devrait pas être trop difficile. 

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   Tandis qu'un couple se formait, un triangle amoureux se disloquait. Entre deux tragédies, Sookie a trouvé le temps de prendre une décision sur son avenir : il se fera sans Eric et sans Bill dans son lit. C'est en tous cas ce qu'elle veut leur -et nous- faire croire. J'aurais largement préféré qu'elle leur propose une solution plus risquée mais plus originale que la rupture : la polygamie ! Mais Sookie Stackhouse n'a pas l'âme d'un Bill Henrickson. Il vaudra donc sans doute se contenter en saison 5 d'une passion dévorante avec Alcide qui, il faut bien le dire, n'attends que ça depuis qu'il est arrivé et qui n'a de toute façon pas d'autre intérêt dans le récit. Maintenant que Sookie s'est débarrassée bien comme il faut de Debbie, le champ est libre. Notre héroïne n'a en tous cas pas chômé dans ce final. Elle est même à l'origine de ses plus belles scènes. Sa rapide conversation avec sa grand-mère était bouleversante. Anna Paquin n'avait jamais été aussi bonne depuis le début de la série ! Mais ce n'était qu'un avant-goût de ses cris déchirants lors de l'ultime scène lorsque, sous ses yeux, sa meilleure amie se fait exploser la tête, littéralement. La plus grande surprise du final réside en cet instant incroyable -même si le dialogue entre Tara et Sookie en début d'épisode sur leur vieillesse était suspicieux- qui sonne presque comme une délivrance pour un personnage qui a trop souffert d'avoir vécu. Cela dit, elle n'est pas encore vraiment morte. Tout est encore possible. Les scénaristes ne sont de toute façon pas du genre à la laisser en paix. Jusqu'au bout, ils la déchiqueteront. J'en suis certain. 

   On peut souvent se plaindre de l'incapacité des auteurs de True Blood à se séparer de leurs personnages, préférant les entasser dans des intrigues parfois confinées en attendant mieux, mais ils se sont lâchés sur ce dernier épisode puisque les morts se ramassent à la pelle ! Tout comme Tara, Nan se fait exploser, mais tout entière et par Bill. La montée en puissance du personnage cette saison n'aura pas été complètement satisfaisante, mais sa disparition devrait permettre à Bill d'aller encore plus loin dans sa quête de pouvoir. Debbie, je l'ai déjà dit, rend également les armes, de même que l'esprit de Marnie qui a habité le temps de quelques séquences à la limite du grotesque le corps de Lafayette. On n'a pas du tout eu l'impression de voir deux fois la même chose en plus, avec le précédent personnage à s'être invité dans ce corps masculin-féminin. Les adieux de Marnie m'ont malgré tout ému, mais pas autant que le sacrifice de Jesus et la douleur incommensurable de Lafayette face à cette perte. Oops, j'allais oublier de parler de Pam : elle a été géniale, comme d'habitude, et pas juste parce pour ses "Fuck Sookie" et cette sombre histoire de vagin magique. Sa détresse était déchirante, tout simplement.

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// Bilan // Les scénaristes de True Blood n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère cette année ! Et on les en remercie : il s'agit, selon moi et sans hésitation, du meilleur final de la série, elle qui a toujours eu une fâcheuse tendance à rater ses sorties. C'est furieuse et vibrante qu'on l'aime et elle l'a été tout au long de cette dernière heure. Les séquences émotion ont été nombreuses et c'est souvent de cela que la série a manqué par le passé. Bien que ce ne soit pas son fort, elle a aussi su faire preuve de subtilité et de simplicité, ce qui lui va ravir. Elle donne ainsi moins l'impression d'être vaine. Je ne sais pas quoi penser du retour annoncé de Russell Edgington mais l'idée n'est pas déplaisante. Bien que réussi, le personnage de Marnie ne lui arrivait pas à la cheville. Quant à la saison 4 dans sa globalité, je suis obligé d'aller à contre-courant de tout ce que je lis un peu partout : c'est tout simplement la meilleure ! Je ne me suis quasiment jamais ennuyé, j'ai dévoré les épisodes et cela ne m'était encore jamais arrivé avec True Blood ! Je ne dois pas du tout en attendre la même chose que la plupart de ses fans... Me voilà acquis à la cause de cette belle bande de pervers et décérébrés. La déchéance, en somme.

30 août 2011

True Blood [4x 09 & 4x 10]

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Let's Get Ouf Of Here // Burning Down The House

5 530 000 tlsp. // 5 320 000 tlsp.

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    La fin de la saison est désormais très proche pour True Blood et elle s'accompagne, comme chaque année, malheureusement, d'une baisse de qualité impressionnante. Je ne me suis quasiment jamais ennuyé devant cette saison 4, ce qui relève de l'exploit pour moi, mais alors pendant ces deux épisodes, c'est arrivé plus que de raison ! L'addiction de Bellefleur à la V n'est-elle qu'un prétexte pour légitimiser le titre de la série ? C'est à se le demander. J'ignore si cette intrigue figure dans les romans mais Alan Ball et son équipe auraient été bien inspirés de ne pas la reprendre. D'ailleurs, ignorer le personnage d'Andy aurait été tout aussi inspiré. Je ne le supporte pas depuis le début de la série mais là, je dois dire qu'il bat des records ! Les scènes avec son cousin dans la forêt étaient beaucoup trop longues. Cette histoire ne méritait pas autant de temps d'antenne. Mais elle méritait une conclusion en revanche et on s'en est approché. Autre conclusion bienvenue de ce qui est à mon sens la moins bonne "grosse" intrigue de la saison : le bébé d'Arlene et ses esprits. C'était plutôt intéressant de la rattacher à Lafayette et Jesus, histoire de les occuper. Mais le résultat ne m'a pas tellement convaincu et surtout, ne m'a pas ému. Le but premier des scénaristes j'imagine. Je crois qu'on en avait juste rien à faire de cette femme que l'on ne connaissait pas et ça faisait vraiment trop redite avec la possession de Marnie/Antonia, bien plus passionnante...

   Mais en matière d'intrigues qui s'achèvent, Sam et son frère ont frappé fort puisque ce dernier est finalement mort. Là, il y avait de l'émotion parce que là, on en avait quelque chose à faire. Je n'ai jamais tellement apprécié Tommy mais ses histoires de famille avec ses atroces parents ne pouvaient que créer de la pitié et de la compassion pour lui. Les auteurs ont été bien inspirés de profiter de ce moment douloureux pour rapprocher Sam et Alcide. Et donc Debbie, par extension, elle-même très proche de l'ex de Luna. On a enfin l'impression que les intrigues se rejoignent et tout le monde pourra peut-être y trouver enfin une utilité. Ce qui serait fabuleux, c'est que l'on se sépare de Debbie à terme, qui a vécu bien trop longtemps. 

   L'affrontement entre les sorcières et les vampires se poursuit mais la frustration est de mise puisque le schéma est systématiquement le même : on fait monter la pression pendant tout l'épisode, il se passe enfin quelque chose à la fin, on nous sert un cliffhanger bien efficace, qui est réduit en fumée dans les premières minutes de l'épisode suivant puis il faut à nouveau attendre la fin pour qu'il se passe quelque chose de consistant. Délayer l'action à l'infini, c'est une des grandes forces mais aussi l'une des plus grandes faiblesses de True Blood. Chaque téléspectateur apprécie à sa façon cette technique... Moi j'ai vraiment du mal. On a quand même  eu un beau twist au sujet de Marnie : Antonia n'a pas pris le dessus sur elle comme on le pensait. C'est tout l'inverse : Antonia aimerait arrêter là la guerre, Marnie la convainc (et ne lui laisse de toute façon pas tellement le choix) de continuer. Cela faisait quelques épisodes que je commençais à trouver le comportement d'Antonia très suspect. Je ne comprenais pas pourquoi elle était devenue si mauvaise. Maintenant, j'ai compris : elle n'est pas si mauvaise. Marnie en revanche... J'aimerais tout de même que l'on nous fournisse à un moment donné une explication sur sa haine des vampires. Il doit bien y avoir quelque chose dans son passé qui la pousse à se comporter de la sorte aujourd'hui, alors qu'elle est en position de force. Pendant ce temps, étonnamment, Sookie et Eric ennuient tandis que Bill impressionne. Le personnage est vraiment devenu intéressant et son opposition avec Nan mériterait d'être creusée. Cette lutte de pouvoir est bien plus intéressante que 70% du reste de la série actuellement. 

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// Bilan // Indécrottable, True Blood retombe dans ses habituels travers lorsque l'heure de la fin de la saison sonne. C'est toujours très étrange ce sentiment alors que c'est tout le contraire qui devrait arriver. Il faut d'abord se débarrasser des (mauvaises ou moyennes) intrigues secondaires, ce qui s'avère souvent laborieux, puis faire se rejoindre, sans trop de difficultés cette fois, les intrigues principales. On nous promet alors un feu d'arfices final qui n'a jamais lieu. On verra ce qu'il en sera cette année...

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20 juillet 2011

True Blood [4x 01& 4x 02]

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She's Not There (Season Premiere) // You Smell Like Dinner

5 42o ooo tlsp // 2 9oo ooo tlsp.

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    La saison 4 de True Blood ne pouvait pas mieux commencer ! J’en suis le premier étonné mais oui, je peux le dire : j’ai aimé ce premier épisode, et j’ai également apprécié le second. Ils étaient très denses, ils ont bouleversé l’ordre établi et ils m’ont touché aussi de temps à autres. J’ai d’abord eu la très étrange sensation de retrouver des personnages que je n’avais plus vus depuis longtemps et qui m’avaient manqués alors que, techniquement, j’ai fini la saison 3 il y a seulement trois jours. Peut-être est-ce dû à ce bond dans le temps, une technique souvent utilisée mais rarement maîtrisée, qui m’a paru ici une excellente idée, particulièrement bien amenée. L’année qui s’est écoulée entre la saison 3 et la saison 4 pour nous correspond à l’année passée sans Sookie pour les habitants de Bon Temps. Mais pour tout dire, il ne s’est pas passé tant de choses que ça en son absence, pour chacun d’entre eux. On nous évite juste quelques pénibles passages inévitables, comme l’accouchement d’Arlene par exemple ou toutes les étapes de formation de Jason jusqu’à ce qu’il devienne officiellement shérif. Le bébé est né et n’est pas très net, à moins que l’esprit malade de la rousse ne lui joue des tours ; et le toyboy à l’accent ridicule porte l’uniforme comme personne. Il se paie même le luxe d’aider Andy Bellefleur, devenu accro à la V. J’ai bon espoir que ce dernier ne termine pas la saison vivant, plus que jamais. Ou alors c’est un boulet que l’on traînera jusqu’au bout…

    J’ai apprécié les quelques passages introduisant le monde des fées lors de la saison précédente et c’est définitivement un univers que j’espérais voir exploré plus en profondeur. Je ne suis pas certain que l’on y retourne de sitôt, mais la dizaine de minutes qui lui a été consacré dans le premier épisode a été passionnante et fascinante. Cela dit, je n’avais plus vraiment l’impression d’être devant True Blood mais face à « Harry Potter » meets « The Walking Dead ». La production a mis les moyens, même si on reste avec un budget de télévision évidemment. Soudain, la série paraissait moins kitsch. Un répit de courte durée. De nombreuses questions sont posées sur les origines de Sookie et de ses comparses et surtout sur la survie de cette espèce apparemment en voie d’extinction à cause des vampires, et j’espère que des réponses seront données. La seule chose qui me dérange en fait, c’est que cela me paraît vraiment trop déconnecté du reste pour pouvoir prendre un jour une place prépondérante. Alors que la nouvelle grosse intrigue consacrée à la sorcellerie trouve tout de suite un sens.

    En premier lieu parce que Lafayette, Jesus et peut-être même bientôt Tara y sont impliqués bon gré mal gré ; et ensuite parce que ces sorciers-là, à leur faible niveau, semblent avoir beaucoup d’emprise sur Eric. Ce qui signifie donc que des sorciers plus expérimentés pourraient être extrêmement dangereux. Je suis rarement fan de tout ce qui touche à la magie noir mais je sens que je pourrais y adhérer cette fois-ci. Il faut dire que Fiona Shaw, en maîtresse du cercle, est particulièrement convaincante, à la fois drôle et effrayante. Elle est, pour le moment, le seul nouveau personnage qui sort véritablement du lot. Mais la future nouvelle petite amie de Sam se défend bien, avec des arguments qu’elle n’a pas mis longtemps à dévoiler. Je ne parle pas seulement de ses seins, et de son corps parfait en général, mais aussi de sa monstruosité à elle. Elle n’est pas un shapeshifter, elle est encore plus puissante que ça puisqu’elle peut prendre une apparence humaine aussi, pas seulement animale. Arrêtez-moi si j’ai mal compris… Le barman semble s’être enfin entiché d’une femme digne de ce nom ! Et il a oublié Tara. Laquelle l’a oublié dans… les bras d’autres femmes. Une Tara lesbienne, quand on y pense, après toutes ses déceptions avec les hommes, c’est la suite logique. Mais ça ne durera sûrement pas. J’ai toujours beaucoup aimé ce personnage, je le précise à chaque review et je le répète encore, mais la saison 3 l’avait trop abîmée. Elle semble enfin avoir séché ses larmes et son nouveau ‘elle’ m’inspire. Je ne peux pas en dire autant de Jason. Il est ma seule véritable déception de ces deux premiers épisodes, essentiellement à cause de Crystal et sa bande, dont j’aurais préféré que l’histoire s’achève silencieusement pendant l’année que l’on a ratée. Une brève explication aurait fait l’affaire…

    Si les vampires se font peu à peu grignoter l’antenne par les autres créatures du show, ils n’en restent pas moins le moteur. Eric a bien failli se faire devancer par Bill dans l’intérêt qu’il représente, l’horrible ex-fiancé de Sookie ayant mis, il faut bien le reconnaître, le paquet pour se distinguer. Heureusement, la fin du second épisode vient réparer ce terrible constat. Cela étant dit, je ne suis pas certain d’avoir bien saisi ce qui lui était arrivé : se la joue-t-il à la Angel, genre je suis toujours vampire mais j’ai retrouvé mon âme (ce qui faciliterait grandement un rapprochement avec Sookie…) ou a-t-il simplement oublié qu’il était un vampire et doit donc réapprendre à vivre dans son corps (ce qui serait assez ennuyeux a priori) ? La première solution a beau être un peu facile, elle me séduit (genre beaucoup beaucoup). Bill assume de plus en plus son statut de grosse enflure, ce qui le rend tout de suite plus intéressant, moins tiède. Je ne m’attendais pas à le voir devenir Roi de Louisiane, et surtout pas qu’il détrône aussi facilement la Reine. Nous voilà donc privés définitivement du talent de Evan Rachel Wood, sous-exploitée jusqu’au bout. Mais une nouvelle ère s’ouvre, en compagnie de Nan Flanagan. J’aime l’idée qu’un personnage resté dans l’ombre depuis le début de la série prenne tout à coup une telle importance. Ca donne l’impression, à tort ou à raison, que tout a été finement pensé et j’adore ça. Je terminerai par Jessica et Hoyt, dont je suis heureux de l’évolution. Ils s’engueulent, mais ils s’aiment. C’est actuellement le couple le plus « normal » de la série en somme. Les attirances de Jessica pour le sang des autres hommes, c’est déjà plus difficile à… avaler mais n’est-ce finalement pas… humain ?

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// Bilan // Il ne faudrait pas que le reste de la saison 4 de True Blood soit aussi bonne que ces deux premiers épisodes, je risquerais d’en devenir fan et je ne veux pas. J’ai tenu bon jusqu’ici…

17 juillet 2011

True Blood [Saison 3]

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Saison 3 // 4 97o ooo tlsp. en moyenne

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    Définitivement, je crois que je suis incapable de choisir entre ma répulsion et mon attraction pour True Blood. J’aime autant cette série que je la déteste. Elle a beau me fasciner par bien des aspects, elle m’ennuie aussi souvent et m’agace. J’avais accordé deux étoiles à la saison 1, deux étoiles à saison 2 et il en sera de même pour la saison 3. Pour la jouer très schématique : j’ai trouvé les 4 premiers épisodes tout juste passables, les 4 suivants bons voire très bons et les 4 derniers mauvais, en particulier le final qui était particulièrement médiocre, sans véritables enjeux. C’est de toute façon devenu une tradition désormais : True Blood ne sait pas plus ouvrir ses saisons que les clôturer. Et au milieu coule une rivière de sang…

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    Le plus gros pêché des scénaristes est d’avoir voulu introduire trop de nouveaux personnages alors que la série en comptait déjà beaucoup, dont une bonne partie était largement sous-exploitée. Cela dit, la roue tourne. Lafayette, relativement transparent en saison 2 une fois sa libération de la cave d’Eric, a bénéficié d’une plus grande exposition cette saison même si on l’a très peu vu interagir avec le reste de la bande. Il s’est amouraché de l’infirmier de sa mère (Alfre Woodward n’était pas assez présente) et a enfin eu droit à une romance digne de ce nom. J’ai beaucoup aimé le traitement sobre et réaliste dont ils ont bénéficié. On peut même parler de pudeur, ce qui est la chose la moins répandue dans les rues malfamées de Bon Temps. Un baiser a suffit. Pas de scène de sexe bestiale qui aurait été inutile. Un peu comme si Alan Ball s’amusait à renverser les clichés : les hétéros de la série sont montrés sous un jour très libertin tandis que les homosexuels s’unissent dans la simplicité (et hors-champ). Un joli pied de nez ! True Blood n’en reste pas moins l’une des séries les plus gays de l’histoire ! Le must, c’est que le couple aura même permis d’amener un nouveau pan de l’histoire, que j’imagine important en saison 4 : l’arrivée des sorciers et sorcières dans le village déjà bien possédé par les esprits et les créatures en tous genres. Du renouveau ne fera pas de mal car cette saison a fait énormément de surplace du coté des vampires, et n’a pas accordé beaucoup d’attention aux loups-garous. Leur nouveau représentant, le body-buildé Alcide, est resté très discret pour le moment. Si sa destinée n’est que de prendre la place de Bill dans le cœur de Sookie, alors ce sera une grande déception. A ce propos, ne comptez pas sur moi pour déblatérer des heures durant sur le couple maudit de la série. C’est, en gros, ce que j’aime le moins dans la série. Et ce n’est pas la faute de Sookie, que je n’arrive toujours pas à détester, bien au contraire, mais celle de Bill, qui ne me procure strictement aucune émotion. Il me laisse profondément indifférent. Leur nouvelle rupture m’est donc bien égale. Et j’aime beaucoup la manière dont Sookie se rebelle dans le dernier épisode, même face à Eric. Si seulement elle pouvait dire vrai et ne plus jamais laisser Bill entrer dans sa vie… Sur le fait que Sookie soit une fée, je n’ai pas grand-chose à dire. J’aurais préféré que l’on n’explique jamais son don mais on ouvre là une porte sur une autre dimension qui me semble plus que prometteuse. Le pays des fées. Ca laisse songeur. Ca pourrait paraître parfaitement ridicule mais rien ne l’est jamais vraiment dans True Blood, puisque tout est assumé et jusqu’au bout. On n’est donc plus à une folie près. Concernant le cliffhanger autour de la vaste supercherie orchestrée par Bill, je suis partagé : je trouve l’idée géniale et curieusement crédible mais de là à vouloir en faire LE rebondissement qui nous donne envie de revenir en saison 4…

   Eric est clairement LE personnage de la série qui a le mieux évolué depuis ses premières apparitions. Il fait maintenant partie des indispensables et je suis fan de sa relation avec Pam, qui a trouvé ici une dimension émotionnelle que je ne soupçonnais pas. Je regrette tout de même qu’elle ne possède pas une histoire à elle, déconnectée d’Eric. Ca viendra peut-être… Mr. Northman s’est tout de même fait piquer la vedette par un vampire moins cérébral mais bien plus spectaculaire : le fameux Russell Edington. Denis O’Hare a délivré une performance exceptionnelle et je le soupçonne d’être allé au-delà encore des espérances de l’équipe. Du très bon travail en somme. En revanche, j’aimerais vraiment qu’il ne revienne plus jamais, afin de le laisser intact. Mais je ne me fais pas d’illusions. Avec leurs gros sabots, les scénaristes nous ont bien fait comprendre qu’on le reverrait très vite. Dans le même genre, le Franklin qui a terrorisé Tara dans la première partie de la saison a offert d’excellentes scènes, de celles que l’on ne peut que trouver dans cette série et nulle part ailleurs. Son explosion finale était fidèle au personnage : il ne pouvait que terminer dans cet état. Tara a donc bien commencé la saison si je puis dire, elle l’a bien terminée aussi grâce à une fuite finale qui ne devrait pas durer bien longtemps, mais entre les deux, mon Dieu, j’ai cru que j’allais lui faire avaler ses glandes lacrymales. C’était absolument insupportable de la voir dans cet état de dépression avancée. Je l’aimais beaucoup Tara en saison 1 et je l’ai toujours défendu mais trop, c’est trop. Les auteurs l’ont trop malmené. Il devient urgent de la laisser se reposer en saison 4, en emmerdant quelqu’un d’autre en attendant. Ce n’est pas comme si les candidats se bousculaient… Tiens, Arlene et son bébé maléfique, ça vaudrait pas le coup de s’y attarder plus longuement ? Pondre une vraie bonne histoire à Sam, ce serait pas mal non plus. La rencontre avec ses parents n’a pas atteint, à mon sens, tous ses objectifs. Mais il y a eu des confrontations intéressantes et j’ai aimé le voir prendre davantage sa vie en main. Son frère est un petit merdeux bon à claquer mais il apporte son petit plus. Jason ? Pauvre Jason. Ses pitreries auprès de Bellefleur m’ont amusé deux minutes mais c’est vite devenu lourd. Cela dit, ce n’était rien à coté de ce qu’il nous a fait subir avec sa nouvelle copine. Une redite des saisons précédentes mais en compagnie d’un personnage encore moins intéressant, et je ne parle même pas de sa famille de boulets. A jeter de bout en bout ! Il ne me reste donc plus qu’à parler de Jessica, mon personnage préféré de la série aujourd’hui mais qui a été malheureusement sous-exploité en saison 3. Elle forme avec Hoyt le couple le plus touchant et le plus « vrai » de la série. Comme avec Lafayette, la sobriété domine et le résultat est juste super mignon. La mère de Hoyt me fait bien délirer par ailleurs mais elle était en petite forme cette année. Je compte sur elle et son fusil pour faire du grabuge.

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// Bilan // J’ai presque envie de faire un copie-coller de mon bilan de la saison 2 car, pour la saison 3, il est identique et je crois même qu’il ferait un parfait bilan de la série dans son ensemble. Je trouve True Blood constante dans ses imperfections et ses réussites. Elle est toujours un objet télévisuel étrange et fascinant, nerveux et lent, paradoxal, qu’on ne se lasse pas de contempler, qu’on ne peut pas s’empêcher de critiquer, qui laisse toujours un sentiment d’inachevé, qui est plus boursouflé que jamais… La saison 3 de True Blood n’est pas parvenue à étancher ma soif mais tant que le sang coulera, je le lécherai avec les doigts.

14 juillet 2011

[Game of Thrones] Interview de Nikolaj Coster-Waldau

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Petite interview de l'interpréte de Jaime Lannister, le grand méchant de Game Of Thrones, qui est un peu le sosie de Josh Holloway d'ailleurs (si je parviens à dépasser le 3ème épisode un jour, je ferai une review). Vous pouvez également découvrir celles de Sean Bean et Mark Addy. Réalisées lors du 51ème Festival de Monte-Carlo.

 

22 avril 2011

Tueurs En Séries [Episode du 22 Avril]

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Au programme cette semaine : John Noble et Jasika Nicole de Fringe en direct de la SciFi Convention, les premières images de Luck avec Dustin Hoffman, des nouvelles de Breaking Bad et de The Glades, la mort de la franchise Stargate, le retour de Burn Notice...

14 avril 2011

Big Love [5x 05 & 5x 06]

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The Special Relationship // D.I.V.O.R.C.E.

99o ooo tlsp. // 1 o4o ooo tlsp.

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    Alors que je suis moi-même de plus en plus partagé, je ne peux pas m'empêcher de cogiter sur cette question : pourquoi les deux dernières saisons de Big Love sont-elles si décriées, même par les fans de la première heure ? Parmi les réponses que je suis capable d'apporter, la mort de Roman me semble être un tournant stratégique. C'est probablement à partir de ce moment-là que toutes les intrigues liées à Juniper Creek sont devenues moins passionnantes, voires ennuyeuses à l'occasion. Il y a tout de même eu quelques grands moments. Aujourd'hui, le compound est loin et il me manque. Alby a beau être effrayant quand il le veut, et il l'a prouvé à plusieurs reprises la saison dernière, je le trouve trop cliché cette année. Il est finalement le seul "grand méchant" qu'il reste. Il porte difficilement tout ce poids sur ses épaules. Cela étant dit, sa première attaque dirigée contre Don était bien amenée et particulièrement bien filmée. J'aurais d'ailleurs préféré que la mission réussisse. Mais peut-être était-ce too much ? Tiens, on en vient justement à ce défaut du "trop" qui a dû perdre et faire fuir certains téléspectateurs. J'ai toujours admiré cette capacité qu'ont les scénaristes de Big Love à multiplier les intrigues tout en restant cohérents mais il faut avouer que depuis le début de la saison 5, ils les gérent moins bien. On passe en plus souvent à coté de l'émotion. Si les questions sur la foi ont toujours été au centre de la série, et pour cause, la manière dont elles sont traitées aujourd'hui à travers le prisme de Barb sont un peu réductrices. Il est beaucoup plus compliqué de s'identifer à sa quête. Ce défaut est plus général. La série, avec son sujet pourtant très "spécial" et inédit, a toujours su adopter un discours universel et il était possible de se reconnaître en certains des personnages. Maintenant, ils sont allés beaucoup trop loin pour que l'on puisse s'y retrouver. 

   Barb est décidément au coeur de cette saison, bien plus que dans les précédentes, et bien plus que ses sister-wives. En particulier Margene, qui a tendance à faire de la figuration ces derniers temps quand elle n'est pas avec Grant Show. Je suppose que c'est précisément ce rapprochement douteux et peu naturel qui la remettra sur le devant de la scène le moment venu. En attendant, c'est Barb, encore Barb et toujours Barb. Je ne vais pas tenter le jeu de mot foireux... oh et puis si : elle commence en fait à me... barber. Clap. Clap. Je l'adore pourtant et ce qui lui arrive aujourd'hui est la suite logique des 4 premières saisons. Mais c'est trop attendu, et trop religieux sans doute pour que je sois touché et pour que je comprenne son chemin de croix. Et puis ce divorce, que j'attendais avec impatience au fond, ne se déroule pas comme je l'aurais souhaité. C'est un divorce qui n'y ressemble pas. Et ce malgré les lettres capitales du titre de l'épisode ! Je vois mal Barb revenir en arrière et je ne veux pas qu'elle le fasse. Je veux que la fin soit sombre, très sombre. Pas d'"happily ever after". Ce ne serait pas le lieu. Quand je disais qu'il devenait de plus en plus difficile de se sentir concerné par toutes ces histoires qui sont allées trop loin, j'en excluais une et j'en suis le premier surpris. Le retour de Frank, bien qu'inévitable, m'ennuyait d'avance. Eh bien c'est au final ce qui m'a le plus touché. Malgré leur excentricité et leur folie,  malgré leurs dialogues plein de second degré, dans ces scènes sur la plage, ils n'étaient qu'un couple âgé ordinaire, qui savent combien l'amour est grand et fort mais qui savent aussi combien ilfait souffrir et combien il abîme. J'ai trouvé ça poignant. On peut d'ailleurs mettre en parallèle cet amour qui ne fane pas  à celui de Bill et Barb, qui pourrit.

   Les ados et jeunes adultes de la série continuent de faire des bêtises, plus ou moins grandes, mais il n'y a rien à faire : sans Sarah, rien ne va. Voilà un autre problème de la série. Elle manque terriblement. Elle offrait toujours un regard distancé et différent sur les problèmes de ses parents et de sa grande famille, tout en gérant les siens. Cara Lynn est bien brave, mais elle ne lui arrive pas à la cheville. L'histoire avec son professeur est toujours aussi... ennuyeuse tant elle est prévisible de a à z. Combien de temps avant que Nicky le découvre et fasse un scandale ? Big Love est si originale que, quand elle ose traiter une intrigue plus conventionnelle, déjà vue, elle devient soudain très fade, du moins pendant ces quelques minutes-là. Quant à Ben, il n'a pas le capital sympathie qu'avait sa soeur. Probablement parce qu'il a longtemps été ignoré. Son réveil est un peu tardif mais de nombreux efforts ont été faits depuis la saison 3, il faut le reconnaître. Pas assez ? Peut-être. Sa rupture avec Heather est soudaine. Mais son baiser avec Rhonda l'est encore plus ! Je n'aime pas cette idée saugrenue mais j'ai hâte de voir ce qu'ils vont en faire. Je les sais capable de la rendre cohérente. Oh et puis sinon il y a toutes ces histoires autour du Sénat mais mes défaillances en politique américaine ont tendance à me faire décrocher. Je ne peux que me prendre à moi. Je ne compte pas reprocher aux scénaristes de ne pas se la jouer plus mainstream. Ce serait un comble ! Mais ça doit quand même jouer sur l'avis général mine de rien : Big Love est une série complexe à plusieurs niveaux et ce n'est jamais flatteur pour le téléspectateur de se sentir... pas assez cultivé pour (tout) comprendre.     

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// Bilan // A trop vouloir comprendre la défection du public pour Big Love, je ne me sens plus capable de l'apprécier à sa juste valeur. Comme si j'avais passé la saison dernière à ne pas voir ses défauts lorsque tout le monde ne voyait que ça. Alors je me rattrappe cette année. Heureusement, je suis encore capable de la trouver bonne mais moins souvent et moins intensément. Comme Barb, je questionne là ma foi mais je crois encore.  

20 mars 2011

Big Love [5x 04]

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The Oath //

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    En ce triste jour où Big Love va s'éteindre à jamais, je me devais de la faire figurer sur le blog malgré mon retard. Un retard qui m'arrange d'ailleurs, quelque part. Je retarde l'échéance à mon rythme... The Oath était un bel épisode, particulièrement émouvant, qui a revisité brillamment le passé des Henrickson, bien avant qu'on ne les rencontre. Toutes les fêlures d'aujourd'hui sont nées dans les souffrances d'hier. La scène la plus saisissante ? Celle où Barb avoue qu'elle n'était pas heureuse dans son mariage lorsqu'ils n'étaient que trois avec Bill et Nicky. L'arrivée de Margene lui a permis de retrouver le sourire en comblant sa solitude. Margene avait également besoin d'elle, et de la famille dans son ensemble, pour se reconstruire, pour faire face à la mort de son père, à la dureté de sa mère. Elle était perdue, ils l'ont sauvé. Et oui, elle avait 16 ans et c'est difficile à accepter, même pour Bill qui tente de faire bonne figure mais qui est clairement rongé par ce qu'il a fait. Don enfonce un peu plus le clou en lui disant qu'il savait au fond que quelque chose clochait avec Margene mais qu'il a fermé les yeux parce qu'il avait besoin d'elle. Et parce qu'il avait des envies... pressantes. Barb partage ce point de vue. Nicky aussi, plus encore que les autres. On connaît sa vision du sexe. Tout cela nous ramène aux premiers épisodes, où le sexe était un thème important. Bref, les bases de ce mariage sont on ne peut plus fragiles depuis le départ. Il n'est donc pas étonnant que tout s'effondre. Malgré tout, lorsque Barb, Margene, Nicky et le reste de la famille viennent défendre l'honneur de Bill au Sénat, on sent que tout n'est pas perdu. Ils tiennent toujours les uns aux autres et se soutiennent malgré les blessures. Tout cet amour, c'est bien celui du titre de la série.

   Entre autres scènes d'une grande tristesse, je pense naturellement à celle de Loïs, dehors, la tête contre un mur, qui dit se sentir sale. J'ai appris quelque chose grâce à cet épisode de Big Love : une MST mal soignée peut entraîner la démence ! C'est bien noté. Je ferais plus attention la prochaine fois que j'en chope une ! Plus sérieusement, ça m'a fendu le coeur de la voir dans cet état, au moins autant que Barb et Nicky qui ont assisté, impuissantes, au spectacle. Bill provoque rarement chez moi de l'empathie mais je dois dire que quand il est face à sa mère, il me fait de la peine. Il a constamment les yeux au bord des larmes. La voilà sa plus grande faiblesse... Frank ne devrait pas tarder à faire son retour étant donné qu'il est responsable de ce qui arrive à Loïs. En même temps, je voyais mal la série ne pas lui dire adieu. Il fait partie de l'Histoire. C'est pour cela que je n'ai pas été très étonné de revoir Rhonda. C'était un passage obligé. Pour le moment, elle s'est tenue relativement tranquille. Mais il faut se méfier de l'eau qui dort... Je ne lui laisse même pas un épisode pour foutre la merde ! Son mari, Verlan, devrait l'aider mais il ne m'inspire pas. Je regrette que Sarah ne soit pas dans les parages. L'intrigue de Rhonda a souvent été reliée à elle. Ben et Heather assurent l'intérim comme ils peuvent. Ils sont mignons ensemble mais ça s'arrête là. J'ai un peu de mal à y croire, sans doute parce que dans ma tête, Heather a toujours été amoureuse de Sarah. Du coté de Juniper Creek, Alby se sert d'Adaleen pour monter un nouveau plan machiavélique. Cette femme a toujours besoin d'un homme à ses cotés pour survivre. Il faut qu'elle marche dans ses pas. Elle n'est rien le cas échéant. Je lui prédis un sombre destin. Et puis sinon Cara Lynn va sortir avec son professeur incessamment sous peu. C'est sans doute l'intrigue la plus prévisible de l'histoire de la série.

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// Bilan // Rarement des personnages de fiction auront réussi à me fendre autant le coeur. J'ai sans doute trop d'amour pour eux.

8 mars 2011

Big Love [5x 02 & 5x 03]

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A Seat At The Table // Certain Good Shepherds

1 23o ooo tlsp. // 1 12o ooo tlsp.

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    Cette année, Big Love peut gravement nuire à la santé. Je ressors du visionnage de ces deux épisodes un peu sonné. Il ne s'y est pas passé tant de choses que ça, en particulier dans le premier que j'ai trouvé lent, mais l'atmosphère y est plus lourde que jamais. Malgré Noël. Le retour de la mère de Barb m'a un peu ennuyé. Je ne l'ai pas trouvé essentiel. On était vraiment dans la redite. Ellen Burstyn est toujours géniale cela dit. Jeanne Tripplehorn lui tient la dragée haute. Mais il y avait une logique à ce retour puisque la mère était le thème central du premier épisode. Celle de Margene brillait par son absence. Rappelons qu'elle est morte il y a deux saisons de cela. Je me souviens encore de ce moment où elle fait tomber par inadvertance ses cendres sur la voie ferrée. Ca m'avait beaucoup marqué. Aujourd'hui, Margene ressentait plus que jamais le besoin de lui parler. Ce qui, cumulé au départ d'Anna quasi-forcé par Bill, l'a fait en quelques sortes régresser. La scène où elle se met à danser sur du Jewel (quel bonheur de l'entendre ici) est très significatif. De toute façon, Margene a grandi trop vite. Et sa révélation à la fin du second épisode tend encore plus à le prouver : elle n'avait pas 18 ans quand elle est devenue la femme de Bill, mais 16 ans. Une enfant. La nouvelle est pour le moins choquante. Une fois de plus, cette union semble avoir été basée sur le mensonge. Là-dessus, Margene et Nicki ne peuvent que s'entendre. On a quand même plus facilement de la compassion pour la plus jeune. A tort ? Le rapport de Nicki à sa mère est sans doute le plus complexe de tous. Elle semble l'aimer autant qu'elle la déteste. Mais dans cet épisode, c'est surtout son rôle de mère à elle qui est exploré. J'ai parfois du mal à cerner le personnage de Cara Lynn, qui arrive après Sarah et surtout Rhonda. Elles sont toutes les trois très différentes mais leurs histoires se rejoignent parfois un peu trop. Si Adaleen est très présente, Lois fait également son grand retour et les scénaristes ont choisi un chemin évident : elle débloque comme jamais. On parle de démence. Alzheïmer n'est pas loin. Le sujet est abondamment traité ces derniers temps. Je compte sur Big Love pour le faire autrement mais pour le moment, ça ressemble à ce que l'on a déjà vu si ce n'est que Loïs... disons que c'est Loïs. Elle est née folle. Bref, l'épisode ne se serait pas déroulé en plein mois de Décembre, j'aurai cru à un spécial fête des mères !

   Le suivant fête comme il se doit Noël. Les décorations sont là, le sapin, les déguisements, la crèche vivante (quelle scène finale sublime, riche et pleine de sens !) mais le coeur, lui, n'y est pas. Ou pas longtemps. Le seul événement heureux, hormis la séance de patinage, c'est le retour de Heather, à défaut d'avoir pu obtenir celui de Sarah. Amanda Seyfried devait tourner un film et n'était pas disponible. C'est regrettable, mais passons... Heather a bien changé. Elle est plus jolie, plus souriante, visiblement plus heureuse. Cela n'échappe pas à Ben, qui obtient enfin par la même occasion une intrigue. Un couple est en train de se former. J'aime assez l'idée. Entre autres tristes moments, Cara Lynn apprend la vérité sur la mort de son père, d'abord à demi-mot par Adaleen puis de la bouche de Nicki, qui n'aura pas eu la force de mentir plus longtemps, pour une fois. C'est fou ce que Nicki et sa fille peuvent être différentes. Et encore, Cara Lynn a déjà appris à mentir. Barb a confirmé son penchant pour l'alcool. Et Alby est également très présent et affronte de nouveau Bill dans une scène presque parodique de leur relation. C'était bien vu de se pencher sur le cas de Laura, souvent muette mais jamais invisible. Quand on y pense, Alby a de moins en moins de fidèles et risque de bien vite se retrouver seul, et c'est aussi le cas de Bill. Leurs destins sont inéxorablement liés... 

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// Bilan // Je crains, une fois de plus, de ne pas avoir trouvé les mots justes pour exprimer ce que je ressens à propos de Big Love, en particulier face à l'épisode 3 qui fait partie, à mon sens, des meilleurs. Oui mais voilà, ce n'est pas une série qui se raconte mais qui se vit. C'est une expérience. 

24 septembre 2010

Tueurs En Séries [Episode du 24 Septembre]

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Au programme cette semaine : l'Empire HBO de A à Z à l'heure de l'arrivée de Boardwalk Empire, le best-of de l'actu avec Ryan Murphy en guest-star, America Ferrara revient sur la fin d'Ugly Betty pour nous, les réponses à vos questions, le retour d'In Treatment...

21 septembre 2010

Boardwalk Empire [Pilot]

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Boardwalk Empire //4 8oo oo tlsp.

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What About ?

La chronique sombre et violente du développement d'Atlantic City dans les années 20, lors de l'émergence des premiers casinos dans un climat de Prohibition, qui donnera naissance à la Pégre. Nucky Thompson, le trésorier du parti Républicain -qui dirige la ville- est en réalité celui qui tire toutes les ficelles et qui joue sur plus d'un tableau à la fois pour arriver à ses fins. Argent sale et corruption sont au rendez-vous, en passant par Chicago et New York...

Who's Who ?

Créée par Martin Scorsese et Terence Winter (Les Soprano). Pilote réalisé par Martin Scorsese. Avec Steve Buscemi (Fargo, Reservoir Dogs, Armageddon, The Big Lebowski, Les Soprano, 30 Rock) dans le rôle de Nucky Thompson, Michael Pitt (Dawson, Le Village, Funny Games, The Dreamers, Last Days) dans le rôle de Jimmy Darmody, Michael Shannon (8 Mile, Vanilla Sky, World Trade Center) dans le rôle de Van Alden, Stephen Graham (Public Enemies, Gangs Of New York, Snatch)  dans le rôle d'Al Capone, Kelly MacDonald (Neverland, No Country For Old Men, Dans la brume électrique) dans le rôle de Margaret, Anna Katarina (The Game, Star Trek, Batman Returns) dans le rôle de Isabelle Jeunet...

So What ?

Des armes à feux, des tâches de sang, des chattes touffues, des nains boxeurs... Boardwalk Empire, c'est un peu tout ça et plus encore. Après des mois de préparation, LA série la plus attendue de l'année (pas par moi, pas par les américains, mais par le petit monde de la Télévision) est enfin arrivée sur HBO à grands coups de bandes-annonces tonitruantes, d'affiches alléchantes et de critiques dithyrambiques. C'est LA série qu'il faut aimer. Le cas échéant, vous n'êtes qu'un con inculte. Un peu comme une certaine Mad Men quoi. Alors je suis bien obligé de reconnaître mille qualités à ce pilote et il ne fait aucun doute que la suite sera aussi réussie. Mais entre nous soit dit, je me suis un peu ennuyé pendant ces 1h15 et si on ne m'avait pas jeté autant d'argent à la figure, je crois que je me serais endormi, repu après mon dîner consistant.

   Première surprise : on nous colle un générique dès le premier épisode ! En général, on attend le deuxième. Première déception en même temps. Il est beau, je ne vais pas dire le contraire, mais il n'est pas très recherché finalement pour une série de ce standing. Je m'attendais à mieux. Deuxième surprise : on nous fait le coup du flash-forward pour revenir ensuite sur les jours qui ont précédé "l'événement", qui n'est rien qu'une vulgaire embuscade à première vue. Je déteste ce procédé et, là encore, je m'attendais à mieux de la part de l'équipe de scénaristes. Je viens donc de blasphémer par deux fois. Laissez-moi me rattraper en vous disant combien la prestation de Steve Buscemi est brillante ! Voilà un acteur qui donne une profondeur incroyable à un personnage qui n'en manquait déjà pas sur le papier. Il est charismatique, effrayant et sympathique à la fois. Il n'a rien du héros habituel. Il n'est pas "bon". Il est complexe et nul doute que le suivre dans ses coups bas sera passionnant. Face à lui, Michael Pitt, que j'adore depuis... toujours, ne démérite pas. Loin de là. Il n'est pas aussi impressionnant bien-sûr mais il a une présence et une prestance dignes des plus grands. Certains le voient comme le Leonardo DiCaprio du pauvre. La comparaison n'est pas idiote mais donner l'impression qu'il n'en est qu'une pâle copie est injuste. Quant à son personnage, il a quelque chose de fascinant et de brutal qui ne manque pas d'intriguer. Si l'on doit ne retenir qu'une chose de Boardwalk Empire c'est sans conteste ses personnages.

Le pilote de la série aurait coûté 20 millions de dollars, ce qui double les records de Lost et de Fringe. Ca se voit à l'écran. Les décors sont nombreux et majustueux, sans doute fidèles à ce qu'était Atlantic City à cette époque; les costumes sont authentiques, parfois sublimes; les figurants sont partout, ce qui donne une impression d'effervescence constante; et la réalisation de Mr. Scorsese est impeccable, dans la plus pure tradition de ses oeuvres passées. On se croirait effectivement au cinéma, sauf que le miracle va se répéter au minimum 12 fois, et très certainement beaucoup plus de fois encore. L'Histoire de la série est suffisamment riche pour tenir sur la longueur. Les thèmes évoqués dans ce pilote et certainement appronfondis par la suite sont extrêmement nombreux : le traumatisme de la guerre, la corruption politique, la prostitution, le crime organisé... un des personnages secondaires n'est autre qu'un certain Al Capone d'ailleurs... Il y a une matière incroyable qui procure une sensation étourdissante. Cette pièce sera majeure ou ne sera pas ! Finalement, je n'ai strictement rien à reprocher à Boardwalk Empire. C'est juste pas mon truc. Comme The Pacific par exemple. Ca ne me touche pas. Ca ne m'emporte pas. Mais je résisterai cette fois et tenterai de suivre toute la saison un, histoire de me donner bonne conscience et de m'assurer que je ne passe pas à coté de quelque chose qui pourrait me plaire en insistant un peu...      

What Else ?

Au cas où vous l'auriez ratée, une bande-annonce de la série.

18 septembre 2010

[Saison 2010/2011 - Comédie] 1- Enlightened

lauradern_haut

What About ?

Auto-destructrice de nature, Amy a décidé de changer suite à une révélation d'ordre spirituel. Elle va donc s'efforcer à faire de sa maison un endroit chaleureux et accueillant tout en voyant la vie du bon coté...

Why not ?

Le pitch d'Enlightened est énigmatique. "Une révélation d'ordre spirituel" ? Mais encore ? Mais ce n'est pas pour ce coté mystérieux que j'ai hissé la série à la première place de la comédie que j'attends le plus de la saison. Il faut d'ailleurs rectifier : si le format est celui de la comédie (26 minutes), il s'agit bien d'une dramédie façon Showtime, à la Tara et la Weeds. Pour le moment, les tentatives d'HBO dans ce domaine (Hung, Bored To Death) n'ont pas été entièrement concluantes. Enlightened sera peut-être celle qui changera la donne. Quand on y pense, ça a l'air de ressembler pas mal à The Big C au final. Sans le cancer. Et vu la qualité de The Big C, tant mieux ! Mais la comparaison sera inévitable et il va donc falloir être au moins à la hauteur. Si Laura Dern n'est pas Laura Linney, elle se défend bien. C'est une actrice que j'affectionne et je suis content qu'elle se tourne vers les séries. Ce ne sera pas du Lynch, certes, mais ce serait dommage de la cantonner à cet univers-là. Autour d'elle : sa mère, Diane Ladd (suffisamment cocasse pour être relevé), Mos Def, Luke Wilson... Pas mal du tout ! Quant au créateur de la série, Mike White, il a un CV qui me plaît assez bien qu'atypique pour HBO. Il a écrit une poignée d'épisodes de Dawson, parmi les meilleurs (le premier épisode d'Halloween, le fameux épisode du jour de colle hommage au Breakfast Club...), il a également travaillé sur Pasadena (oui bon), Cracking-Up (pas vu) et Freaks & Geeks (quand même !). Il a aussi fait l'acteur dans un épisode de Pushing Daisies. Bref, pas mal.    

// Bonus // Les toutes premières images de la série !


Récapitulatif du Top :
1- Enlightened
2- Mike & Molly
3- Outsourced
4- Better With You / Happy Endings
5- Mr. Sunshine / Episodes
6- Running Wilde
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